mardi 17 juin 2014

Drame de l'auto-défense en Seine-Saint-Denis

La communauté rom sanctionnée par des "personnes" du 9.3 

Aggression inter-communautaire

Un adolescent rom se trouvait lundi entre la vie et la mort après avoir été roué de coups, à une douzaine contre un, en Seine-Saint-Denis. Ces courageuses "personnes" le soupçonnaient de cambriolages à Pierrefitte-sur-Seine, ville socialiste du 9.3 dont la propagande assure que ce "quartier cosmopolite et chaleureux à sa manière souffre d'une mauvaise réputation dans les médias".
Les agresseurs se seraient livrés au lynchage d'un jeune rom de 16 ans qu'ils ont laissé entre la vie et la mort  lundi, à force de coups. Les justiciers le soupçonnaient d'avoir cambriolé un appartement dans une cité de Pierrefitte-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis.
Le drame s'est déroulé vendredi. Le jeune Rom, habitant d'un bidonville de la Cité des Poètes, a été retrouvé inconscient peu avant minuit, abandonné sur la nationale 1, dans un chariot de supermarché. C'est la mère de l'adolescent qui a prévenu la police pour signaler l'enlèvement de son fils. Vers 17 heures, Sandu, un garagiste installé à quelques pas de ce camp de fortune dressé en bordure de la nationale 1, reçoit un coup de téléphone de son épouse affolée. "Elle m’a dit qu’il y avait une vingtaine de jeunes le visage masqué qui faisaient des problèmes à côté. Je lui ai dit de fermer les portes et de rester tranquille", confie-t-il.
Le pronostic vital engagé
"Un groupe de plusieurs personnes est venu le chercher dans le campement et l'a emmené de force", a raconté une source policière. L'adolescent aurait alors été séquestré dans une cave, où ses agresseurs l'auraient   frappé avec la plus grande violence. Grièvement blessé, le jeune a été transporté à l'hôpital Lariboisière à Paris, où il se trouvait toujours dans un état critique lundi soir. "Son pronostic vital est engagé. Il est dans le coma", rapporte une source judiciaire.
"Les invraisemblances dans cette affaire". 
"Je ne peux pas imaginer qu'une douzaine de personnes enlèvent un jeune dans un camp, pour l'emmener dans une cave, sans qu'il n'y ait aucune réaction", commente Saimir Mile, porte-parole de la Voix des Roms, une association qui défend les droits de cette communauté. Il dénonce "la multiplication des appels à la violence plus ou moins formels à l'encontre des Rom".
Le bouquin d'Alain Fourest (ci-dessus, originaire de Marseille et Aix-en-Provence, où Caroline Fourest a fait sa scolarité) tend à accréditer l'idée que les Rom, nouveaux immigrants clandestins venus de l'Est et fardeau social instrumentalisé par la propagande d'extrême gauche au titre de l'augmentation de  la précarité et de la misère en France, peuvent être assimilés aussi bien que leurs lointains parents, membres de la communauté dite " des gens du voyage ", présents en France depuis plusieurs siècles et qui ont reçu la nationalité française.
"Le jeune homme avait été interpellé à plusieurs reprises pour des faits de vol  depuis le début du mois de juin."
Quartier des Poètes
Saimir Mile remet en cause cette déclaration du maire de Pierrefitte-sur-Seine, Michel Fourcade (PS):  "si ce jeune avait été interpellé pour vols, il ne pouvait pas se trouver en liberté". Toujours d'après l'élu, il n'y a pas eu de tensions ce week-end dans la ville. Selon lui, la situation se serait néanmoins tendue ces dernières semaines au quartier des Poètes de la Cité Roseplusieurs voitures ont eu leurs vitres cassées et ont été cambriolées, suscitant l'exaspération des habitants envers les Rom du campement qu'ils accusent d'être les auteurs de ces vols. 
La police judiciaire de Seine-Saint-Denis, chargée de l'enquête, n'avait encore interpellé personne lundi soir.


Le 9 avril 2014, un site d’infos "anticapitaliste, anti-autoritaire et révolutionnaire" dénonçait  "des faits de violences policières injustifiées à l’encontre des jeunes habitants de La Cité Rose [qui] augmentent dans des proportions très inquiétantes... En effet, il y a quelques semaines un jeune habitant d’une trentaine d’années, responsable associatif et employé municipal, traversait la Cité pour se rendre chez ses parents. Au même moment, des policiers en civil couraient après des gamins d’une dizaine d’années."  Le Parisien du 3 avril précédent rapportait d'autres faits de violences: "Rixe aux Poètes : un policier blessé". 

En septembre 2012, Manuel Valls s'était livré à l'un de ses effets d'annonce, promettant la création d’une zone de sécurité prioritaire (ZSP) à Saint-Denis (ville voisine de Pierrefitte) qui réclamait 300 policiers supplémentaires, notamment dans le quartier de la gare, avec pour objectif la lutte contre le trafic de stupéfiants, les vols avec violence mais aussi le stationnement...
VOIR et ENTENDRE un reportage consacré à l'affaire de l'héroïne surdosée et à la descente de 250 policiers dans une cité de Pierrefitte-sur-Seine : Les Poètes [Cité Rose]

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