Booba / Faudel, même destin, même sanctions du milieu ?
Les victimes de la chasse aux sorcières
Certains artistes sont ridiculisés, sans qu'on sache pourquoi tant de haine les poursuit.
On pense à Didier Barbelivien, Claude Lelouch, Nadine Trintignant ou aux frères Bogdanoff. Mais si, à cette liste noire de la gauche "tolérante", on ajoute Véronique Genest ou Johnny Hallyday, ces indices nous orientent sur le sectarisme des socialistes. Pourtant Mickaël Vendetta est-il plus insignifiant que Joyce Jonathan ou Jean d'Ormesson, moins respectable que Josiane Balasko ?
Faudel, le chanteur de raï franco-algérien révélé au grand public par Cheb Mami, avait pris la liberté d'apporter son soutien à Nicolas Sarkozy, candidat UMP à la présidentielle 2007. Présenté comme un exemple de réussite professionnelle, financière et d'intégration, il paiera cher aussi sa présence, place de la Concorde à Paris le 6 mai 2007, pour fêter la victoire de Nicolas Sarkozy, en compagnie de nombreuses personnalités artistiques, sportives, médiatiques, politiques ainsi que de plusieurs dizaines de milliers de simples citoyens. Le milieu l'ostracisera et l'artiste essaiera d'attenter à ses jours. Il s'est finalement résolu à quitter "le pays que j'aime", s'exilant au Maroc en 2012: désormais, ce franco-algérien possède aussi la nationalité marocaine.
Or, le célèbre rappeur Booba s'est exposé sur les réseaux sociaux
Métis, comme Yannick Noah, d'un père africain et d'une mère française, il a assuré comprendre "aussi bien les #JesuisCharlie que les #JeNeSuisPasCharlie", au sujet des slogans qui ont fleuri au lendemain de l'attentat djihadiste meurtrier par des islamistes français contre la rédaction de l'hebdomadaire satirique le 7 janvier 2015. Il a expliqué que "quand on joue avec le jeu, on se brûle". "J'étais étonné que ça ne soit pas passé avant, parce que ce n'est pas la première fois qu'ils avaient fait des représentations du Prophète", a affirmé la star du rap français dans un entretien filmé et diffusé sur le site du Parisien, à l'occasion de la sortie lundi de son septième album solo, D.U.C..
"Dans la vie, il faut assumer ses choix. Si tu habites en Australie au bord d'une plage infestée de requins blancs (...) que tu le sais et que tu continues à te baigner tous les jours. Le jour où tu te fais croquer par un requin blanc il faut assumer", a-t-il argumenté.
Le rappeur n'a pas de compassion pour les provocateurs récidivistes
"Ils savent à qui ils ont affaire, les mecs. Ils s'attaquent à l'islam, ils savent très bien qu'il y a un courant extrémiste, ils savent très bien comment les mecs fonctionnent. Ils ont pris le risque de continuer à les attaquer... Voilà.
Quand on joue avec le feu, on se brûle", a conclu le rappeur musulman qui assume.
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