samedi 26 octobre 2013

Ecotaxe : au moins deux blessés graves lors des manifestations dans le Finistère

Jacquerie: un amer sentiment d'abandon gouvernemental


Après la suppression de près de 900 emplois à l'abattoir Gad de Lampaul-Guimiliau (Finistère), les salariés bretons de l'agroalimentaire sont de nouveau mobilisés ce samedi pour protester . 

De violents 
affrontements ont opposé plusieurs centaines d'exploitants et transporteurs agricoles bretons aux forces de l'ordre ce samedi en fin d'après-midi à Pont-de-Buis (Finistère), au pied d'un portique écotaxe qu'ils voulaient démonter. 
Selon Ouest-France, le pronostic vital d'un manifestant, touché à la gorge par un tir de flash-ball, serait engagé. Mais une source policière a démenti cette information au Télégramme de Brest. 


Un manifestant qui participait à l'action a également eu la main arrachée. 

Un troisième
a été blessé au nez, selon le Télégramme. La préfecture du Finistère parle de son côté de deux blessés du côté des manifestants sans donner plus de détails. 
Un gendarme a été blessé par un jet de projectile à la jambe.

Pont-de-Buis (Finistère). Un manifestant qui participait à l'action contre le portique écotaxe a eu la main arrachée. Un autre a été touché au cou par un tir de flash-ball.

Pont-de-Buis (Finistère). Un manifestant qui participait à l'action contre le portique écotaxe a eu la main arrachée. Un autre a été touché au cou par un tir de flash-ball.

Sur place, l'affrontement a tourné à la guérilla, avec des jets de projectiles d'un côté et des répliques à la bombe lacrymogène de l'autre, autour du portique toujours protégé par les gendarmes mobiles. Cet appareil permet de facturer les poids lourds à partir du 1er janvier 2014 au nom de la protection de l'environnement. 

Deux blessés graves dans la manifestation à Pont-de-Buis (Finistère)
Les quelque 500 manifestants étaient partis de Faou au volant de leurs camions, tracteurs et autres véhicules agricoles peu après midi à l'appel du "collectif pour l'emploi en Bretagne" pour protester contre la mise en place de cette nouvelle fiscalité. Le portique de Port-en-Buis est le dernier du département, les autres ayant été détruits lors des précédentes manifestations.


VOIR et ENTENDRE l'affrontement entre les forces de l'ordre et des manifestants du Finistère contre l'écotaxe :

Finistère: des Bretons contre l'écotaxe... par BFMTV


La N165 bloquée dans les deux sens entre Brest et Quimper

Sur la nationale RN165, actuellement bloquée à la circulation dans les deux sens entre Brest et Quimper, les protestataires, dont certains étaient cagoulés, ont lancé des projectiles vers les forces de l'ordre, ces dernières répliquant avec des grenades lacrymogènes. 

La scène a rapidement été noyée dans la fumée des pneus en feu lancés par les manifestants et celle des fumigènes, tandis que des engins agricoles se dirigeaient vers le barrage des forces de l'ordre, arrachant les traverses de la voie express. Peu après 15 heures, les manifestants ont fini par négocier une trêve de trente minutes avec les forces de l'ordre
Après avoir essuyé le refus du préfet d'accéder au portique, les heurts ont repris vers 17 heures. Des renforts de CRS ont été envoyés sur place.
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La révolte des bonnets rouges

Certains protestataires avaient recouvert leurs plaques minéralogiques d'autocollants reproduisant la plaque de la voiture présidentielle (DS.5) de François Hollande, CB-455-VH, mais avec le numéro du département du Finistère, le 29, selon des organisateurs. Ils se sont également couvert la tête d'un bonnet rouge en mémoire de la révolte des bonnets rouges bretons contre la fiscalité au XVIIème siècle. Leurs véhicules étaient chargés de pneus et de choux-fleurs. Entre 150 et 200 gendarmes et CRS avaient été déployés sur les lieux, selon la chaîne locale.

VOIR et ENTENDRE les manifestants déverser des choux-fleurs sur la chaussée (Ouest-France):


 

La veille au soir,
14 tracteurs équipés de remorques avaient déjà mené une action dans le département, à Morlaix, en déversant vers minuit devant le centre des impôts des palettes, des choux-fleurs et du fumier, selon une source policière. Un incendie s'était déclaré mais a été maîtrisé par les sapeurs-pompiers. Les agriculteurs avaient écrit sur le sol : «Ici repose l'écotaxe».


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Opération escargot sur la RN24 dans le Morbihan

Une autre action a été menée dans le Morbihan, à l'appel des transporteurs de la FDSEA (Fédération  départementale des syndicats d'exploitants agricoles). Une centaine de manifestants, partis de Beaud et de Josselin, avaient investi la RN24 en direction du portique de Saint-Allouestre, provoquant des ralentissements. L'opération a pris fin, sans incident, à 13 heures, selon la gendarmerie.

Ce nouvel impôt sur les poids-lourds pénalise le secteur agroalimentaire qui fait déjà face à de graves difficultés économiques. Les professionnels travaillant dans les régions excentrées de la Bretagne et qui ont beaucoup de route à faire pour livrer leur production risquent d'être fortement impactés.

En déplacement dans la région ce samedi pour rencontrer des adhérents du Front national, Marine Le Pen s'est emparée de l'inquiétude des Bretons déclarant que "l'effondrement de l'agroalimentaire est un événement au moins aussi grave pour la Bretagne que l'ont été les fermetures de mines dans le Nord de la France et dans l'Est".
VOIR et ENTENDRE un reportage posant le problème d'un recul du gouvernement :

74% des Bretons sont contre l'écotaxe

La colère des agriculteurs du Finistère et du Morbihan est partagée par le reste de la population bretonne. Selon un sondage Ifop* à paraître ce dimanche dans le quotidien local Ouest-France, les Bretons sont 74% à se dire «vent debout contre l'écotaxe». Selon ce sondage, ce sont principalement les Bretons qui habitent dans les départements les plus excentrés, Morbihan (82%) et Finistère (81%) que l'opposition à ce nouvel impôt est la plus marquée.

L'enquête porte plus largement sur le moral des Bretons à l'heure où leur région est frappée par une crise de l'agroalimentaire sans précédent, illustrée ces dernières semaines par la colère des salariés des abattoirs Gad, où 850 emplois ont été supprimés Lampaul-Guimiliau, ou de ceux du volailler Tilly-Sabco, qui prévoit de réduire son activité de 40%. Ainsi, 67% des personnes interrogées se disent pessimistes sur l'avenir de leur région, contre 76% d'optimistes en décembre 2012. Elles sont 76% à estimer que le principal point faible de la région est lié aux crises dans l'agroalimentaire et l'agriculture.

En outre, 85% des Bretons disent ne plus avoir confiance dans le gouvernement, et ils sont 65% à ne pas avoir confiance dans les syndicats, «pour se mobiliser pour le développement de la région et pour lutter contre les effets de la crise en Bretagne». Pour sortir de la crise ils ont plus confiance en leurs propres forces, estimant en réponse à la même question que pour sortir de la crise ils sont 90% à faire confiance aux salariés bretons, 80% à croire dans les chefs d'entreprise bretons ou encore 63% dans les collectivités locales.

Enfin selon les Bretons interrogés, les difficultés actuelles de l'agroalimentaire sont liées à 56% à la concurrence étrangère où les salaires sont «nettement inférieurs à ceux pratiqués en France», et ils sont seulement 18% à faire un lien avec la crise économique.

*Sondage Ifop pour Ouest France réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 21 au 23 octobre sur un échantillon de 606 personnes représentatif de la population bretonne âgée de 18 ans et plus. 

1 commentaire:

  1. TVA, baisse : tout va bien !

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/10/18/97002-20131018FILWWW00629-tva-taxe-reduite-pour-l-import-d-art.php

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