Matraquage fiscal d'un Hollande masqué
La branche famille de la Sécurité sociale est excédentaire
Aucun déficit structurel du régime famille de la Sécurité sociale ne justifie les mesures qu'annonce le Premier ministre visant à notamment à réduire le déficit du régime des retraites. Parmi elles, l'abaissement du plafond du quotient familial ou encore, la suppression de la réduction forfaitaire d'impôt pour frais de scolarité. Des mesures qui annoncent de nouvelles hausses d'impôts pour la plupart des contribuables des classes moyennes.
Le pouvoir recule devant les associations
Devant la bronca des associations, le gouvernement a finalement renoncé à moduler les allocations familiales en fonction des ressources. Il opte sous la contrainte pour une réduction du quotient familial, pivot de la politique fiscale des particuliers, qui vont donc en prendre pour leur grade.
Les riches sont l'alibi qui permet de faire avaler les mesures, mais ils ne vont pas être les seuls appelés à une plus grande solidarité forcée. Ce quotient, qui module l'impôt en fonction des personnes à charge d'une famille, a en effet déjà été passablement raboté par la loi de finances pour 2013. L'avantage consenti par chaque personne à charge du foyer est ainsi tombé de 2 334 euros à 2 000 euros. Les familles découvriront leur douleur lorsqu'ils recevront leurs feuilles d'impôt, fin août.
Nouvelle hausse d'impôts pour 1,3 millions de foyers
Cette augmentation d'impôt qui ne veut pas dire son nom se poursuivra en 2014. Le quotient familial baissera encore de 2000 euros à 1500 euros par demi-part fiscale.
Selon les calculs de Bercy, cette mesure devrait augmenter de 64 euros par mois en moyenne les impôts de 1,3 millions de foyers, soit une "solidarité" accrue de 768 euros pour 12% des ménages imposables avec enfant(s) à charge. Le gain pour les caisses de l'Etat est évalué à un milliard d'euros dès 2014. Selon le premier ministre Jean-Marc Ayrault, les familles touchées par la réforme figurent toutes parmi les 20% des ménages français les plus "riches".
Est-on "riche" à 5000 euros à deux ?
Mais ces 64 euros par mois représentent une augmentation annuelle de l'impôt de plus de 800 euros à revenus inchangés. Car pour certaines familles la note est beaucoup plus salée. Une famille de deux enfants ayant 70 000 euros de revenus nets imposables, ce qui ne correspond tout de même à des revenus énormes pour un couple, verra sa facture augmenter de 1 000 euros. Pour un couple avec trois enfants et 80 000 euros de revenus, on arrive à 1024 euros et l'on grimpe à une majoration de 2 000 euros si notre couple élève trois enfants avec 100 000 euros de revenus.
Mais le matraquage commence beaucoup plus bas
Les familles ciblées subissent plusieurs baisses cumulées de pouvoir d'achat.
Fin de la réduction d'impôt pour frais de scolarité
Les simulations publiées occultent la perte d'autres incitations fiscales l'an prochain pour la politique de la famille: la réduction d'impôt pour frais de scolarité. Aujourd'hui encore les parents dont les enfants sont scolarisés ont droit à une réduction d'impôt de 61 euros pour un enfant au collège, de 153 euros s'il est au lycée et de 183 euros s'il suit une formation dans l'enseignement supérieur. La suppression de cet avantage fiscal toucherait 1,6 millions de familles dont l'impôt sur le revenu augmenterait ainsi de 12 euros par mois en moyenne, 144 euros ajoutés.
En 2014, un couple avec trois enfants au collège, au lycée et en faculté, 100 000 euros de revenus, on arrive à une augmentation l'an prochain de 2 397 euros. François Hollande est pourtant le locataire de l'Elysée qui avait " promis-juré " de ne pas augmenter les impôts des particuliers l'an prochain, non ?
Gilles Carrez (UMP) dénonce une mesure "indirecte", "qui concernera plus de foyers".
Pour le président de la commission des Finances (UMP) à l'Assemblée nationale, "le gouvernement et sa majorité font le choix d'avancer masqués et de préférer un poison à infusion lente à une mesure franche et explicite".
Il estime que les conséquences de la diminution du plafond du quotient familial seront "douloureuses pour un million de foyers qui vont devoir acquitter plus de 800 euros d'impôts en plus l'an prochain".
Il estime que les conséquences de la diminution du plafond du quotient familial seront "douloureuses pour un million de foyers qui vont devoir acquitter plus de 800 euros d'impôts en plus l'an prochain".
Le secrétaire national du PCF dénonce «une logique purement d'économie». Pierre Laurent fustige une "«politique d'austérité à la petite semaine" qui "nous mène dans le mur". Selon lui, "cette politique ne repose sur aucune vision d'ensemble de l'avenir de la société, si ce n'est sur la volonté de répondre aux injonctions européennes de rigueur budgétaire".
VOIR et ENTENDRE le face à face de Jean-Marc Sylvestre et Eric Heyr pour L'Opinion:
Des prestations familiales modulées selon les ressources
Il faut ajouter à ce rabot fiscal un rabot social.
La prestation d'accueil du jeune enfant (la paje) versée à certains parents d'enfants de moins de trois ans, sera modulée en fonction des revenus. Elle sera divisée par deux pour les ménages dont les ressources dépassent 4000 euros par mois avec deux salaires, ce qui devrait concerner environ 280.000 foyers. Ceux qui en bénéficient actuellement ne verront en revanche pas leur situation changer: la réforme ne s'appliquera qu'aux enfants nés après le 1er avril 2014.
VOIR et ENTENDRE Bruno Le Maire déclarer "Hollande avait promis de ne pas augmenter les impôts en 2014, il a menti":
Pour faire passer la pilule, le gouvernement annonce la création d'ici la fin du quinquennat de 100 000 nouvelles places de crèches, de 100 000 autres places chez les assistantes maternelles et de 75 000 autres dans les maternelles pour les enfants de moins de trois ans. Enfin, les familles les plus modestes bénéficieront d'une majoration de moitié du complément familial et de l'allocation de soutien familial. Mais ces mesures ne prendront pleinement effet qu'en 2017 et 2018. D'ici là, beaucoup d'eau sera passée sous les ponts de la Seine et de nouveaux rabots votés.
La France détient aujourd'hui la palme des prélèvements sociaux et fiscaux des pays de l'OCDE.
Hollande n'est pas prêt de lui faire perdre cette première place !
Hollande a menti...........bin mince alors.............
RépondreSupprimerMais ce type comme sa clique sont des menteurs patentés, des truqueurs...........depuis toujours.......