samedi 11 janvier 2014

L'ex-usine FagorBrandt placée en redressement ...judiciaire

400 salariés attendent de Montebourg un redressement ...positif

Un redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois
SITL : les salariés en appellent à Arnaud MontebourgLa société SITL, ex-usine lyonnaise d'électroménager FagorBrandt, en cessation de paiement, s'est vu accorder un petit sursis. L''Etat doit le mettre à profit pour soutenir la recherche de repreneurs du fabriquant de lave-linge et de voitures électriques.
"C'est un soulagement évidemment, mais nous serons vraiment rassurés quand nous aurons l'assurance d'un redémarrage de l'ensemble des activités de SITL et en particulier celle des lave-linge, qui emploie plus de 300 salariés [sur les 409 du site]", a déclaré un membre de l'intersyndicale CFE-CGC-CGT-FO-SUD, à l'issue de l'audience au tribunal de Commerce de Lyon.

Selon le syndicaliste,
la période de chômage partiel a été prolongée "jusqu'au 17 janvier", concernant une grande majorité des salariés depuis le mois d'octobre. 

Un comité d'entreprise (CE) devait se tenir vendredi à 9 heures. 
Le ministère du Redressement productif a également précisé qu'il a "demandé au préfet du Rhône de recevoir les organisations syndicales pour leur faire part des processus en cours et ouvrir dès à présent une cellule de reclassement par départ volontaire".
 
Les salaires non versés

Vendredi 27 décembre, le dirigeant de l'entreprise, Pierre Millet avait déposé une déclaration de cessation de paiement au tribunal de Commerce, dans l'espoir d'un redressement judiciaire. 
La société avait signalé mi-décembre ne pas être en mesure de payer les salaires de décembre.
Pour l'heure, "On n'a perçu qu'une partie de notre salaire de mois-ci, celle correspondant à la période de chômage partiel. Pour le reste, la situation doit normalement se régulariser dans les jours à venir", précise un syndicaliste.

La Société d'Innovation et de Technologie (SITL) a été créée en avril 2011 par l'industriel Pierre Millet. Il avait racheté l'usine au groupe FagorBrandt, branche française du fabricant espagnol d'électroménager Fagor Electrodomesticos, pour la réindustrialiser et développer de nouvelles activités - notamment la production de véhicules utilitaires 100% électriques - et remplacer progressivement la fabrication des lave-linge.
"Ce projet, accompagné par les pouvoirs publics, n'a pas atteint les résultats escomptés, ce qui explique en partie les difficultés rencontrées par l'entreprise", admet le ministère du Redressement productif.

SITL, victime de la transition énergétique et de Montebourg 

La situation est devenue critique pour SITL, quand la société s'est lancée dans la construction de voitures électriques, en plus de la fabrication de lave-linge et de filtres à eau. Be Sun est un véhicule électrique utilitaire Ligier équipé d’un panel d’outillage électroportatif dédié à l’entretien des espaces verts et de la voirie par les services des collectivités. La société Stihl, partenaire de cette expérimentation, est le fournisseur de l’outillage à batterie Li-Ion STIHL.

L'Ile d'Yeu s'était portée volontaire à l'expérimentation de ce projet de 
véhicules électriques utilitaires soutenu par EDF.

Vendredi à Lyon, les salariés en ont appelé à Arnaud Montebourg.
Montebourg pérore 
sur le site de production de FagorBrandt, 
à St-Jean-de-la-Ruelle, près d'Orléans
A l’appel de l'intersyndicale, environ 150 employés lyonnais de la Société d’innovation et de technologie se sont rassemblés place Bellecour pour défiler jusqu'à la préfecture où une délégation a été reçue par le préfet Jean-François Carenco, vendredi après-midi. Selon les syndicats, le préfet aurait assuré vouloir "revoir régulièrement les salariés". 

Le dépôt des propositions des repreneurs de la SITL a été fixé au 27 janvier prochain, a précisé Philippe Goguillot, secrétaire du Comité d’Entreprise et délégué syndical Sud.

Les organisations syndicales en appellent au ministre du redressement productif, pour que "les bonnes paroles du gouvernement sur le maintien de l’industrie en France soient suivies d’effet" et à Gérard Collomb en sa qualité de président du Grand Lyon.

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