mercredi 5 février 2014

UE - Les Verts allemands moins radicaux: l'Allemagne va permettre la culture d'un nouvel OGM

Les "Grünen" lâchent les altermondialistes d'EELV

Leçon de réalisme à nos idéologues
Ces margoulins bruyants sont
quantités négligeables en Europe
Un nouvel OGM, le maïs TC1507 du groupe américain Pionneer, devrait être autorisé à la culture dans l'UE la semaine prochaine grâce à l'abstention de l'Allemagne, car cette position équivaut à un accord.
"L'Allemagne est en train de passer du contre (l'autorisation de culture) à l'abstention", ont souligné deux sources proches du dossier.
Reste aux ministres de l'UE chargés des Affaires européennes à se prononcer sur la mise en culture de cet OGM lors d'une réunion à Bruxelles mardi prochain.

L'abstention du gouvernement allemand équivaudra aors à donner un accord à la demande d'autorisation de culture. 
"Si aucune majorité qualifiée n'est réunie contre la demande, parce qu'un Etat s'abstient, alors elle sera automatiquement approuvée"», a expliqué Tonio Borg dans un entretien diffusé par Vieuws, un media internet spécialisé dans les affaires européennes.

Un affront de l'Allemagne à la France

Le Foll, impuissant,
voire incompétent
Hostiles à une autorisation de culture de cet OGM et toujours plus isolés, Hollande et Duflot comptaient sur le soutien de Berlin.
Selon un négociateur européen, l'Allemagne s'était ralliée dans un premier temps au camp français, laissant pour la première fois entrevoir la possibilité d'un rejet d'autorisation.

Mais la grande coalition dirigée par Angela Merkel est divisée sur la question et faute d'accord, la consigne donnée à son représentant mardi prochain sera l'abstention, a-t-on expliqué.
 
Or, la CDU d'Angela Merkel a laissé au chef du Parti social-démocrate (SPD), Sigmar Gabriel, le vice-chancelier, outre la tête du grand ministère de l'Economie et de l'Energie, la responsabilité de la transition énergétique, l'un des plus gros chantiers de l'Allemagne pour les années à venir et l'un des plus délicats. Cette transition à marche forcée est une conséquence de l'abandon du nucléaire décidé en 2011 par la chancelière Angela Merkel sous la presion des Verts (die Grünen), après la catastrophe de Fukushima. "C'est une tâche immense", a reconnu dimanche S. Gabriel, qui s'est chargé de l'Environnement dans la coalition gouvernementale.

La Commission européenne avait relancé cet épineux dossier en novembre, après avoir été condamnée par la Cour de Justice de l'UE pour les retards pris dans la procédure d'autorisation, lancée en 2001 et bloquée depuis 2009 par les dissensions entre Etats. A l'époque, six pays avaient voté pour l'autorisation (Royaume-Uni, Espagne, Finlande, Suède, Roumanie et Estonie), douze contre, dont la France, et neuf, dont l'Allemagne, s'étaient déjà abstenus.

Le ministre français de l'Agriculture parle de détermination de la France à fermer les champs de l'UE à cette culture.
Stéphane Le Foll s'est payé de mots, réaffirmant la volonté de la France de réformer le cadre juridique européen ! Paris refuse d'autoriser ce maïs "pour des questions de fond" et parce que l'entreprise n'a toujours pas répondu à la demande de l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) "de préciser un certain nombre de règles (...) sur les impacts environnementaux". 

Le Parlement européen a aussi appelé au rejet de la demande d'autorisation, par 385 voix contre 201 et 35 abstentions. Quatre OGM ont obtenu une autorisation de culture dans l'UE, mais un seul est encore cultivé dans quelques Etats, le maïs MON810 du groupe américain Monsanto, qui a demandé le renouvellement de cette autorisation. Les autres, deux maïs (BT176 et T25) et la pomme de terre Amflora, ont été abandonnés.

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