vendredi 26 juillet 2013

Affaire Cahuzac: les députés PS de la commission ont-ils obtempéré aux ordres de Ayrault ?

"Les députés PS avaient des instructions de l'exécutif"

La séparation des pouvoirs, c'est du passé
Chuchotements et conciliabules
de Moscovici ET Cahuzac

Les députés socialistes de la commission d'enquête parlementaire se sont soumis aux instructions de l’exécutif pour refuser l’audition du Premier ministre, a dénoncé Charles de Courson.

Si les députés PS ont refusé cette audition, c'est qu'ils "avaient des instructions de l'exécutif", a-t-il déclaré mercredi soir sur BFMTV.

La réaction du ministre chargé des Relations avec le Parlement confirme le black-out
Alain Vidalies a accusé le président de la commission d’enquête sur l’affaire Cahuzac Charles de Courson d’avoir "dénaturé l’objectif" de la commission. Mais ses propos viennent en fait conforter la démarche de Courson.

"Au-delà des polémiques (sic), il faut rappeler l’objectif de cette commission d’enquête: identifier s’il y a eu ou pas des dysfonctionnements dans la gestion de cette affaire par le gouvernement et l’administration, et faire des propositions pour parfaire le système de 'muraille de Chine' que nous avions établi dès le début entre le ministre délégué au Budget et tout ce qui touchait à son cas personnel", dit le ministre jeudi sur le site des Echos. 
Charles de Courson est donc bien respectueux des termes de sa mission.
Vidalies lui reproche de ne pas limiter le champ des investigations et de mener "une opération politicienne qui consiste à jeter le soupçon sur le président de la République et le Premier ministre.

Un député UMP a demandé en vain une audition commune de Cahuzac, Moscovici et Ayrault
Le mardi 23 juillet, le député UMP Philippe Houillon avait déjà demandé l'audition de Jean-Marc Ayrault, ainsi qu'une audition commune du ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, et de Jérôme Cahuzac après que le ministre fraudeur ait affirmé ne plus se souvenir d'une entrevue le 16 janvier évoquée par le ministre de l'Économie.
Ayrault, Moscovici et Cahuzac,
le 19 septembre 2012 à Paris
"Puisqu'il y a une contradiction totale entre les déclarations de M. Cahuzac et celles de M. Moscovici, on ne peut pas faire l'économie de les entendre ensemble", a dit Philippe Houillon, membre de la commission, supposée faire toute la lumière et qui entendait pour la deuxième fois mardi l'ex ministre du Budget. "Cette commission n'aurait servi à rien si nous n'avons pas l'éclairage du Premier ministre," a fait valoir Georges Fenech

Jérôme Cahuzac a fourni de nouvelles armes aux députés de l'UMP. "Après les mensonges, il nous a joué l'amnésie, mais c'est la même stratégie, c'est intenable", résumait Georges Fenech à la sortie de l'audition de l'ex-ministre du Budget qui lui a laissé un goût d'"inachevé": "ll faut aller au bout."

Mais, mercredi,
les députés de la majorité présidentielle ont fait barrage une nouvelle fois à la demande d'audition de Jean-Marc Ayrault



Cette décision a provoqué l'indignation de l'opposition qui a décidé de suspendre sa participation à ses travaux.

Le député UDI a dit regretter le départ des élus UMP, avant d'ajouter qu'"auditionner le responsable de l'exécutif paraît élémentaire".

Membres de la commission

PRÉSIDENT
VICE-PRÉSIDENTS
SECRÉTAIRES
(EELV)
(UMP)
(indépendantiste martiniquais, PCF)
RAPPORTEUR
MEMBRES



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