lundi 4 mars 2013

Avec Ségolène Royal, le sexisme entre à la BPI

La gourde fait sa première bourde sur les femmes entrepreneures

Les femmes sont de meilleures gestionnaires que les hommes

Cet auteur appela à
voter Royal en 2007
L'ex-concubine du président Hollande souhaitait vanter les qualités des femmes entrepreneures au micro de France Inter ce lundi matin. C'est un comportement totalement subjectif d'une vice-présidente de la Banque publique d'investissement (BPI): la preuve, elles ont "l'habitude de gérer un budget familial"... C'est une féministe qui le dit, c'est donc que ça doit être vrai ! 

Le moyen de la comparaison ne trompe pas sur la difficulté de la démonstration par les faits et, ironie de l'affaire, elle tacle le père de ses enfants qui a réussi là où elle a échoué, en accédant à l'Elysée. La méchanceté consiste enfin à frapper le chef de l'Etat quand sa popularité est au plus bas dans les sondages. La totale inélégance de cette femme qui ne doit qu'à un homme sa position de vice-présidente de la BPI et qui prône la "république du respect" est accablante.  


L'argumentaire est d'ailleurs faible et relance une polémique sexiste rebattue. La méthode choisie pour donner "un coup de pouce aux femmes qui entreprennent" est tout aussi lamentable. Les femmes ne peuvent-elles exister qu'en exterminant  les hommes ? L'acharnement de Mme Royal à tuer et "retuer" le père est pathologique.


Une volonté de discrimination

Invitée en tant que vice-présidente - par protection -  de la BPI, celle qui a tout raté depuis 2007, sauf sa réélection dans le marais poitevin, a-t-elle rendu service aux femmes entrepreneures en annonçant qu'elle leur donneraient dans l’accès à l’emprunt, non pas pour leurs qualités mais sur des critères visiblement sexistes. L’ex-candidate battue à la présidentielle de 2007 devrait soumettre un projet au conseil d’administration de la BPI le 28 avril prochain. Libre à lui d'inaugurer son action par de la discrimination.

" Parmi les créateurs d’entreprise, il n’y a que 25% de femmes, alors qu’elles sont plus diplômées que les hommes ", selon Ségolène Royal. 
"J’entends en tant que vice-présidente de cette Banque publique d’investissement généraliser ce que nous faisons déjà dans nos régions en donnant un coup de pouce aux femmes qui entreprennent, parce qu’elles ont plus de difficulté que les hommes d’accès au crédit bancaire ", a-t-elle ensuite revendiqué. 
Et de se prendre pour une référence contestée à toutes les échéances nationales : " Dans ma région, je donne 20% de plus aux femmes dans le cadre de la bourse Désir d’entreprendre, qui peut aller jusqu’à 10 000 euros, donc pour les femmes 12 000 euros. (…) Ça leur met le pied à l’étrier. " Les hommes de sa région s'exilent-ils en Belgique ou en Russie ?

VOIR et ENTENDRE le parti-pris de la pistonnée de la BPI qui préconise de "réfléchir intelligemment"...:

Politisation du crédit et de la banque 
Mme Royal envisage sereinement de pénaliser les hommes. La guerre est ouverte ?
Elle met aussi  en cause la volonté du gouvernement de fiscaliser les voitures diesel et de contribuer ainsi à une écologie punitive.

"Des propos machistes, caricaturaux et stéréotypés"

Aigrie de naissance, l'auteur de ces propos a quelque peu dérapé. 
" ON (qui?] observe que des entreprises gérées par des femmes sont souvent mieux gérées, et en particulier dans le cadre de la micro-finance, ON [elle n'assume toujours pas] se rend compte que les femmes remboursent davantage les emprunts qui sont faits (…) Peut-être [ce n'est même pas sûr] parce qu'elles ont l'habitude de gérer un budget familial et qu'au bout du compte il faut toujours qu'il reste quelque chose pour nourrir les enfants. "
Ce serait dommage qu'elle nous fache
avec le Mali
 Cette sortie lui a ainsi valu quelques critiques. 
"On n’a pas à sexualiser les compétences, c’est n’importe quoi. Sur quoi s’appuie-elle pour juger que les femmes gèrent mieux les entreprises ? Et cette femme est vice-présidente de la Banque publique d’investissement ? Ça commence bien… ", a souliné ce matin sur Europe 1 Lydia Guirous, présidente fondatrice de l’association " Future, au Féminin ", un club de réflexion et d'actions, et membre du parti radical. " On ne peut plus tenir des propos pareils. Imaginez une seconde qu’un homme ait prononcé cette phrase : on aurait toutes les associations féministes dans la rue. J’attends qu’elles condamnent ces propos avec force car ils sont machistes, caricaturaux et stéréotypés ", a-t-elle ajouté.
A lire, de Lydia Guirous: Droit de garde des enfants : les féministes doivent apprendre à dénoncer les inégalités homme-femme même lorsqu’elles jouent en leur faveur (lien Atlantico)

5 commentaires:

  1. Grenouillemars 05, 2013

    Depuis le temps qu'elle avait plus rien à dire... la pauvre il faut pas lui en vouloir si elle redémarre un peu vite et un peu fort :-) On avait presque perdu l'habitude, mais en même temps on peut pas dire que ça manquait vraiment...! Fabuleux ce raccourci lamentable"les femmes bonnes gestionnaires habituées à compter les couchés bébé et les patates à éplucher"... mon dieu !

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  2. "la preuve, elles ont "l'habitude de gérer un budget familial"..


    hallucinant !

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    1. Le president ferait bien d'en prendre de la graine, gerer l'état en bon pére de famille...................

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  3. Heu... ils foutent quoi à la HALDE au lieu de la rappeler à l'ordre ?

    Et à l'élysée, on en pense quoi ?

    Sans parler de France 2 où on confirme l'info au JT de 20H avec un reportage en Islande où c'est tellement mieux quand des femmes dirigent tout...

    On a un climat vraiment androphobe dans le pays.

    Le pauvre papa qui aimerait bien voir ses enfants a été humilié publiquement sans que personne ne bouge.

    Personne à l'élysée ni à matignon ne s'offusque du pourcentage anormal de garde de l'enfant, du quasi monopole des femmes pour ce qui est des juges aux affaires familiales.


    Le sexisme c'est mal sauf quand c'est une femme qui dit du mal des hommes.

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  4. Pourquoi critiquer à tout prix Ségolène? Elle ne fait qu'exprimer son point de vue à partir de son expérience.Faut-il se rappeler que la bataille de l'égalité Homme/femme est loin d'être gagnée? La preuve : à travail égal, une salariée gagne moins qu'un salarié. Le monde évolue et le rôle de la femme n'est pas seulement de rester au foyer pour garder les enfants
    Par ailleurs, le poste de Vice-Présidente de la BPI est sans salaire : c'est en tout cas un cadeau bien original de son ex-époux, père de ses enfants, dont le devoir est de contribuer aux charges familiales. Chose curieuse, il prend bien en charge des enfants de sa maîtresse dont il n'a pas l'autorité parentale, avec l'argent de l'Etat

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