samedi 9 novembre 2013

La détermination des anti-écotaxe ne faiblit pas en France

Le tapage autour de Taubira en victime présumée de racisme n'assourdit pas la colère des anti-écotaxe

Un exutoire à la grogne des Français accablés d'impôts

Des agriculteurs ont amené des bottes de paille et les ont enflammées sur le bord de la route.
"Rennes c'est la Bretagne avec PSA aussi, c'est le ras le bol des hommes politiques véreux, de tout le système en général", a dit un salarié de PSA souhaitant garder l'anonymat samedi à Montauban de Bretagne. Selon lui le portique "c'est de la provocation, le gouvernement ferait mieux de les démonter. S'il l'avait fait, la tension serait retombée".



Plusieurs manifestations anti-écotaxe se sont déroulées samedi en Ille-et-Vilaine, près de Lyon, Marseille et dans le Nord  des bornes ont été dégradées dans le Gard et un portique visé à Paris, en pleine fronde initiée en Bretagne contre cette mesure de fiscalité écologique que Hollande n'a fait que suspendre.

En Ille-et-Villaine

Environ 200 personnes portant, pour certaines, des bonnets rouges sont actuellement rassemblées au pied du portique écotaxe de Montauban-de-Bretagne (35).
A 14h00, environ 200 manifestants, 150 CRS et gendarmes
La situation est toujours calme  au niveau du portique de Montauban-de-Bretagne en ce début d'après-midi, malgré quelque 150 CRS et gendarmes face  à 200 opposants environ. A noter que Sylvie Calvès-Kohler, directrice de cabinet du préfet de Région, est venue sur les lieux du rassemblement.
Retour sur les événements de la matinée
Les manifestants sont arrivés vers 10 h aux abords du portique  installé sur la RN12, à une trentaine de kilomètres de Rennes. Ils sont regroupés de part et d'autre du portique. Selon la gendarmerie, les manifestants ont fait savoir aux forces de l'ordre présentes sur place que la manifestation a un caractère "symbolique".

"La Bretagne se meurt, non à l'écotaxe"

Des barrières anti-émeutes ont pourtant été dressées en travers de la route à deux fois deux voies, entièrement coupée à la circulation, et des gendarmes mobiles et CRS sont présents en nombre. Un hélicoptère de la gendarmerie est également mobilisé et patrouille au-dessus de la manifestation.

Les manifestants, venus d'Ille-et-Vilaine et des Côtes-d'Armor, arborent pour certains des bonnets rouges et des drapeaux bretons. Plusieurs manifestants ont le visage dissimulé sous une écharpe.

A noter qu'ils ont déployé en haut du portique une banderole avec le message suivant : "La Bretagne se meurt, non à l'écotaxe".

Selon une source proche des autorités, une manifestation similaire est prévue ce samedi après-midi, à Jugon-les-Lacs (Côtes-d'Armor, 22).


Des déviations mises en place :
- N12
La route est coupée dans les deux sens. Des déviations ont été mises en place : dans le sens Rennes vers Saint-Brieuc par Pleumeleuc (RD 72) jusqu'à Bécherel, puis Quédillac (RD220) jusqu'à la N12; dans le sens Saint-Brieuc vers Rennes par Saint-Jouan-de-l'Isle (RD166) jusqu'à Saint-Méen-le-Grand, puis Boisgervilly (RD125), Montauban-de-Bretagne (RD161) et la N12.

- N164
La route est coupée. Une déviation par l'ancienne voie ferrée et Montauban-de-Bretagne a été mise en place.


A Paris 

Trois militants du Printemps français ont été interpellés samedi matin
après avoir mené une action sur un portique écotaxe enjambant le périphérique parisien, près de la porte Maillot dans le XVIe arrondissement.
Ces deux hommes de 25 et 51 ans et cette femme de 49 ans faisaient partie d'une dizaine de personnes, munies d'essence et de fumigènes, ayant pris part vers 10h30 à cette action contre un des cinq portiques de ce type sur le périphérique.

Au nord de Paris
Deux opérations escargots menées par des transporteurs routiers ont encore eu lieu samedi matin, entre 09H00 et 11H00, sur l'A1 entre Paris et Lille et sur l'A25 entre Dunkerque et Lille, provoquant d'importants bouchons. Ce mouvement a eu lieu à l'appel du "Collectif national "Alain Spinelli" pour la préservation du transport routier français, branche Nord", a-t-on appris auprès de la préfecture du Nord. Le collectif Alain Spinelli précise sur sa page Facebook être "contre l'écotaxe, le cabotage illégal et la concurrence déloyale".

Dans l'Isère et le Rhône 

Une borne écotaxe a brûlée dans la nuit de vendredi à samedi sur la RN7.

Du côté de Lyon, une trentaine de poids lourds ont mené samedi matin une opération escargot contre l'écotaxe sur les autoroutes A46 puis A43, occasionnant d'importantes perturbations routières, selon Bison Futé.

Selon une source proche des autorités, une manifestation similaire est prévue samedi après-midi à Jugon-les-Lacs (Côtes d'Armor).
Ces manifestations interviennent en pleine fronde bretonne contre l'écotaxe poids lourds.

Dans le Gard

Deux bornes écotaxe ont été endommagées dans la nuit de vendredi à samedi.
 
Les faits se sont déroulés aux alentours de minuit. Les deux bornes, situées d'un côté et de l'autre d'une route départementale sur la commune de Saint-Gilles, ont été incendiée pour l'une et dégradée pour l'autre.
Les dégradations étaient explicitées par une revendication du CRAV, le Comité régional d'action viticole, qui a par le passé revendiqué plusieurs actions violentes dans la région, notamment des attentats à l'explosif.
Une enquête a été ouverte et confiée à la compagnie de gendarmerie de Nîmes.

Dans les Bouches-du-Rhône

En zone socialo-communiste
Au lendemain de la livraison d'un chèque de 3 milliards par Ayrault en campagne de soutien du candidat PS à la mairie de Marseille,
une vingtaine de  poids-lourds ont organisé une opération escargot le 9 novembre 2013 avant d'installer un barrage filtrant sur la voie rapide à Chateaunef-les-Martigues, dans les Bouches-du-Rhône... Sur les banderoles, on peut lire: "Stop au racket", "Non à l'écotaxe".

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