vendredi 22 novembre 2013

Le "tireur" de Libération et BFM TV dénonce une "manipulation de masse"

BFM TV et Libération, au coeur d'un "complot fasciste" ?

Abdelhakim Dekhar 
accuse les media, évoquant un "complot fasciste" dans des écrits qu'il a laissés.

Abdelhakim Dekhar, de "type européen"
Déjà au coeur d’un fait divers sanglant des années 90, le "tireur fou" présumé, a été retrouvé après cinq jours et arrêté pour tentatives d’assassinats à BFMTV, vendredi 15, ainsi qu'à Libération et devant la Société générale à La Défense, lundi 18. Placé en garde à vue  mercredi soir, il va être entendu par les enquêteurs, également pour "enlèvement et séquestration" d’un automobiliste pris brièvement en otage lundi en marge de ses attaques, a annoncé jeudi le procureur de la République de Paris, François Molins.



Le procureur avait étiquetté de "type européen" le  suspect  d'origine algérienne. Le portrait robot  de l'homme de  48 ans lui attribuait 35 à 45 ans. 

Interpellé dans un "état semi-conscient" après une prise de médicaments qui laisse penser à une tentative de suicide, Abdelhakim Dekhar est désormais "audible" (!) et les enquêteurs de la brigade criminelle "vont pouvoir commencer l’audition", a précisé le magistrat lors d’une conférence de presse.


Procureur François Molins, Libération, le 21 /11/2013

Abdelhakim Dekhar n’est pas inconnu de la police.
Il avait été condamné en 1998 à quatre ans de prison, peine réalisée durant sa détention provisoire, pour avoir acheté le fusil à pompe qui avait servi à Florence Rey et Audry Maupin et pour avoir participé à l'attaque de la pré-fourrière qui s'acheva en tuerie en 1994, au cours de laquelle il avait pris fuite, abandonnant ses deux complices. L’équipée sanglante dans Paris du jeune couple avait fait cinq morts : trois policiers, un chauffeur de taxi, outre Audry Maupin.

Ultra-gauche française

C’est aussi avec un fusil à pompe que
l'individu venu de l’ultra-gauche française des années 90 a récidivé
vendredi 15 novembre au siège de BFMTV, dans le sud-ouest de Paris, sans toutefois ouvrir le feu.
Trois jours plus tard, il passait à l’acte au journal socialiste Libération, blessant très grièvement, toujours avec une arme de calibre 12, un jeune assistant photographe du quotidien dont l’état s’est depuis amélioré. 
Il enchaînait en tirant contre la façade du siège social de La Société Générale à La Défense, sans faire de victime, puis en prenant en otage un automobiliste pour se faire conduire sur les Champs-Elysées, déclenchant une chasse à l’homme dans la capitale.

Un ou plusieurs "courriers" trouvés par les enquêteurs

Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls en a fait état jeudi matin et ils pourraient aider à éclaircir ses motivations.

Dans ces écrits, selon le procureur de Paris, le suspect évoque un "complot fasciste" et fustige la "gestion des banlieues" et le "capitalisme," incarné par 
la Société générale, propriétaire des deux tours jumelles de bureaux Chassagne et Alicante à La Défense, où elle a son siège social visé par Dekhar.


En 2001, le juge d'instruction Isabelle Prévost-Desprez avait enquêté sur de graves défaillances présumées dans les mécanismes de contrôle interne de la banque, en liaison avec l'affaire du Sentier II où plus de 120 personnes auraient participé à une importante cavalerie financière, et dont le procès débuta en 2008. En 2008, la banque était à nouveau plongée dans la tourmente de l'affaire Kerviel, du nom de l’un de ses opérateurs de marché, accusé d'une fraude d'un montant de 50 milliards d’euros.

Dekhra y dénonce aussi le rôle des media dans la "manipulation des masses".
Tout ceux qui pensent que les media de masse essaient de les manipuler seraient des fous, selon la presse...
Libé est-il un journal "fasciste" ? Dedhra s'en est pris à BFM TV et Libération, deux organes de presse socialistes. Quel est le lieN entre ces media et le "complot fasciste" dénoncé par le tireur catalogué "fou" par les media? 
En attendant ces éclaircissements, ce qui apparaît en revanche clairement, c'est la volonté d'orienter l’opinion "à l'insu de son plein gré" sur le type "européen" de l’individu... L'intention fallacieuse n'aura échappé à personne.
Déclaration du procureur Molins,
citée par Libération du 21/11/2013:
Abdelhakim Dekhar évoquait un «complot fasciste» dans sa lettre"


Les premières mèches de la manipulation "républicaine" avaient été allumées en juin dernier.
Un militant d’extrême gauche était décédé des suites d’une rixe entre skinheads de différentes tendances, comme il en arrive tous les jours en France, notamment à Paris où les bandes se cherchent. L’extrême droite avait été pointée du doigt, et la gauche ne s'était pas privée de signaler un retour de la bête immonde et de la vague brune. 
C'est cette affaire Méric qui avait été l'occasion pour Manuel Valls de dissoudre des groupuscules pour rassurer la gauche sur son propre positionnement et pour permettre à une certaine presse proche du pouvoir de relayer à grands coups de reportages la dénonciation de ce "nouvel ennemi public numéro 1" que constitue le militant d’extrême droite, quel qu’il soit, bien que Méric ait fait de la provocation.
 Croyant utile de se démarquer des extrêmes, les personnalités de l'UMP ou du centre étaient à nouveau tombées dans les pièges de la surenchère médiatique et politique tendus par la gauche. 
Plus grave, les dissolutions de Valls ont été perçues par la gauche ultra comme un signal fort à une reprise d'actions radicales.

Les conflits du monde arabe agitent ce musulman
Dans une lettre, Dekhra évoque en outre les conflits du monde arabe, tandis qu’une autre source suggère la reprise des éléments de langage du premier jour qui évoque des écrits "confus".

Un "tireur fou" pas si fou

François Molins est attentif à l'image donnée du tireur. Il a dû admettre que, lors de l’affaire Rey-Maupin, l’expertise psychiatrique avait mis en exergue ses "tendances affabulatoires" chez Dekhar, mais aucun "grain de folie". 

Le magistrat a souligné le rôle "particulièrement déterminant" de l’appel à témoins lancé dès lundi, avec diffusion de plusieurs images du suspect extraites de la vidéosurveillance, qui a abouti au témoignage "décisif".

Dekhar a été dénoncé par un homme de 32 ans qui l’hébergeait depuis juillet et s’est présenté mercredi au commissariat de Courbevoie, en banlieue parisienne, "pour venir révéler qu’il connaissait l’homme dont il avait vu les clichés photographiques diffusés dans la presse", a expliqué le procureur. Le tireur présumé a rapidement été interpellé dans un véhicule garé dans un parking souterrain dans la ville voisine de Bois-Colombes.

D’après ce témoignage, les deux hommes s’étaient rencontrés il y a 13 ans à Londres, où Dekhar travaillait dans un restaurant. Lors de ses séjours à Paris, le suspect se rendait parfois chez cet homme.

"J’ai fait une connerie", aurait confié Dekhar à son hébergeur, rentré de voyage le jour de l’attaque à Libé.

Les traces ADN retrouvées sur plusieurs scènes de crime, qui avaient déjà permis aux enquêteurs de conforter la thèse d’un auteur unique pour les différentes attaques parisiennes, ont été étayées par celles relevées chez l'hébergeur. Elles ont ensuite permis dans la nuit de mercredi à jeudi de confondre le tireur présumé.

Le directeur de publication de Libération Nicolas Demorand a de son côté fait part de son "soulagement immense" après cette arrestation.
Hollande a aussitôt instrumentalisé la dénonciation pour saluer jeudi "l’efficacité" des enquêteurs, qui ont recueilli des centaines de témoignages depuis lundi.

S'il n'y a pas eu manipulation "fasciste", elle a été gouvernementale 
La "méthode de concertation" du gouvernement étant ce qu'elle est, les terrains économiques et sociaux sont devenus de véritables champs de mines pour le gouvernement depuis des mois. Dans une république au bord de l’implosion, il devenait donc urgent pour le Parti socialiste de trouver un moyen de détourner l’opinion publique des problèmes prioritaires pour les Français : l’affaire du tireur fou" est arrivée à point nommé et l'Elysée n'a pas manqué d'en tirer profit.

Alors que la révolte gronde, partie de Bretagne avec les Bonnets rouges pour l’emploi et contre le matraquage fiscal, mais s'étend désormais à d’autres régions et à d’autres champs de luttes (équitaxe, mariage homosexuel, GPA, défense de l’identité) et aux projets de loi controversés (réforme pénale et réforme fiscale), alors que de nombreux observateurs n’excluent plus l’insurrection en France, le gouvernement tentent un détournement des émotions et des passions, abattant ses dernières cartes. Pour sauver la République, rien de telle que les vieilles peurs, non plus la peste ou le choléra, mais le racisme. 30 ans après SOS Racisme et la célébration ces derniers jours de "la marche des beurs" (bientôt commémorée le 14 Juillet...), la gauche fait de l'agitation et discrimine par ses stigmatisations de l'Autre! C'est ce que Taubira appelle "la passion de la fraternit". Il s’agit en vérité de mobiliser à nouveau l’opinion contre la "pire menace" qui pèserait aujourd’hui sur une République dispersée dans sa lutte pour le redressement de l'emploi et du pouvoir d'achat. Tout ce qui ne va pas en France est dû à la droite. Voyez comment la gauche se rassemble à Carhaix plutôt qu'à Quimper et tente d'insiller dans l'opinion l'idée que les Bonnets rouges sont victimes de l’extrême droite et non pas de la crise sociale.
Le porte parole du PS, David Assouline,
très prompt à d'odieuses récupérations poiliciennes

La gauche de Hollande et Valls n'a encore pas réussi à convaincre de la menace que représenterait l’homme "de type européen"
, étiquetté raciste et dangereux par définition, selon ses élus, ses media et ses associations.

"En garde à vue, Dekhar invoque son 'droit au silence' ", titre Libération, ce matin, alors que sa garde à vue a été prolongée de 24 heures.

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