lundi 25 août 2014

Officiel: Manuel Valls a présenté la démission de son gouvernement

Arnaud Montebourg ne se voyait pas quitter le gouvernement ! Pas si vite...

L
undi matin, le ministre de l'Economie  déclarait "ignorer" s'il allait devoir quitter le gouvernement

Hollande, le roi nu de
 république bananière
Après ses critiques virulentes contre la politique économique, il assurait qu'il ne se "plaçait pas" dans l'hypothèse d'un départ.

Manuel Valls était "décidé à agir" dimanche
Selon son entourage, c'était Montebourg ou lui. Après avoir entendu deux membres de son gouvernement, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, ministre de l'Education, dénoncer durant le week-end la "politique austéritaire" pilotée par le couple exécutif, Manolo Valls avait blémi de rage et menacé de présenter sa démission personnelle.

Le Premier ministre a estimé que son ministre de l'Economie a "franchi une ligne jaune" et disait vouloir le recevoir en tête-à-tête dans la journée de lundi pour une explication qui s'annonçait d'autant plus musclée qu'Arnaud Montebourg n'a pas mis d'eau dans son vin. Bien que son désir affiché de dialogue soit immense, il n'a pas pris cette peine...

Quant à quitter de lui-même un gouvernement dont il fustige la politique économique alors qu'il est censé la mettre en oeuvre, Montambour a défendu sa liberté de parole dans une mise en garde contre la censure du débat

La paire à Frangy, hier !
"Je ne crois pas qu'on puisse réprimander un ministre qui apporte des propositions à la discussion collégiale, en y associant les Français", a-t-il dit, se réfugiant derrière la nécessité de "convaincre" pour faire changer la politique menée en France.
"Le débat n'est pas un débat d'autorité", a-t-il encore dit. "C'est un débat d'orientation économique, il faut le mener. Il n'y a nulle remise en question de la solidarité gouvernementale puisque les décisions ne sont pas prises."

Arnaud Montebourg a persisté et signé sa charge contre les politiques d'austérité et la priorité donnée à la réduction des déficits au niveau européen.
"Nous sommes dans une situation extrêmement grave", a-t-il dit. "La marche de la réduction des déficits de façon forcée est en train de couler toutes les économies européennes. Nous ne voulons pas que l'UE continue sa descente en enfer."

Alors que la France a été contrainte de réviser sa prévision de croissance pour 2014 à 0,5% contre 1% prévu après deux trimestres de stagnation et que les économies allemande et italienne se sont contractées au deuxième trimestre, Arnaud Montebourg a de nouveau appelé à un changement de cap.
"Il y a aujourd'hui un débat mondial, des appels mondiaux à la correction des erreurs de politiques économiques qui sont commises par tous les pays en même temps en Europe", a-t-il dit.


Arnaud Montebourg fait ses cartons

Le président socialiste a demandé à Valls de former un nouveau gouvernement. 
Montebourg avait réservé à Hollande
une bouteille de sa cuvée
...du redressement ! 
Roger Karoutchi (UMP) demandait la démission des francs-tireurs: il est exaucé !

En cinq mois et en période de crise économique, Hollande aura donné trois ministres de l'Economie à la France: Moscovici, Montebourg et le prochain, qui pourrait être son bon gros Michel Sapin, roi de la forêt de godillots socialistes.
Mais considérant la pauvreté du vivier de Manolo Valls, un appel à la société civile pourrait être lancé d'ici mardi - date de la présentation du n°2 de la Valls à 3 temps - pour remplacer ou Montebourg ou Sapin, dont les capacités ne sont toujours pas établies. 

Il se murmure déjà à haute voix que Aurélie Filippetti qui a témoigné par tweet sa sympathie pour les rebelles pourrait aller rejoindre les "frondeurs" plus vite que prévu, ainsi que Christiane Taubira qui plombe le gouvernement par son militantisme et insupporte son chef.  

Le besoin de parité pourrait être favorable à Barbara Pompili (EELV) qui se présente en ardente impétrante  au gouvernement Valls, après un départ tonitruant des Verts radicaux juste avant l'été... 
Quant à la prochaine ministre de la Culture, après Filippetti, n'importe quelle autre pourra faire aussi bien.

Malgré les turbulences qu'elle provoque elle-aussi à l'intérieur du gouvernement, mais aussi en dehors, S. Royal affiche sa sérénité et dit ne pas se sentir sur un siège éjectable.

Parmi les promus, on cite André Vallini qui pourrait enfin accéder à la Place Vendôme, tandis que le terne mais docile Jean-Jacques Urvoas remplirait le vide qu'il laisserait au secrétaire d'État chargé de la Réforme territoriale, laquelle pourrait du coup réclamer plus de temps.

Un bon nombre de ministres volumineux se retrouveraient ainsi lâchés dans le paysage politique

Outre Montambour et Hamon, son petit groom admiratif, Taubira pourrait se laisser approcher par Eva Joly, dans un premier temps, par Joseph Bové, dans un deuxième et par  Mélenchon dans un troixième. Une équipe de choc qui, avec les "frondeurs",  pourrait obtenir la peau du locataire de Matignon ou se consacrer entièrement à Hollande... 


Pour l'heure, Benoît Hamon se voit bénéficiaire d'un sursis à son poste de ministre de l'Education, vu la rentrée scolaire, dans trois jours et son rôle de bouffon du roi nu...

Montambour est quant à lui libre désormais de "changer de cap" en entamant une vraie carrière au cinéma avec sa nouvelle compagne... 
Ou de se faire embaucher chez Hanouna !

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