mardi 2 juillet 2013

Limogeage: Batho, deuxième ministre rose victime des Verts

L'écologie fait des victimes: après Brick, Batho

Interdiction de s'en prendre à la Royal
 
Batho, touchée par Royal,
coulée par Hollande
Le divorce est consommé. 
Il remonte aux législatives de 2012 et,  depuis quelques semaines par media interposés, les critiques battaient leur plein entre la mère des enfants de Monsieur et Delphine Batho. Delphine doit tout à Ségolène, mais la matrone et sa protégées ont des caractères difficiles. 
La présidente de la région Poitou-Charentes avait reproché début juin que "même le ministère de l'Écologie n'a pas acheté de véhicule électrique", ajoutant son commentaire: "c'est dramatique de ne pas croire à la mutation écologique". Imbue de sa fonction de ministre de l'Écologie, comme son aînée, Batho a répliqué mardi sur RTL. "Ségolène Royal, je pense, souffre après un certain nombre d'échecs difficiles. Mais la limite de cette souffrance, c'est qu'il ne faut pas que l'individu l'emporte sur le collectif", a-t-elle lancé, en référence aux revers de la candidate battue en 2007, rebattue lors de la primaire PS de 2011 et achevée lors des législatives de 2012 à La Rochelle. Et la junior de faire la leçon à la senior: "La gauche, c'est un combat collectif et une des leçons qu'il faut retenir des échecs que je rappelais, c'est qu'on ne réussit pas en tirant contre son camp ou en divisant".
Le boomerang lui est revenu en pleine face.

Pas un ministre ne trouve grâce aux yeux de Royal 
Il est vrai que la présidente de région s'en est aussi prise au ministre Arnaud Montebourg, sur la voiture électrique, au ministre Pierre Moscovici, sur les salaires des patrons du privé, ou encore au premier des ministres, Jean-Marc Ayrault, comme  à leur président, F. Hollande, auxquels elle reproche que "tout est trop lent".

Mais l'acrimonie entre les deux femmes est plus vive encore. 
Le passif entre Royal et Batho remonte aux législatives de 2012
"Royal voulait récupérer la circonscription des Deux-Sèvres qu'elle avait donnée à la garde de Batho en 2007. Batho, qui est une ambitieuse, a refusé de retomber dans l'ombre er Royal a dû se faire parachuter à La Rochelle où elle a fait un atterrisage catastrophe. Une version que ne confirme pas un élu UMP. "Je pense, dit-il, que si Royal s'est présentée à La Rochelle, c'est parce que ça brille plus qu'à Mesle", ancien fief de Royal dans les Deux-Sèvres. 
Depuis, Royal ne rate jamais une occasion de pourrir Batho. 
Avant la voiture électrique, elle avait épinglé la baisse du prix de rachat de l'électricité photovoltaïque et la hausse de la fiscalité sur le diesel poussée par Batho, à la remorque de J.-V. Placé. "On a encouragé les Français pendant des années à acheter des voitures diesel, on ne va pas du jour au lendemain leur taper sur la tête avec un impôt supplémentaire. Je considère que l'écologie ne doit pas être punitive. Si à chaque fois qu'on fait de l'écologie on met un impôt supplémentaire, alors les Français se détourneront de l'écologie", avait-elle ainsi lancé en mars sur France Inter. 

En réalité, l'amère Royal reproche également à Batho de ne pas favoriser son ancien fief des Deux-Sèvres. "Delphine Batho est députée dans le département où sont fabriqués les Mia Electric. Elle n'en a pas acheté une", gronde un conseiller ministériel. Les ventes de la Renault Zoe (15.700 €), produite à Flins, démarrent bien, tandis que celles de la Mia, produites dans le Poitou, ont du retard à l'allumage.

Placé sacrifie Batho et Hollande venge Royal

Une femme de moins au gouvernement Ayrault


Alors que le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui, à plusieurs reprises, s'est affronté au chef du gouvernement, n'a jamais été "recadré" publiquement, l'annonce de la convocation de la petite Batho à Matignon s'est faite par le biais de Twitter...
"Sur proposition du Premier ministre (Jean-Marc Ayrault), le président de la République a mis fin aux fonctions de Mme Delphine Batho et a nommé M. Philippe Martin, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie", a annoncé l'Élysée dans un communiqué. 
La seconde ministre de l'Écologie est remplacée par Philippe Martin.

Agé de 60 ans, il était député PS du Gers et membre de la commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire de l'Assemblée. Ce fabiusien est un ancien préfet du Gers et des Landes. Nommé vice-président du Forum des territoires en 2008 par Martine Aubry alors premier secrétaire du Parti socialiste , il a proposé l'organisation du premier référendum départemental sur la présence d'essais OGM en plein champ, alors qu'il était président du Conseil général du Gers.
Il est au nombre des parlementaires socialistes de la Gauche Durable, sur l'aile gauche du PS, qui interpelèrent François Hollande sur l'Europe


Batho, accroc à la parité ...

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