dimanche 6 avril 2014

Seine-Maritime: un gang de jeunes tortionnaires démantelé près de Rouen

Dans le fief de V. Fourneyron, ex-ministre socialiste des Sports et de la Jeunesse

Une effroyable affaire de sadisme juvénile,
rapportée par Paris-Normandie ce samedi. 

La brigade criminelle de la Sûreté départementale a démantelé un véritable gang de onze jeunes, âgés de 15 à 20 ans, suspectés d'avoir mis en coupe réglée une cité entière de Petit-Quevilly, une ville de l'agglomération de Rouen, dont Valérie Fourneyron était la députée-maire jusqu'en 2012.  

Pendant plus de deux années, entre janvier 2012 et le début de cette année
Un juge d'instruction vient de les mettre en examen pour "tentative d’homicide", "séquestration ", "extorsion aggravée" et "vol avec violences". Six d'entre eux, composant le noyau dur du groupe, ont été mis sous les verrous, les autres ont été placés sous contrôle judiciaire.

Le meneur du groupe est un mineur de 17 ans connu de la justice et de la police qui, jusqu’à son interpellation, vivait avec sa mère et ses frères dans l’un des immeubles de la cité. Affublé par ses copains du nom d’une célèbre marque de gâteau, l’adolescent donnait les ordres et prenait une large part dans les exactions. Un autre mineur, âgé lui de 15 ans, semblait également être un élément dominant au sein du gang. La Criminelle l’a arrêté dans un foyer situé dans le Nord de la France. Quelques heures plus tôt, il venait de planter un coup de couteau à un éducateur, après s’être battu avec un autre pensionnaire.
Dans la cité quevillaise, les habitants, au courant des faits et qui acceptent de se confier, se disent « bien contents » du dénouement. 

Un gang de barbares s’est acharné sur des personnes vulnérables

Des victimes isolées ou déficientes mentales
De janvier 2012 au début de l'année 2014, ces jeunes barbares a fait vivre "un véritable calvaire à une dizaine d’habitants", rapporte le journal. Le mode opératoire était toujours le même. Les jeunes bourreaux s'introduisaient au domicile des victimes, des personnes le plus souvent isolées ou souffrant de déficience mentale, pour la plupart placées sous curatelle, puis finissaient par s'y installer durablement, comme dans de véritables squats où elles étaient insultées, humiliées, séquestrées, battues,

Selon les faits rapportés par Paris-Normandie, les malheureux locataires de cette cité HLM étaient ensuite "insultés, humiliés, séquestrés, battus". Cigarettes écrasées sur le corps, coups de batte de baseball, crânes rasés de force, aspersions d'urine : des sévices physiques et psychologiques qui mettent en cause les autorités locales et les services sociaux, comme le système scolaire.
 
Ces jeunes sauvages se sont de surcroît livrés à des vols, des extorsions de cartes bancaires et des dégradations. Ils vivaient donc au-dessus de leurs moyens, sans intriguer le voisinage. "Si les faits sont avérés, nous avons affaire à des voyous ! Des sauvageons ! Des dégénérés !", a commenté une source judiciaire, citée par le quotidien.

Mineurs et majeurs encourent la Cour d’assises et jusqu’à 25 années de réclusion criminelle.
Dans l’attente de leur procès, six des onze suspects ont été écroués en maison d’arrêt par un juge des Libertés et de la Détention; les autres ont été placés sous contrôle judiciaire.

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