mardi 15 juillet 2014

Mali: neuvième soldat français tué, alors que la guerre est finie, selon Le Drian

L'opération Serval fait encore un mort bien que l'opération "Barkhane" n'ait pas commencé

Un militaire tué quand la guerre est finie...
9e soldat français mort pour le Mali
Le sous-officier français a donné sa vie lundi pour le Mali. Il est le 9ème militaire mort depuis le début de l'opération Serval et le premier tué depuis que Le Drian a annoncé le 13 juillet que "Serval a rempli sa mission, il fallait que le Mali retrouve son intégrité, c'est fait", avait expliqué le ministre de la Défense au micro d'Europe 1. "L’opération Serval, lancée il y a un an et demi, a permis de mettre un terme à l’offensive jihadiste au Mali."

La victime n'est pas un binational
L’adjudant-chef Dejvid Nikolic, 45 ans, né en Serbie, avait demandé à être naturalisé français.
Véritable chance pour la France - et le Mali - "ce sous-officier supérieur de la Légion étrangère, expérimenté et aguerri, effectuait au Mali sa huitième mission en opération extérieure. Il s’était notamment engagé au Gabon, à Djibouti, et plus récemment en Afghanistan (2005 et 2010) et au Liban (2012 et 2013). Il comptait plus de 25 années de service", précise-t-on.

Le Mali ne serait pas ce qu'il est sans la France
Le jeune militaire français est mort lundi dans le nord du Mali et deux autres ont été grièvement blessés, alors qu'il participait à une opération de reconnaissance, assure mardi l'Elysée qui précise que le légionnaire a été victime d'une attaque suicide. La mort de ce sous-officier du 1er régiment étranger de Génie de Laudun-l'Ardoise (Gard) porte à neuf les pertes françaises au Mali depuis le début de l'opération Serval, en janvier 2013. 
Dans un communiqué politique, François Hollande rappelle que les soldats français sont engagés dans ce pays aux côtés de l'armée malienne et des forces des Nations Unies. "Ils accomplissent avec courage et efficacité cette mission pour consolider la souveraineté du Mali et lutter contre les groupes terroristes", écrit-il. 




Lundi, en fin d’après-midi, "un véhicule suicide a attaqué des éléments de la force française engagés en opération de contrôle de zone à une centaine de kilomètres au nord de Gao", a précisé le ministère de la Défense dans un communiqué. "
L’attaque a été portée contre des véhicules blindés installés en surveillance dans le secteur d’Al Moustarat. Sept militaires ont été touchés par l’explosion puis immédiatement pris en charge par leurs camarades avant d’être évacués vers l’hôpital militaire de campagne de Gao. L’un des trois militaires grièvement blessés est décédé dans la soirée", a-t-on indiqué.
La dernière perte française au Mali remonte au 8 mai, mais c’est la première fois qu’un militaire français est tué au cours d’une opération de ce type, ce qui relance les questions de la vétusté des équipements militaires, de la réduction des crédits aux armées et de la sécurité de ses effectifs en opération. 

La nouvelle opération  

La France s'apprête à lancer une réorganisation de son dispositif militaire dans la région avec l'opération Barkhane, qui succédera à l'opération Serval et a pour objectif de lutter pareillement contre les groupes islamistes opérant dans la bande sahélo-saharienne, et non dans un seul pays.

Le gouvernement a -t-il préjugé de la fin de la guerre au Mali?

Quelque 3.000 hommes
devraient être concernés par cette opération dont la mise en oeuvre avait été repoussée de quelques semaines, fin mai, en raison d'un regain de violences au Mali.

Cette neuvième perte est intervenue
à la veille d’une tournée africaine de François Hollande de jeudi à samedi (Côte d’Ivoire, Niger, Tchad) et la visite au Mali de Jean-Yves Le Drian, qui doit signer mercredi à Bamako l’accord de défense franco-malien qui ouvre l’après-Serval.

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