Le patron du magazine "Valeurs actuelles" victime d'espionnage ?
La droite, cible de toutes les attentions du gouvernement
Le rapport de police a conduit le juge à condamner un jeune étudiant pacifique à deux mois de prison ferme, avec mandat de dépôt immédiat, par le tribunal correctionnel de Paris, pour rebellion...
Nicolas Bernard-Buss, un opposant à la loi Taubira sur le mariage et l'adoption homosexuels, a raconté son incarcération à Valeurs Actuelles.
"Petit bourgeois, qu'est-ce que tu fais là? (...) Tu dois être un gros pervers; on va te défoncer en prison", ont lancé des détenus au jeune homme dans le fourgon de police l'envoyant à la prison de Fleury-Mérogis, le 19 juin dernier. Unique opposant à la loi Taubira à avoir été incarcéré 'au faciès' et pour l'exemple, Nicolas, jeune militant de 23 ans, est devenu le symbole de la répression politique contre le collectif de la Manif pour tous. L'opposant avait été condamné.
Dans l'hebdomadaire Valeurs Actuelles du 8 août, le militant revient sur la peine qu'il a purgée du 19 juin au 9 juillet. Insultes, coups, maltraitance, il décrit comment il est devenu un "objet", traité comme du "bétail". L'épisode de la fouille intégrale semble l'a visiblement traumatisé: "On me déshabille, les vêtements sont fouillés, les coutures déchirées. À la première plainte, ce sont des coups, des insultes, des brimades. (...) Trois heures plus tôt, je n'aurais jamais pensé voir la prison."
Fleury-Mérogis date de 1968 et c’est en 2010 le plus grand centre pénitentiaire d’Europe avec 2 855 places: il n'en reste pas à Dreux pour trois délinquants, mais le ministère trouvera à loger Nicolas. "Je suis désormais le détenu numéro 404 247", explique-t-il. Il juge avoir subi un traitement "dégradant, déshumanisant et profondément humiliant". Privé de douche pendant plusieurs jours, il décrit l'état insalubre de sa cellule de trois mètres carrés: "Il y a des excréments dans les coins, du vomi séché aux murs, la paillasse est imbibée d'urine. Il me reste soixante-deux jours à endurer, dans une position d'infinie faiblesse, libre de rien, privé de tout".
"La justice n'est pas la vengeance," affirme Taubira: à l'adresse de Valls ?
Le ministère de l'Intérieur a-t-il placé sous surveillance un patron de presse français ?
C'est ce que soutient le directeur général de l'hebdomadaire conservateur "Valeurs actuelles".
Ce dernier, Yves de Kerdrel, affirme être placé depuis quelques temps sous la surveillance étroite des services de police depuis des critiques formulées à l'encontre du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.
Yves de Kerdrel a ainsi écrit vendredi dernier sur son compte Twitter :
Compte Twitter piraté pour la troisième fois en une semaine + écoutes téléphoniques : voilà ce qui arrive quand on critique Manuel Valls.
— de Kerdrel Yves (@ydekerdrel) August 10, 2013
"Le système informatique de Valeurs actuelles a subi des tentatives d'attaques", affirme encore le twitto.
Il a également affirmé avoir observé "des agents en civil à plusieurs reprises au bas du journal" dans le cadre de l'enquête sur l'opposant au mariage homosexuel un temps incarcéré, Nicolas Bernard-Buss.
Des hallucinations collectives ?
Interrogés par lefigaro.fr, des collaborateurs du ministre de l'Intérieur nient de telles accusations les qualifiant de "sans fondement" et relevant "de l'imagination et du pur fantasme".
Soutien @ydekerdrel : mon compte Twitter aussi piraté hier soir.Et une voiture banalisée rôde autour du journal depuis l'enquête sur Nicolas
— Geoffroy Lejeune (@geoffroylejeune) August 10, 2013
Des informations pourtant confirmées par un rédacteur en chef adjoint du service politique de "Valeurs Actuelles". Geoffroy Lejeune a ainsi publié samedi 10 août sur le réseau social ce message : "Soutien à Yves de Kerdrel : mon compte Twitter aussi piraté hier soir.
Et une voiture banalisée rôde autour du journal depuis l'enquête sur Nicolas".
Soutien total & sans réserve @ydekerdrel @geoffroylejeune @Valeurs #Libertedelapresse
— Jean de Robien (@JeandeRobien) August 10, 2013
S'ils ont repérés des flics en planque devant chez eux, rien ne vaut une petite photo.
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