samedi 8 mars 2014

Ecoutes politiques: "On est en train de dériver vers le KGB", met en garde B. Debré

Menaces de dictature des juges dans un état de droit

Hollande fait encore plus fort que ...Patrick Buisson !
La VIe République
serait-elle "bananière" ?
"Mettre sur écoute un ancien président de la République, deux anciens ministres de l'Intérieur, sans informer l'Elysée, mais c'est impossible", s'est indigné le député UMP de Paris, Bernard Debré. 
"François Hollande revient au pire moment du mitterrandisme, où Mitterrand écoutait tout le monde"souligne le député UMP de Paris, Bernard Debré.  "Il y a une espèce d'amalgame, d'orientation de la justice pour casser Nicolas", alors qu"il n'y a aura rien", a-t-il ajouté. "On est en train de dériver vers le KGB."

Les écoutes par des juges de deux téléphones de Nicolas Sarkozy ont provoqué des réactions diverses aux révélations du "Monde" vendredi 7 mars. Plus ou moins républicaines...

Les déontologues vertueux des droits de l'homme

David Assouline, porte-parole du Parti socialiste
"Les informations publiées ce jour par le quotidien 'Le Monde', et selon lesquelles un magistrat est notamment suspecté d'avoir informé secrètement Nicolas Sarkozy des développements judiciaires de l'affaire Bettencourt sont graves et stupéfiantes. Si la véracité des écoutes pratiquées sur les téléphones de MM. Sarkozy, Herzog, Guéant et Hortefeux venait à être établie, il s'agirait d'un scandale d'Etat, qui acterait l'état de décomposition avancée d'un système clanique, qui a beaucoup abîmé notre démocratie. Mais justement parce qu'il s'agit d'une instruction judiciaire en cours et qui met en cause ni plus ni moins qu'un ancien président de la République, il faut observer une certaine retenue"... Assouline a appris la retenue en quelques heures!



Eva Joly, députée européenne altermondialiste et ancienne magistrate radicale connaît-elle le droit, même norvégien, lorsqu'elle dénonce "un ensemble de mécanismes qui auraient permis à l'ancien président d'échapper à ses responsabilités pénales"
La septuagénaire, qui a déjà manqué une marche,  a dû aussi manquer un épisode: "Si tel était le cas, on aurait enfin levé un coin du voile sur le système sarkozyste que je n'ai eu cesse de dénoncer", déraille dans un communiqué (pourtant écrit) l'écologiste battue à plate couture à la présidentielle de 2012. Et, à côté de la plaque, elle continue à lire l'actualité dans le rétroviseur, disant comme il y a trois ans, que "notre République a souffert d'un système basé sur le mélange des genres et les renvois d'ascenseur, un système qui propulse dans les hautes sphères de la magistrature les membres de cabinets ou les proches politiques pour s'assurer la tranquillité ultérieure. Il est à espérer que la mise sur écoutes et les différentes perquisitions permettent de faire reculer l'impunité. D'ores et déjà, que des juges fassent leur travail en toute indépendance est une bonne nouvelle pour notre démocratie. Il faut saluer leur action comme salutaire pour notre conception de la République exemplaire." Malgré ses lunettes ou vertes ou rouges, elle élude et refuse de condamner ses collègues magistrats, des républicains comme elle: alors qu'elle prétendait accéder à la magistrature suprême, elle réussit le tour de force de ne pas mentionner le "secret professionnel" dans son contexte. Serait-elle sénile? 

Pour l'information de la franco-norvégienne, la Principauté de Monaco pulvérise ses insinuations: "La direction des services judiciaires de la Principauté de Monaco confirme que M. Gilbert Azibert a été candidat à un poste de magistrat à la Cour de Révision, équivalent à Monaco de la Cour de Cassation [...] Elle indique qu'au terme du processus de recrutement sa candidature n'a pas été retenue et qu'aucune intervention extérieure n'est venue interférer dans cette procédure de recrutement." Le Prince va-t-il être mis sur écoute?

Les victimes des "juges rouges" 

Patrick Balkany, maire UMP de Levallois-Perret, proche de Nicolas Sarkozy, interrogé par publicsenat.fr : "Qu’on puisse mettre sur écoute un ancien Président me paraît être une déviance des services de l’Etat, de la justice. Par expérience, je sais que le Président n’engage pas de conversations politiques au téléphone. Il reçoit. Au téléphone, ça dure très peu de temps".

Nadine Morano, ancienne ministre de la Famille sous Nicolas Sarkozy, estime de son côté que l'affaire révélée par "Le Monde" n'est qu'une "tentative d'affaire"


Marine Le Pen, présidente du Front national: "Cela commence à faire beaucoup. Je ne vais pas me prononcer sur le fond de cette affaire [...]. Mais ça commence à sentir quand même beaucoup le soufre." "Les enquêtes doivent se faire mais les libertés publiques doivent aussi être préservées", a-t-elle toutefois ajouté.

Le député PS de Seine-et-Marne, Olivier Faure, trouve matière à ironiser sur les attaques de l'UMP contre la presse : 

La polémique évite la condamnation de la violation du "secret professionnel"...

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