dimanche 29 décembre 2013

Les Français sont-ils devenus des Rom pour les Belges ?

La Belgique expulse de plus en plus de Français
En juillet 2012, la Belgique expulsait "certains" Européens, selon BFMTV

En période de crise, certains Européens représentent une charge trop lourde pour la Belgique. Julie, une jeune Française qui recevait des aides sociales, a bien failli être expulsée du royaume. Telle était la justification de la multiplication des expulsions de ressortissants européens hors du plat pays.Installée à Bruxelles où elle était venue faire ses études, notre Julie a failli revoir Tulle. L'étudiante fantôme a bénéficié d’aides sociales de 750 euros par mois en attendant de trouver du travail. Elle a finalement reçu un ordre de quitter le territoire au motif qu’elle constituait une charge déraisonnable pour le système d’aides sociales du royaume qui lui non plus ne peut "accueillir toute la misère du monde".

Plus de 1200 expulsés

Julie aurait pu voir ses aides sociales supprimées, mais elle s'est retrouvée sous une menace d'expulsion, si elle n'avait fini par trouver un emploi. Les Belges auraient-ils trouvé le moyen de stimuler les demandeurs d'emploi ?
L'écolo Zoé Génot, députée fédérale belge, s’est saisie de la question. "On parle toujours de la liberté de circulation en Europe et de l’égalité entre les citoyens. En fait, cette égalité ne vaut que pour certains", pointe-t-elle. "Seuls les riches sont bienvenus car ils vont consommer", poursuit cette jeune ringarde de la lutte des clases. Le travail parlementaire de cette altermondialiste est donc très orienté: lutte contre les discriminations (dossiers du droit de vote pour les résidents étrangers, mariage et adoption pour les couples homosexuels, organisation du culte musulman en Belgique, les inégalités Nord-Sud et les injustices sociales (chasse aux chômeurs) ou encore pour la société de l'information et les logiciels libres. Elle a tout pour plaire à une Eva Joly ou une Taubira.
Avec la crise, les chiffres sont en augmentation. Sur les six premiers mois de 2012, plus de 1200 personnes, Italiens, Français ou Polonais, ont été expulsés de Belgique.

Aujourd'hui, BFMTV assure que tous les Français seraient particulièrement visés

De plus en plus de ressortissants de l'Union européenne, dont de nombreux citoyens français, sont expulsés de Belgique, surtout après un long séjour aux crochets de la Couronne. La raison invoquée reste la "charge déraisonnable" pour le système d'aide sociale belge, selon des chiffres rendus publics cette semaine.
"En 2013, et ce jusqu'en août, il a été mis fin au séjour de 1.130 citoyens européens", a indiqué la secrétaire d'Etat belge chargée de l'Asile et de la MigrationMaggie De Block (photo ci-contre), interrogée sur ce sujet par un parlementaire belge.

Est-ce un dommage collatéral de la rivalité entre Flamands et Wallons?
 
Une législation sociale encore plus attractive qu'en France
Les expulsions de ressortissants européens ont explosé au cours de ces dernières années. En 2010, à peine 343 citoyens de l'UE avaient été expulsés de Belgique. En 2011, leur nombre est passé à 989 et a ensuite doublé en 2012, avec 1.918 expulsions.
Au cours des huit premiers mois de 2013, 133 Français ont été expulsés de Belgique, faute de moyens suffisants de subsistance.

En application stricte d'une directive européenne
Elue "femme de l'année" 2013 par les lecteurs de La Libre Belgique, Maggie De Block, une flamande et l'une des ministres les plus populaires du gouvernement d'Elio Di Rupo, en raison de sa fermeté sur les questions d'asile et d'immigration, a décidé d'appliquer à la lettre une directive européenne de 2004 sur la libre circulation des citoyens européens.

Ce texte européen autorise chaque Etat-membre à mettre un terme aux aides sociales d'un citoyen européen dès lors qu'il constitue "une charge déraisonnable" pour le système d'aide sociale du pays qui l'accueille et à le renvoyer dans son pays d'origine, au-delà du droit accordé à tout citoyen européen de séjourner dans n'importe quel pays de l'UE pendant trois mois. Une loi communautaire qu'en France le gouvernement socialo-écolo ignore...

Des considérations humanitaires 
Ces derniers jours, la presse belge a mis en exergue des cas de Français, notamment une famille menacée d'expulsion - avec au moins quatre enfants, comme souvent dans ces cas choisis - faute de moyens suffisants de subsistance, alors qu'elle réside depuis trois ans en Belgique, et d'une autre Française, âgée de 30 ans, résidant également depuis trois ans dans le royaume.

"A l'heure où nous travaillons main dans la main à la construction de bassins de vie transfrontaliers, il est choquant que des expulsions continuent", s'est ému le député des Français du Benelux, Philip Cordery. C'est que l'élu est socialiste et craint de voir les Français réclamer l'application en France de cette directive européenne de 2004. Il a promis de saisir les ministres de l'Intérieur français et belge pour que cessent ces expulsions, avant que le peuple de France n'exige de travailler pour ses concitoyens exclusivement, d'autant que la crise, singulièrement en matière de chômage qui frappe plus lourdement la France que la Belgique. Il a également souhaité une révision de la directive européenne de 2004 pour que "la liberté d'installation en Europe soit valable pour tous", en vertu de la libre circulation des biens et des personnes en Europe.
En réponse aux interpellations réitérées de la député belge écologiste Zoé Génot, Mme De Block a assuré que les "éléments humanitaires" sont pris en compte dans chaque cas.
"Je connais une dame française, seule avec deux enfants, résidant en Belgique depuis plus de dix ans; elle a travaillé la majorité des années de sa présence chez nous. Elle vient de se voir forcée de rentrer en France, alors que les enfants étaient ancrés chez nous depuis toutes ces années. Je serais donc intéressée à connaître les motifs humanitaires pouvant être pris en compte", lui avait répondu l'élue écologiste, sans obtenir de réponse.

Les Européennes réveillent les députés de Bruxelles
En septembre dernier sur France Info, la commissaire européenne à la justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté, Viviane Reding avait vivement critiqué la polémique sur les Rom, suite notamment aux déclarations de Manuel Valls, ministre de l'Intérieur de Hollande. "Il y a de l'élection en l'air en France" ironisa-t-elle. Avant de s'étonner de la non utilisation des fonds (comprendre "redéploiement" !) mis à la disparition par l'UE pour régler les problèmes qui se posent dans les communes: 50 milliards d'euros...

Quant à nous, en France, nous connaissons tous depuis des années des mères clandestines "ancrées chez nous" avec enfants scolarisés et qui ont d'autant moins  de raisons de se trouver sur le territoire que Hollande nous matraque d'impôts pour financer les dépenses sociales. 


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