jeudi 10 octobre 2013

Impopularité de Hollande jusqu'en Auvergne et au-delà des sondages

Hollande a pris en Auvergne la mesure de la détestation qu'il inspire

François Hollande conspué  à Cournon d'Auvergne


A Cournon, la réalité dépasse la fiction des sondages 
Occultée par la presse, la jacquerie monte, tandis que Garot ricane
Occultée par la presse, la jacquerie monte, tandis que Garot ricane
François Hollande chahuté en arrivant à Cournon d'Auvergne
Le président de la République a été accueilli par des sifflets à son arrivée au Sommet de l'Elevage à Cournon d'Auvergne. 

Dure séquence pour le président Hollande, mais il l'a bien cherchée

Le candidat de la "gauche sociale" ne tient pas ses promesses de campagne et tape sur tout le monde, jusqu'aux retraités. Il est hué et sifflé partout sur son passage. Et les gloussements et caquètements à l'Assemblée font écho aux cris de colère de la population.

Cris, beuglements et hurlements

La visite  de François Hollande au sommet de l'élevage de Cournon d'Auvergne fut un pic de révolte populaire.
Après un trajet express par avion militaire, la presse présidentielle débarque dans ce mini-salon de l'agriculture au milieu de terres agricoles, et ici ça ne rigole pas. Les visites de touristes parisiens une fois l'an sont plutôt mal vues. 

A Cournon d'Auvergne, on ne marche pas sur de la moquette en escarpins : on a les pieds dans la boue et les mains caleuses; point de cheveux teints, de gel et de mains manucurées... 

Les services de l’Élysée ont organisé des pools très restreints tout au long de la visite. Les journalistes accrédités doivent porter des chasubles rouges pour se distinguer  de la foule des citoyens suspects.Seulement deux photographes sont autorisés à rentrer dans "la bulle" du président, "maître de guerre" au Mali, mais "planqué à l'arrière en France. D'ailleurs, a-t-il pris parti dans le conflit entre Duflot et Valls sur les Rom ? Le changement, c'est ça!

Bougon, Hollande ici en gilet jaune
en mission périlleuse de visite
des matelas Bultex

La France profonde est tenue à distance derrière des barrières, plus sûrement que les Rom par les frontières de Schengen.
Une fois exfiltré de sa garde rapprochée en costumes uniformément gris, François Hollande brise le cocon et se dirige vers les quelques mains de militants qui se tendent. Il les serre, se prête aux photos, sourit aux caméras. 

Des voix fusent qui réclament "Le Pen! Le Pen!" 
Mauvais signe. C'est une manifestation organisée et méprisable de l'extrême droite que Harlem Désir, premier secrétaire du PS,  désigné façon stalinienne et non pas élu, qualifiera de nazie
Le Président s'assombrit mais reste à échanger quelques mots avec les personnalités choisies, puis entraîne la troupe à l'abri du salon.

Les journalistes prennent pour le Président!
Tout ceci se fait dans la bousculade: nervosité de la sécurité politique et colère de l'habitant qui lui aussi veut participer à la concertation, pousse et invective. Nous nous faisons copieusement insulter, se plaint un journaliste de Libération, habitué de la cour présidentielle. C'est à chaque fois la même chose : "Oh mais, putain, les journalistes!! Vous emmerdez le mondeeeuu!" 
L'espace est saturé et l'atmosphère tendue. Les gens se pressent pour voir ce qui se passe mais semblent, dans le même mouvement, hostiles. "Y'a quoi là? Un ministre?"  Une femme répond "Hé! encore un parasite!" 

Hollande commence à prendre sa tête des mauvais jours. 
Il regarde, un peu anxieux, les centaines de regards hostiles qui le mitraillent, mais fait le "job". La sécurité qui a bien senti le malaise resserre les rangs et le président ne peut bientôt plus glisser une main par-dessus l'épaule d'un garde du corps pour la tendre vers le public: un vieux réflexe de politicien en campagne... 
Régulièrement des cris fusent. Une femme se tient sur le bord avec ses enfants : "Ils veulent serrer la main du président", assure une journaliste. La sécurité chargée d'éviter les incidents lui fait comprendre que c'est dangereux pour eux d'être là au milieu de la foule. Celle-ci se révèle tout à coup et traite le président de "dictateur !"

En se tenant aux abords, on entend les réflexions du public :
"Y a qui, là... Adriana Karembeu? Ah, ah, ah."
"Tu le vois? ben non..."
"En fait il est aussi petit que Sarkon non?..."
"Ben ouais"
«Les journalistes, c'est comme les brebis.»
"Avec De Gaulle c'était autre chose !"

Arrivés dans la hall des bovins, le parcours n'est plus balisé et le cortège officiel se fond parmi les bêtes et les agriculteurs.
Cela provoque la colère des exposants qui commencent à siffler copieusement le passage du président. Ils les huent tous, indistinctement. 
La foule s'échauffe, cela fuse de partout! Mais l'instinct grégaire transforme un premier sifflet de contestation en un sifflet de top départ d’insultes et de cris. La sécurité atteint la tension maximale. "Mais ce type il a jamais trait une vache!" "Dégage!" "Et les promesses François!" Et des "Oouuuuuuh Ouuuuuh!" se dégagent des beuglements des vaches.


Le politique poursuit tant bien que mal sa visite, s'attachant à écouter ceux qui veulent bien lui parler. 
Hollande n'entend plus rien de ses interlocuteurs compassés. Hollande n'entend plus que les quolibets et les injures. Il encaisse, mais s'abstient de toute petite blague. François Hollande et Stéphane Le Foll se tiennent encore plus raides. Ils serrent les lèvres. Ils entrelacent les doigts, en quête d'un regard bienveillant qui les réconforterait un instant, selon le photographe de Libération, Sébastien Calvet,  sur son blog. Mais les mouvements de foule précipitent sur le ring de présentation des bêtes les deux boeufs sous le joug. Alors, les cris redoublent. 
Le photographe n'a pas tout entendu: il n'est pas preneur de son !

Les confrères de la presse régionale n'ont pas couvert l'ensemble des lazzis: c'était du sport et "le sport rend sourd" a lancé la députée PS de l'Isère, Joëlle Huillier, 65 ans, à David Douillet, champion olympique et ancien ministre: c'est le comportement respectueux de la fonction dont est capable la gauche qui s'offusque qu'un élu exploitant agricole caquette pendant l'allocution d'une socialiste vêtue de cuir noir à l'Assemblée.

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, préfère sortir discuter avec un agriculteur qui l'invective, sans témoins. 
Un militant amer lance au président: "Il faut s'occuper de nos retraites François!"
Le Président marque un temps d'arrêt et se tourne. Hagard, il jette un regard au sympathisant et lui répond: "Oui, oui, c'est ce qu'on fait." Il accompagne sa phrase d'un mouvement de bras qui est un geste de renoncement. 

Le départ des voitures à cocardes ramène le calme dans le hall agricole
Hollande respire, se rejoue la scène: trois heures d'enfer. Il se tord les mains, les triture, l'oeil en alerte. Vient le temps de l'analyse de ces heures passées à se faire insulter.

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