dimanche 21 septembre 2014

Les non-grévistes subissent des tentatives d'intimidation, dénonce Air France

Depuis 2012, l'agence de presse française révèle de nombreuses pressions sur les travailleurs

La presse officielle ne soutient-elle donc plus les mouvements syndicaux?
Des pilotes syndicalistes d'Air France ont dressé une liste 
de "Jaunes", leurs confrères qui ont choisi de travailler. 
Ils leur interdisent ainsi l'accès aux "jump seats", 
ces strapontins utilisés pour voyager 
gratuitement dans le cockpit.
La "jungle" de Calais reste un sérieux abcès de fixation de la misère migratoire.
Or, depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir, les associations ont cessé de harceler le gouvernement et les media détournent le regard. Il en est allé de même cet été à Avignon, de l'empathie coutumière des media pour les intermittents du spectacle qui s'est vite essoufflée. Et on peut citer encore les associations qui ne poussent plus aucun appel dans cette presse, qu'il s'agisse des défenseurs des sans papiers ou des sans abri, alors que l'immigration et le chômage n'ont jamais été aussi haut.   
La direction d'Air France trouve un écho nouveau dans la presse qui fait état de "menaces physiques et verbales" subies par des pilotes qui ne prennent pas part au mouvement actuel de grève. Voilà que des organes de presse relaient un courrier électronique de patrons qui dénoncent des pressions syndicales! Qu'est-ce qui a fait que la presse de gauche ait ainsi changé son fusil d'épaule -et fasse feu- si ce n'est qu'elle est redevenue pro-gouvernementale ?  Et même social-libérale avec Hollande, si l'on songe à son parti-pris contre les "frondeurs".
Une grève "corporatiste", selon la CGT,
favorable à la "lutte des classes" dans l'entreprise...
Le Point a estime que "le conflit qui affecte la compagnie s'éternise" et approuve, selon ses termes, que des patrons comme à Air France "passent à l'offensive"... Le groupe Air France-KLM a transmis dimanche un courrier à l'ensemble de ses pilotes afin qu'ils mettent un terme à des tentatives d'intimidation. Il aurait suffi que des pilotes non grévistes aient rapporté ces misères supposées. "Plusieurs pilotes non grévistes ont fait part à la direction de tentatives d'intimidation par d'autres salariés : menaces physiques et verbales, volonté d'établir et de publier une liste de pilotes non grévistes", indique ce courrier électronique de la direction des ressources humaines (DRH) des pilotes d'Air France, daté du 21 septembre. La direction demande "à tout pilote qui ferait l'objet d'une quelconque menace de se rapprocher de son encadrement" et indique que ces derniers pourront "compter sur le soutien de la direction d'Air France pour mettre un coup d'arrêt à ces comportements", qui, rappelle-t-elle, "sont punis par la loi". On croirait lire un communiqué de "fermeté" de Manuel Valls...
"La direction d'Air France ne tolérera aucun écart et engagera les démarches nécessaires pour punir celles ou ceux qui se livrent à de tels agissements", assure le document. Samedi Manuel Valls n'a pas seulement condamné "énergiquement" les "saccages et destructions par incendie" de deux bâtiments dont l'un, le centre des impôts de Morlaix, mais il a promis des poursuites judiciaires. La justice "indépendante" aura-t-elle cette fois les mêmes indulgences que lors du saccage de la préfecture de Compiègne en 2009? Les six ouvriers de l'usine Continental de Clairoix (Oise), dont Xavier Mathieu (leader syndical CGT, et porte-parole du conflit social Continental), condamnés en première instance à de la prison avec sursis, ont été finalement condamnés à de simples peines d'amendes par la cour d'appel d'Amiens. Pas de prison pour les Conti !
VOIR et ENTENDRE  l'empathie de l'agence de presse gouvernementale pour les usagers:


Chasse aux anti-jaunes
Un porte-parole a déclaré que la direction de la compagnie souhaite "envoyer un message ferme à ceux qui seraient tentés par ce genre d'intimidation et de soutien à ceux qui ont choisi de ne pas faire grève". 40 % des pilotes ne sont pas grévistes, à l'en croire, mais c'est néanmoins entre 50 et 60% du trafic qui est impacté (Grève à Air France : 55% des vols annulés vendredi: une légère amélioration par rapport au jeudi où 60% des vols étaient annulés). "Tout cela rend encore plus urgent le besoin de sortir rapidement de ce conflit", a poursuivi le porte-parole, abondamment repris par la presse.
Dans ce courrier électronique, Air France se flatte d'avoir fait fermer une page du site Facebook "qui avait vocation à faire connaitre les noms des pilotes non grévistes" et souligne qu'une plainte a été déposée". Des pilotes non grévistes avaient informé la direction être recensés sur ce compte baptisé "Anti-Jaunes" avec divulgation d'informations d'ordre privé.

Jean-Louis Barber, le président du SNPL, le syndicat majoritaire chez les pilotes, avait à l'époque affirmé ne pas être au courant de cette initiative, tout en la condamnant. "Nous ne sommes pas au courant de ce compte Facebook. Ce n'est en tout cas pas une initiative du SNPL", avait-il affirmé. "Nous la condamnons évidement. Mais si cela existe, cela montre que la base commence à être incontrôlable", avait-il prévenu.
Le conflit chez Air France est d'ores et déjà le plus long depuis le mouvement social de 1998, qui avait duré dix jours. Celui-ci, qui a débuté le 14, est annoncé pour durer jusqu'au 26 septembre. Ce dimanche, la compagnie prévoit d'assurer seulement 38% de ses vols.

C'est en fait l'ensemble de la société qui est recadrée

Le patron de France 24, 
un journaliste français d’origine libanaise, a fait pression sur ses camarades en leur dictant ses directives de fermeté partisane réduisant l'objectivité des reportages (terminologie, cadrages, etc) anti Etat islamique, débaptisé sur ordre de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, et rebaptisé Daesh, le terme ...arabe correspondant !

On veut croire que les consignes d'Air France, de France 24 et des membres du gouvernement sont des initiatives personnelles isolées et que ce zèle n'affectera pas l'ensemble des rapports sociaux en France. Mais il est bien évident que les syndicats, singulièrement le SNJ, ne permettraient ni la censure de la presse, ni le cadrage des rapports humains entre Français... 

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