mercredi 6 août 2014

Ciotti suggère de ne pas attirer les étrangers avec les mêmes prestations sociales

Réduire les déficits publics en se recentrant sur les Français en difficultés

Le député UMP Eric Ciotti propose comme "logique" que les "nationaux et étrangers" ne bénéficient pas des mêmes prestations sociales," 
puisque la France est devenue "le maillon faible" en UE contre l'immigration clandestine.
"Il faut aujourd'hui limiter les capacités d'attractivité de notre pays, notamment au plan social", a-t-il dit sur RTL. "Cela passe peut-être par des réformes constitutionnelles que j'appelle de mes vœux, il n'est pas logique que des étrangers aient les mêmes prestations sociales que les nationaux".

"C'est ce débat qui est ouvert en Grande-Bretagne, il faut aujourd'hui l'ouvrir en France", a souhaité le responsable filloniste, estimant qu'il "faut arrêter avec la naïveté, une forme d'angélisme".

Une série de démantèlements
Expulsion de camp par la police
En mai dernier, Denis Robin, préfet du Pas-de-Calais avait ordonné le démantèlement de trois camps, expulsant 700 migrants qui trouveront refuge près d’un centre de distribution des repas, dans la zone portuaire. Quelques mois plus tard, ce nouveau campement est lui aussi évacué sans solution de secours, 320 migrants dont une soixantaine de mineurs se retrouvent alors dans la ville. "Ces démantèlements à répétition provoquent une lutte des territoires qui s’opère entre les migrants", explique Georges Gilles de l'association Salam.
Les associations ne mènent plus aucune opération médiatique depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir. Les dispositifs d’aide aux migrants ont pourtant atteint leur limite. "En réduisant les portions, nous arrivons à distribuer jusqu’à 800 repas par jour. Mais il reste donc plusieurs centaines de migrants qui ne peuvent profiter de nos repas, et qui passent donc la nuit le ventre vide", déplore Georges Gilles de l’association Salam, sans compter les actes de rapine dans la ville. Pour ceux qui bénéficient de ces repas, l’attente peut parfois atteindre une heure et demie, provoquant souvent des tensions entre migrants.

Un afflux d'Africains de l'Est sans liens avec la France

Le président du Conseil général des Alpes-maritimes fait face à un afflux de réfugiés, majoritairement Érythréens ou se présentant comme tel, à la frontière franco-italienne, dont fait état  une note d'une direction de la PAF (police aux frontières) publiée mardi.
"Il y a aujourd'hui en moyenne 200 arrestations par jour à la frontière de Menton et il manque cruellement de policiers", a déclaré E. Ciotti.

"Il manque des effectifs, mais il manque surtout des moyens législatifs et une volonté politique de faire en sorte que cette situation cesse", selon lui.
"Il n'y a quasiment pas de reconduites à la frontière", a-t-il révélé. "On n'a plus de politique de contrôles des flux migratoires depuis que ce gouvernement est en place".
"La France devient le maillon faible dans les politiques migratoires", juge le député d'opposition. "Ce gouvernement a désarmé face à l'immigration clandestine".

Propositions du secrétaire national de l’UMP aux questions de sécurité

Demandeurs asile syriens à Calais 
(octobre 2013)
"La France a toujours tendu la main aux persécutés, c'est le pays des droits de l'homme, c'est légitime, mais là, on est face à des filières de passeurs" qu'on "ne peut plus poursuivre, puisque les socialistes ont supprimé le délit d'aide à l'introduction de clandestins", a insisté l'élu.

"Il faut sans doute revisiter aussi nos conditions d'accession à la nationalité. Comment des jeunes Français qui haïssent la France, partent combattre contre les valeurs qu'a portées notre pays?", a encore interrogé E. Ciotti, en évoquant les jeunes gens qui vont faire la guerre en Syrie.

"Cette question du droit du sol et du droit du sang, il faut la réaborder sans tabous", "c'est le pacte républicain qui est en cause", a-t-il fait valoir.

Alors que Hollande prend fait et cause pour Gaza, des Erythréens se battent à Calais

Recrudescence du nombre de migrants qui tentent de traverser la Manche 
Leur nombre a augmenté de plus de 50 % ces derniers mois. Calais accueillait entre 400 et 500 migrants, un chiffre qui atteint désormais 1.200 à 1.600, selon les sources. Certains, sans connexion historique ou familiale avec la France, demandent le statut de réfugiés.

Des migrants s'affrontent depuis plusieurs jours dans le port de Calais. Les campements situés autour de Calais (Pas-de-Calais) connaissent en fait une montée des tensions depuis plusieurs mois
Ainsi, dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 août, des bagarres ont éclaté au cours d’une distribution de repas, entre une centaine de migrants soudanais et érythréens provoquant l’intervention des CRS. Quelques heures plus tard, une nouvelle rixe a opposé 300 migrants, faisant 51 blessés dont un grave.

L'hébergement d'urgence coûte cher
Afflux de réfugiés, explosion des coûts en matière d'hébergement d'urgence : l'asile en France, 2ème pays d'accueil en Europe, est au bord de l'asphyxie. Les coûts prévisionnels notamment concernant l'hébergement d'urgence ont déjà été dépassésselon un rapport du Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques. La facture atteint les 90 millions d'euros en octobre 2013 et ce n'est pas tout. 
A celà s'ajoute l'aide temporaire d'attente accordée aux demandeurs, une consommation sans précédent de 180 millions d'euros. "On peut dès lors estimer que le coût total de l'asile en 2014 va atteindre un montant de 666 millions d'euros ", révèle ce rapport qui fait suite aux travaux de la mission sénatoriale Létard-Touraine, remis au ministère de l'Intérieur en novembre dernier.

Autre dysfonctionnement la question délicate des demandeurs d'asile, sur 45.000 personnes en 2013, seulement 19.000 "obligations à quitter le territoire français" (OQTF) ont été prononcés. Les expulsions sont difficiles et on l'a vu notamment avec l'affaire de la jeune Kosovar Léonarda
Les contours du projet de loi de réforme du droit d'asile ont été présenté en Conseil des ministres le mercredi 23 juillet.
Il sera examiné en octobre par le Parlement.

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