vendredi 14 mars 2014

Déni de mensonge: Taubira conduit la gauche morale au cynisme d'Etat

La gauche morale se dit républicaine, mais  se croit tout permis, avec la complicité de ses réseaux de presse et d'associations 

Si le politique s'embarrasse peu de morale, la gauche brandit toutefois éthique et déontologie à tout-va 

Elle s'en dit la garante et la protectice en dépit du rappel du sociologue Julien Freund (L'essence du politique) qu'un bonne dose de machiavélisme se trouve toujours au fondement de la pensée et de l'action publiques. Malgré ses hauts cris, la majorité socialo-écolo actuelle est en train de rappeler aux uns et de démontrer aux autres qu'un socialiste tel que Hollande est en totale incapacité de réaliser le grand écart qu'il promet. 

Mais de là à ériger le machiavélisme en système, il y a un pas qu'il est fort dangereux de franchir! Et pourtant le pouvoir actuel l'a, à de multiples occasions, franchi, en érigeant quasiment en dogme, le "mentir vrai" que l'on croyait être l'apanage du poète ou des peintres impressionnistes. Certains y excellent, tels Cécile Duflot, Harlem Désir ou Bruno Le Roux, en pâte épaisse et fauve et au couteau. Les dernières palinodies d'une ministre innommable en charge de la Justice soulignent, que la mesure est comble. 

Les éléments de langage de "l'exemplarité" et du "respect de l'indépendance de la justice" destinés à l'enfumage des masses, dense et répété  ad nauseam, sont en fait apparu comme autant de ces antiphrases, dont parle Aldous Huxley dans Le Meilleur des Mondes, appelant le ministère de la Guerre, "Ministère de l'Amour". Un tel cynisme est la manifestation à la fois du manque total de respect de la gauche pour le peuple des électeurs soumis à manipulation et l'évidence  une vérité fort simple: la gauche morale (ou prétendue telle) a fait son temps.

Cette entreprise de manipulation des esprits n'est pas sans conséquences  
si, comme on peut l'espérer, les esprits avertis et le bon sens populaire en ont pris conscience à l'étalage d'une telle somme de contre-vérités. Mais c'est néanmoins quand il y a confusion des mots que les choses et les sentiments risquent fort de s'obscurcir. Les implosions du type "cause toujours, tu m'intéresses", ou les explosions: "dies irae, dies illa", et les divers "ras le bol" en sont les expressions les plus fréquentes. 
Menteuse rouge de colère parmi les menteurs roses, Christiane Taubira nie ses mensonges, mais c'est finalement sous la pression des faits et des documents qu'elle a elle-même brandis sous les téléobjectifs qu'elle veut bien condescendre à admettre qu'elle s'est trompée dans les dates...

Les menteries de madame Taubira sont le fourier de l'abstention populaire. Compris en son sens large, il sera la réaction du mépris du peuple vis-à-vis du pouvoir et des diverses institutions qui le représentent.

Ampleur du mépris du peuple  

Le taux d'abstention sera la sanction immédiate du détournement, sans vergogne, de l'état de droit. L'électorat pourrait rejeter ce devoir de penser et d'agir, d'une manière péremptoire, dogmatique, idéologique, en fonction d'une conception pré-établie de ce que doit être l'individu, la société et le monde en général, selon Max Weber. Hollande se fait le fossoyeur de cette "logique du devoir être" qui était le propre du discours socialisant du XIXème siècle et dont le PS au pouvoir était jusqu'ici le conservateur-en-chef.

L'ersatz de DSK à l'Elysée n'a d'autre substitut que la rhétorique de l'empathie saint-sulpicienne, 
les prêchi-prêcha tiers-mondialisants et les tartufferies sociales égalitaires, dont font commerce la ministre en charge de la justice "des humbles contre les puissants", en surenchère permanente avec le matamore au noir soucil froncé de la place Beauvau, ainsi que la porte-parole pincée du gouvernement en charge des droits des "genres" indifférenciés, mais aussi des femmes. Ils nous assènent leurs injonctions dogmatiques, leur ré-éducation stalinienne des masses et leur édification d'un monde nouveau, comme autant d'avancées. Autant de faux-nez, en vérité, de leur duplicité dont l'évidence, maintenant, crève les yeux. Pertes d'emploi et de pouvoir d'achat: austérité, pour les uns, misère pour les autres.

Contre l'avis d'une large part de la population, le gouvernement mène ainsi de front une politique de ré-éducation des masses, une normalisation- moralisation de certains comportements dits discriminés (les homosexuels, les polygames ou les bienheureux sous cannabis) et de stigmatisation-pénalisation d'autres comportements, tout autant discriminés d'ailleurs (les relations sexuelles tarifés, les excès en tout genre: vitesse, cigarette, internet, diesel, eau, gaz, électricité, sel, etc). Au nom du devoir être et de la morale bien sûr.

Taubira qui rit...
Dès lors, les gesticulations, dérobades, vérités successives et confusion mentale de Christiane Taubira, locataire au petit vélo de la place Vendôme appartiennent à ce que Nietzsche nommait une "sécrétion de moraline" et font apparaître l'aspect peu ragoûtant d'un ministère dont l'essence serait d'être, justement, au-dessus de tout soupçon. Mais Hollande l'a confié à une ex-indépendantiste et idéologue hystérique, comme il a livré le budget et la levée de l'impôt à un fraudeur fiscal, Jérôme Cahuzac, exilé en Suisse, à Singapour et sur l'île de Man.

Le bon sens populaire ne supporte pas qu'on mente "comme un arracheur de dents". 
Taubira qui pleure !
La p'tite dame se comporte comme une enfant écervelée, voire instable, tour à tour ricanante et hurlante. Ces comportements de caractérielle ont des effets dévastateurs sur les institutions. En particulier le fait, que par un processus de saturation, le moralisme au pouvoir, celui de l'exemplarité de la gauche morale s'inverse en son contraire, et soit reconnu pour ce qu'il est, un cynisme plus ou moins pataud, mais non moins aveuglant et insupportable, en ce qu'il ajoute d'incohérence aux promesses et aux exigences d'efforts et de sacrifices imposés aux Français, sans qu'ils sachent à quoi ils servent.
  
Les dénégations successives de madame Taubira assorties d'affirmations de sa haute tenue morale, ne sont pas sans rappeler le fameux argument du chaudron dont parle Freud: "Je t'ai rendu le chaudron; d'ailleurs il était troué, et surtout, je ne te l'ai jamais emprunté"! On peut appliquer un tel "raisonnement" pathologique aux diverses et contradictoires péripéties de la communication ministérielle.

Les soutiens qui lui arrivent de la majorité gouvernementale ne servent pas sa défense. Ainsi l'écologiste radicale Cécile Duflot tient-elle des propos bien peu édifiants pour une ministre du Logement. A propos des écoutes téléphoniques illégales sur Sarkozy, Duflot rejette l'idée d'un complot de la gauche contre l'ex-président,  mais la magouilleuse ne revient pas sur la négociation secrète qu'elle a menée pour arracher à Martine Aubry des circonscriptions de députés EELV éligibles aux dernières législatives, au détriment de candidats socialistes, notamment de la diversité. Aujourd'hui, elle se déclare amatrice des "maladresses et de l'honnêteté" de Taubira !
VOIR et ENTENDRE la ministre altermondialiste, Cécile Duflot, défendre Taubira en lançant anathèmes et injures d'une rare virulence aveugle contre Copé et ses "méthodes de voyou":


Il est heureux que de telles divulgations verbales incitent à la lucidité.
Elles suscitent cette belle innocence de l'enfance que rappelle Andersen en son conte judicieux et décapant, "Les habits neufs de l'empereur", dans lequel, à l'opposé de l'obséquieuse et hypocrite courtisanerie des puissants, "l”enfant éternel", qui sommeille dans la sagesse populaire, rappelle à bon escient que "le Roi est nu". Et en l'occurrence, ils sont "Tous à poil !"

Il est toutefois urgent que l'enfant qui sommeille en chaque électeur ouvre un oeil le 23 mars et le second, le 30. 

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