jeudi 7 août 2014

Gouvernement: liberté surveillée pour Montebourg

Un sondage permet à Hollande de le mettre à l'eau

Nono pouvait dire tout et le contraire de tout
Hollande, Valls et Montebourg dans un bateau
La presse a vanté son esprit d'indépendance. Tant qu'il apparaissait encore comme le 3e homme des primaires socialistes, il pouvait se permettre n'importe quoi, s’affranchir des codes de bonne conduite gouvernementale, écrire des courriers comminatoires -et dénonciateurs- au président, menacer de démissionner, et toutes ces postures de diva sans craindre de remontrance, ni même l’exclusion. 
D’autres que lui, à l’image de Delphine Batho, n’ont pas eu ce privilège et se sont vu montrer la porte au premier pas de travers. Les 17 % qu’il avait obtenus à la primaire socialiste étaient son assurance vie au sein du gouvernement et avaient contribué à faire d’Arnaud Montebourg un intouchable. 

Mais ça, c’était avant
Avant qu’un sondage paru dans Marianne, le 31 juillet, ne démontre que le troisième homme de la primaire socialiste s’est démonétisé au fil du temps. Testé dans ce sondage de l’Ifop, le ministre de l’Économie ferait moins bien que François Hollande ou Manuel Valls en cas de candidature en 2017. Pour autant, faute de concurrence, il serait resté le troisième...  

Mais Arnaud Montebourg fait pire en ne réunissant plus que 10 % des votes, loin, très loin derrière Marine LePen et Nicolas Sarkozy, qui se qualifieraient pour le second tour de la présidentielle. Même le prétentieux François Bayrou (16 %) ou l'exécrable Jean-Luc Mélenchon (11 %) feraient mieux que l’homme à la marinière.
Montebourg prend l’eau. Lui qui pensait pouvoir mettre en scène son départ et prendre la tête des frondeurs du PS, l'agité du bocal socialiste va devoir désormais redoubler d'habileté et de sournoiserie  s’il ne veut pas que François Hollande le pousse lui-même à l'eau.

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