Des milliers d'opposants au mariage homosexuel ont manifesté dimanche dans plusieurs villes françaises
contre la loi adoptée en accéléré
Rassemblement de la Manif pour tous
dimanche 5 mai 2013, avenue de Breteuil à Paris |
Le texte, qui ouvre l'adoption plénière aux couples homosexuels mariés, fait l'objet d'un recours devant le Conseil constitutionnel, déposé par des députés de l'opposition de droite UMP et du centre-droit UDI.
Une quinzaine de rassemblements: 125.000 personnes ont manifesté
A Paris, 15.000 personnes se sont rassemblées aux abords des Invalides selon la préfecture de police. Les organisateurs de la "Manif pour tous" ont revendiqué de fortes mobilisations dans la capitale, à Lyon, Rennes, Montpellier, Toulouse ou Dijon."Cette loi va trop loin, il faut la supprimer", a dit l'une des porte-parole de la contestation, Frigide Barjot, lors de la manifestation lyonnaise. "On arrive aujourd'hui à un moment de tension que seul le président de la République peut apaiser."
Les comptages de la police sont toujours partisans
Le préfecture a annoncé 10.000 manifestants à Lyon, tandis que les organisateurs font état de 20.000 personnes.
A Rennes, la préfecture d'Ille-et-Vilaine a compté 12.000 manifestants et les organisateurs 20.000. Plusieurs députés UMP ont défilé à Rennes, ainsi que Christine Boutin, présidente du Parti Chrétien-Démocrate, toute vêtue de noir."Nous ne voulons pas de cette société de consommation (...) où le ventre des femmes devient un objet de commerce, où l'homme devient un objet de consommation", a-t-elle déclaré.
A Rennes, la préfecture d'Ille-et-Vilaine a compté 12.000 manifestants et les organisateurs 20.000. Plusieurs députés UMP ont défilé à Rennes, ainsi que Christine Boutin, présidente du Parti Chrétien-Démocrate, toute vêtue de noir."Nous ne voulons pas de cette société de consommation (...) où le ventre des femmes devient un objet de commerce, où l'homme devient un objet de consommation", a-t-elle déclaré.
VOIR et ENTENDRE des déclarations d'élus opposants, le 22 avril 2013:
Le texte, voté le 23 avril à l'Assemblée nationale par 331 voix contre 225, fait de la France le 14e Etat au monde à autoriser le mariage homosexuel et réactive l'extrême droite, mais à Lyon, le service d'ordre et la police ont dû extraire du rassemblement un groupuscule d'extrême-droite infiltré mené par le chef de file des Jeunesses nationalistes Alexandre Gabriac.
"Un déferlement", le 26 mai prochain
Lyon, le 5 mai 2013 |
Pour la prochaine journée de manifestation, le 26 mai, les opposants ont promis "un déferlement pacifique mais totalement déterminé".
Ludovine de La Rochère, une autre porte-parole du mouvement, a assuré que "le 26 mai ne sera pas du tout la fin du mouvement". "Nous poursuivrons au même rythme", a-t-elle promis.
"Tant que la loi n'est pas vraiment promulguée, rien n'est jouée", a affirmé
Marie-Claire d'Hautefeuille, une manifestante à Paris. "Et même si la loi, finalement, est promulguée, ce qui se lance ici, c'est le début d'une grande mobilisation qui va au-delà du mariage homosexuel", a-t-elle ajouté.
Marie-Claire d'Hautefeuille, une manifestante à Paris. "Et même si la loi, finalement, est promulguée, ce qui se lance ici, c'est le début d'une grande mobilisation qui va au-delà du mariage homosexuel", a-t-elle ajouté.
Une détermination partagée par le député UMP Hervé Mariton.
"Si par malheur le Conseil constitutionnel laisse passer ce texte, notre combat pour la famille demeure, paisiblement, généreusement. Une conviction forte ne disparaît pas par le seul effet du temps", a-t-il dit à Lyon.
"Si par malheur le Conseil constitutionnel laisse passer ce texte, notre combat pour la famille demeure, paisiblement, généreusement. Une conviction forte ne disparaît pas par le seul effet du temps", a-t-il dit à Lyon.
Les élus UMP à l'origine du recours devant le Conseil constitutionnel estiment que la loi met en cause deux principes fondamentaux:
l'altérité sexuelle des époux et la filiation, inscrite dans une double lignée paternelle et maternelle.
l'altérité sexuelle des époux et la filiation, inscrite dans une double lignée paternelle et maternelle.
Les Français désapprouvent Hollande et Taubira
Une nette majorité de Français (54%) dit préférer une union civile pour les couples homosexuels, sans autoriser l'adoption, selon un sondage Ifop pour le magazine Valeurs actuelles transmis ce dimanche.
Ils étaient 52 % en avril, opposées au projet de loi ouvrant à la fois le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, selon une enquête BVA pour i-télé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):