vendredi 14 février 2014

Grève des taxis: Hollande prend parti contre les VTC

Le gouvernement tranche en faveur du plus fort: les taxis

Ayrault bloque 
l'examen des demandes d'immatriculations de VTC
CRS venus disperser un rassemblement
d'une centaine de taxis contre
la concurrence des VTC , place
de la Concorde, mardi 11 février 2014
C'est à ce prix que les chauffeurs de taxi ont accepté jeudi de débloquer Paris en mettant fin à leur grève, jusqu'à la fin de la médiation du conflit qui oppose les chauffeurs de taxis aux véhicules de tourisme avec chauffeurs (VTC).

Jean-Marc Ayrault annonce que les consultations ouvertes par le député socialiste, Thomas Thévenoud, un clone de Montebourg, "doivent permettre dans les deux mois de définir des règles du jeu nouvelles pour une concurrence équilibrée, au bénéfice des professionnels, des usagers et de l'emploi".
Soi-disant sur recommandation du député, le gouvernement a mis en place un "dispositif transitoire qui entraîne le report des prochaines réunions de la commission d'immatriculation des exploitants de VTC", ajoute le Premier ministre par communiqué.

En visite à l'aéroport de Roissy, le chef du gouvernement a estimé qu'il donnait un "signe d'apaisement".
Bien qu'il ait pris parti pour les taxis contre les VTC, le sombre Ayrault compte ainsi  régler une "situation qui est un héritage de l'ancien gouvernement", a-t-il polémiqué sereinement. "L'objectif, c'est d'éviter cette distorsion de concurrence qui crée des injustices, mais aussi que l'offre de taxis, de services, s'améliore", a-t-il louvoyé devant la presse.

Les chauffeurs de taxi nt obtenu la satisfacion de leur principale revendication, la suspension des immatriculations de leurs concurrents le temps de la médiation. La concurrence  qu'ils jugent déloyale des VTC  les avait conduits à prendre les automobilistes en otages ces derniers jours à Paris. En revanche, les besoins des usagers ne sont pas pris en compte.  

Le gouvernement approuve en outre le durcissement des contrôles 
Ils visent "notamment l'utilisation des couloirs de bus à Paris, le non-stationnement des VTC aux abords des gares et des aéroports, et le respect du principe de la réservation préalable par les VTC".

L'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CST, STM, SDCTP et FTI) des taxis a appelé à la fin de la grève après cette annonce. "Aujourd'hui, nous sommes heureux de l'issue de ce mouvement qui n'a que trop duré. Maintenant il faut laisser place à la concertation", a affirmé  le responsable FO-UNCP Taxi Nordine Dahmane sur BFM TV, une fois les VTC cadrés.
"Nous sommes conscients qu'il faudra travailler dans l'intérêt (...) des usagers, puisque ce sont en définitive nos clients, mais il ne faut pas que ce soit au détriment de notre profession", a-t-il ajouté, interrogé sur la nécessité d'améliorer ce service.

Les taxis imposent leurs conditions

Ils réclament en outre que la réglementation instaure un délai de 30 minutes au minimum entre la réservation et la prise en charge du client et un montant minimal de 60 euros par course pour les VTC, somme imposée à l'usager...

Par la voix de son avocat, Patrice Spinosi, la société Allocab a estimé que le gouvernement a cédé à la pression des taxis mais que cette décision provisoire, mais préliminaire, ne représente pas un blocage pour les VTC. "Le gouvernement abandonne un peu de lest, en réalité en bloquant les immatriculations de VTC, ce qui n'a pas une grande conséquence. On verra bien ce à quoi aboutira cette médiation", a-t-il déclaré sur BFM TV.

L'avocat explique la tolérance des VTC 
Ils ne remettent pas en cause le monopole des taxis sur la maraude ou encore la circulation sur les voies de bus, souligne l'avocat. "Les entreprises de VTC ne nient en aucune façon cela. Aujourd'hui le débat est sur le marché de la réservation préalable. C'est ce marché que les taxis ne sont pas prêts à abandonner", dit-il.

PerçoivAnt la suspension temporaire des immatriculations de VTC comme une garantie insuffisante, certains chauffeurs de taxis souhaitent d'ailleurs continuer la grève.

Saisi par quatre sociétés historiques, le Conseil d'Etat a suspendu un décret gouvernemental 
Il imposait un délai minimum de 15 minutes entre la réservation par un client et sa prise en charge, délai jugé insuffisant par les taxis, mais appréciédes clients.
  
Le Conseil d'Etat vient à nouveau d'émettre un jugement conservateur
Avec les puissantes compagnies de taxi, il estime que cette mesure des 15 minutes porte une atteinte grave et immédiate aux intérêts économiques de ces sociétés, toutes proches du PS, à l'instar du groupe G7. 
A noter que les élus sont de gros consommateurs de taxis et ont des liens professionnels forts...

1 commentaire:

  1. C'était à prévoir qu'ils allaient baisser leur froc...................Pas comme avec la manif contre le mariage pour tous. La ce ne sont pas des cheveux blancs, des enfants en poussette, un papa une maman et des enfants qui manifestent................

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