dimanche 9 février 2014

Rennes: de violents manifestants anti-FN s'affrontent avec la police

L'extrême gauche provoque des heurts avec la police, en marge d'un meeting du FN 

600 à 700 extrémistes
comptaient empêcher une réunion électorale du Front national
Après Strasbourg ou Paris, les antifa,
anarcho-révolutionnaires, occupent le pavé breton
 

Les révolutionnaires cherchaient l'affrontement avec la droite radicale mais républicaine. Ils se sont fait repousser par les forces de l'ordre samedi soir à Rennes à proximité d'une salle municipale du centre de la ville socialiste où se tenait le meeting autorisé du FN.


Réunis à 18h30, les manifestants ont été repoussés par les forces de l'ordre aux abords de la salle La Cité où devait se tenir le meeting du candidat FN aux municipales, Gérard de Mellon. Une centaine de personnes participait à ce meeting, selon la presse. 
Les manifestants d'extrême gauche se sont dispersés vers 21h20, selon le préfet Patrick Strzoda, après trois heures de troubles à l'ordre public et de dégradations.

Cibles de jets d'objets divers (non précisés par le préfet), les forces de l'ordre ont repoussé les fauteurs de trouble avec des canons à eau et des lacrymogènes.


Les agresseurs ont ensuite tenté d'investir les permanences du PS et du FN, 
mais ont été à nouveau repoussés par les forces de l'ordre. Environ 300 hommes de Manuel Valls étaient mobilisés (CRS, gendarmes mobiles et policiers) à Rennes pour contenir les manifestants et empêcher tout affrontement avec les participants au meeting, a précisé le préfet. Le Front national avait demandé à la préfecture une protection policière.

Guérilla urbaine, rue St Malo

Particulièrement dangereux, certains manifestants, des anarcho-révolutionnaires aguerris au combat de rue, cagoulés et armés de barres de fer, arrachés aux barrières d'un chantier proche, mais aussi de pavés, se sont ensuite séparés en petits groupes et ont investi les rues du centre ville, se mêlant aux passants du samedi soir.

Les anti-libéraux ont aussi attaqué deux vitrines d'agences bancaires, une agence immobilière, ainsi que celle d'un poste de police, qu'ils ont saccagées, rapporte le préfet. Des manifestants sont aussi retournés près de la salle de la Cité et ont bloqué une rue avec une voiture qu'ils ont retournée avant de l'incendier, ont constaté des journalistes.


Des partis politiques et des syndicats d'extrême gauche (et leurs associations antiracistes) avaient appelé à manifester

Les partisans réactionnaires de la lutte des classes comptaient s'opposer à la présence du FN dans cette salle revendiquée comme la "Maison du peuple, symbole du mouvement ouvrier", par le syndicat Solidaires dans un communiqué, avec le sentiment qu'un extrémisme vaut mieux qu'un autre.



Rassemblés hier soir place de la mairie, mais aussi place des Lices, les militants trotskistes du NPA et des communistes et des militants de Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) étaient notamment présents et scandaient des slogans de haine, tel que "A bas le FN". Selon une source policière anonyme et soucieuse de dédouaner les appareils politiques et syndicaux impliqués, ces manifestants "officiels" n'auraient été qu'une centaine.


Une centaine agressive et décomplexée, jusqu'au point de la violence.

Mais protégée: 

Place Sainte-Anne
La location de cette salle municipale par le maire socialiste au Front National, a fortement déplu, mais "une autre décision aurait permis au FN de se présenter en victime des règles qui président à la démocratie locale. Nous ne voulons pas leur faire ce cadeau", a expliqué le PS d'Ille-et-Vilaine, dans un communiqué de soutien à la municipalité socialiste, avant la tenue du meeting. Cette autre solution n'est pas précisée: le PS local préconise-t-il l'interdiction du droit de réunion à un parti qui possède une représentation parlementaire et donc républicain ?


Seulement quatre manifestants ont été interpellés, selon la préfecture. 
Pourtant, dans la soirée les heurts des anti-républicains avec les forces de l'ordre s'étaient transformés en véritable guérilla urbaine.


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