vendredi 8 août 2014

Conflit à Gaza: le Hamas a rompu le cessez-le-feu, envoyant des roquettes sur Israël ...

Des tirs de roquettes palestiniennes relancent les hostilités (rtbf.be)

Après trois jours de trêve, le conflit a repris vendredi matin dans la bande de Gaza à l'initiative du Hamas 

Israël a riposté par des frappes après l'échec de négociations au Caire pour prolonger le cessez-le-feu en vigueur depuis mardi. Ces échanges de tirs ont déjà fait leurs premières victimes, dont un enfant palestinien de 10 ans.

Avec toute l'objectivité dont il est capable, Libération titre : "Fin de la trêve à Gaza : un enfant palestinien tué dans une ..." et ouvre son article sur cette présentation des faits: "Les frappes ont repris des deux côtés, ce vendredi." Le Monde procède pareillement en titre: "A Gaza, une première victime après la reprise des combats ..." mais  débute sa désinformation de manière floue: "Quelques heures après la fin du cessez-le-feu qui a expiré vendredi 8 août à 8 ..." 
L'Express est sur la même ligne officielle, celle de l'AFP, agence française. "Gaza-Israël: la trêve expire, un enfant tué dans une frappe ...
A partir de la même source et dans le même instant, La Croix fait même plus fort: "Gaza: Israël reprend ses opérations militaires contre le Hamas " et commente librement: "Malgré le spectre d'une nouvelle effusion de sang, un cessez-le-feu de trois jours a expiré à 8h00 locales (5h00 GMT) sans qu'Israéliens et Palestiniens parviennent à s'entendre sur sa prolongation lors de discussions indirectes au Caire avec l'entremise des Egyptiens.[...] "nous allons continuer à frapper le Hamas, son infrastructure, ses combattants, et restaurer la sécurité de l'Etat d'Israël"...

Comment, en France, être exactement informés?

Plus de 33 roquettes ont été lancées de la bande de Gaza sur Israël, en l'espace de quatre heures, rompant le cessez-le-feu à 8h, heure locale (7h, heure belge). Trois ont été interceptées, 26 ont atteint le territoire israélien, quatre sont retombées dans le territoire même, a précisé l'armée.

La rupture de la trêve dans la bande de Gaza a fait vendredi matin un premier mort, un enfant palestinien de 10 ans tué dans un raid de l'aviation israélienne, de source palestinienne. Côté israélien, deux personnes, un soldat et un civil, ont été légèrement blessées par une roquette dans le sud d'Israël, a indiqué l'armée.

La ville de Gaza, Jabaliya, dans le nord de l'enclave, et le centre du territoire ont essuyé des frappes aériennes, ont indiqué le ministère palestinien de l'Intérieur et des témoins. Des tirs d'artillerie ont retenti à l'est et au nord de la ville de Gaza.

Israël était resté silencieux pendant plus de deux heures après le cessez-le-feu, alors que deux roquettes avaient été tirées sur le sud d'Israël en provenance de Gaza trois heures avant cette échéance. Puis "le Premier ministre et le ministre de la Défense ont ordonné (à l'armée israélienne) de riposter vigoureusement à la violation du cessez-le-feu par le Hamas", a indiqué un responsable dans un communiqué. Peu après, l'armée annonçait avoir "pris pour cible des sites terroristes à travers la bande de Gaza".

L'armée israélienne a effectué des frappes aériennes et des tirs d'artillerie, mais n'a pas déployé de soldats à l'intérieur de l'enclave palestinienne, a précisé un porte-parole militaire, alors que des témoins et des sources palestiniennes ont fait état de frappes aériennes dans le nord et le centre de la bande de Gaza.

Le Hamas a mis un terme au cessez-le-feu

Le mouvement terroriste islamiste Hamas a expliqué qu'il ne prolonge pas le cessez-le-feu en vigueur depuis trois jours dans l'enclave palestinienne,  parce qu'Israël refuse d'accéder à ses demandes. "Les mouvements palestiniens refusent de prolonger la trêve", a déclaré  ce vendredi matin au Caire Fawzi Barhoum, porte-parole du Hamasdepuis la bande de Gaza qu'il contrôle. 

Avant même l'échéance de 8h, le Hamas et le Djihad Islamique avaient annoncé au Caire qu'ils ne prolongeraient pas la trêve et deux roquettes avaient déjà été tirées comme d'ultimes tentatives de peser sur les négociations. "Nous refusons de prolonger le cessez-le-feu, c'est une décision finale, Israël n'a rien proposé", avait déclaré un membre du Hamas participant à la délégation de négociateurs palestiniens. En premier lieu, Israël n'a pas accepté de lever le blocus qu'il impose depuis 2006 au territoire et qui asphyxie son économie, avait-il accusé.

La levée de ce blocus, enjeu essentiel des discussions, est une exigence primordiale des Palestiniens et une préoccupation essentielle des Israéliens qui craignent l'entrée à Gaza d'hommes et de matériels pouvant lui nuire.  

Les négociations se poursuivent

Ce même vendredi 8 août, les négociateurs palestiniens ont déclaré à la médiation égyptienne au Caire qu'ils sont "prêts" à tenter de parvenir à un "accord final" avec Israël pour mettre fin à la guerre qui ravage depuis un mois la bande de Gaza. Mardi soir, le Hamas déclarait pourtant qu'il rejetterait tout cessez-le feu sans un arrêt des frappes militaires israéliennes et la levée du blocus de la bande de Gaza.

De son côté, le ministère des Affaires étrangères égyptien a assuré que les deux parties "s'étaient mises d'accord sur une grande majorité des points qui sont importants pour le peuple palestinien", mais qu'il "reste quelques sujets d'indécision, sans lesquels les deux parties auraient pu parvenir à un renouvellement du cessez-le-feu". "Nous restons assis ici pour parvenir à un accord final afin de restaurer les droits de notre peuple", a déclaré à la presse Azzam al-Ahmed, le chef de la délégation des négociateurs palestiniens au Caire. Mais il n'a pas détaillé les objectifs de son équipe, ni mentionné une éventuelle prolongation du cessez-le-feu.
Suite à l'attaque sans sommation du Hamas, l'Etat hébreu de son côté a retiré son équipe de négociateurs au Caire et déclaré dans la matinée qu'"Israël ne négociera pas sous les bombes".

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