mardi 19 février 2013

Amazon, cible de violentes attaques en Allemagne

Montebourg introduit-il des néo-nazis et de l'esclavage moderne en France ?

Amazon, le géant de la vente en ligne sur Internet, dans la tourmente en Allemagne...
Beaune, en Côte d'Or,
était en concurrence inéquitable

La polémique monte depuis quelques jours en Allemagne autour de l'esclavage moderne... Le magazine en ligne slate.fr et les sites Internet du Monde et du Figaro en font leurs choux gras, comme partout en Europe.


C'est un reportage -en caméra cachée- diffusé la semaine dernière sur la chaîne publique ARD qui a mis le feu aux poudres dans ses 9 stations de radiodiffusion régionales. Il porte un certain éclairage sur les conditions de vie de certains intérimaires venus notamment d'Espagne ou des pays de l'Est.

Ausgeliefert! Leiharbeiter bei Amazon | Reportage & Dokumentation | ARD © ARD

Prosmicuité, fausses promesses de salaires, intimidation, renvoi sans motivation, rien ne convient...
Mieux, les employés seraient surveillés en permanence jusque dans leurs lieux d'hébergement, en hôtel, par des gardes vêtus d'uniformes noirs et de bottes militaires. Des agents de sécurité habillés de vêtements d'une marque devenue emblématique des milieux d'extrême-droite en Allemagne et dont le patron est proche de la mouvance néo-nazie. Rien de moins. Cette présentation à charge paraît caricaturale et non seulement malveillante, mais malsaine. 


Mais le scandale prend de l'ampleur.
 

"Amazon met ses clients en colère", assure en titre le journal conservateur Welt Am Sonntag. Depuis la diffusion du reportage, des appels au boycottage sont lancés et sur la page Facebook d'Amazon, des centaines de clients se sont déjà emflammés, clamant  qu'ils ont supprimé leur compte dans la foulée de la diffusion. 


Du coup, Amazon vient d'annoncer la rupture du contrat qui le liait avec la société de sécurité controversée. 
Et le gouvernement allemand a lancé de son côté une enquête sur les conditions de travail des saisonniers d'Amazon.

Le journal socialiste Le Monde ne manque pas de politiser l'affaire
Il s'en empare pour affirmer qu'au-delà du cas Amazon, cette affaire provoque une onde de choc dans une Allemagne en campagne de renouvellement du Bundestag qui élit le Chancelier fédéral.
Le quotidien français est lui-aussi entré en campagne et assure que l'Allemagne s'interroge de plus en plus sur l'évolution de son modèle social, sur fond d'absence de salaire minimum, d'explosion de la précarité et des emplois à bas salaires.  Le Monde est visiblement aux taquets ! Selon lui, un leader syndical résume d'une formule : "il faut arrêter le système Amazon".

La tâche des media opposés à Angela Merkel n'est pas facile
L'an dernier, les Allemands ont consommé sur Internet pour 27 milliards d'euros. Amazon est-il un bon vecteur de contestation en Allemagne ? Il aurait pu l'être en France.


Est-il légitime que la Région et le Département attribuent des subventions à des entreprises privées pour créer des emplois ? 

Bien qu'elle reflète les lacunes et les défauts de notre politique économique, la réponse est venue sans tarder des media militants et la polémique de décembre 2012 fut enterrée. C'est que le débat avait été suscité par la société Amazon qui cristallise une foule de critiques de la part de ses concurrents français et de de "politiciens". Mais c'était avant que le grotesque Montebourg n'enfile sa marinière "Made in France". Les impasses, incohérences et partis pris idéologiques de notre politique et de nos discours économiques furent étouffés. Il n'y avait d'ailleurs plus moyen de critiquer Amazon sur ses choix d'installation dans des pays à fiscalité réduite, puisque, pour reconstituer son tissu économique, la Saône-et-Loire attira l'entreprise plutôt que de la stigmatiser et de la menacer de la célèbre fiscalité sociale française. Elle vit même sa charge de  prélèvements et de réglementations allégée. 

Dans ce département-là, le serpent se mord la queue. La Saône-et-Loire est en effet également critiquable en raison des subventions qu'elle verse à Amazon pour la construction de nouveaux entrepôts et les créations d'emplois associées. D'une main, la France accable les entreprises de prélèvements élevés et d'un carcan réglementaire contraignant, mais, de l'autre, elle peut aussi offrir différentes exonérations fiscales, ainsi que des subventions, aux entreprises qu'elle choisit. La politique au cas par cas du gouvernement Ayrault ne permet pas d'y voir clair et d'acquérir la conviction d'une équité sans reproches. Au final, des entreprises françaises peinent à se maintenir, mais des entreprises étrangères bénéficient d'avantages.

Lien PaSiDupes - " Amazon: la démondialisation n'est plus d'actualité pour Montebourg " :  le redresseur productif confirme l'implantation d'Amazon à Chalon-sur-Saône.

60% de ces "esclaves" potentielles
sont des femmes...



Avec la crise et la mondialisation, existe-t-il des secteurs que l'idéologie dominante pourrait protéger ? 

C'est, d'une certaine façon, le cas pour Amazon avec le concours de l'U.E. Un règlement européen décrète en effet que la TVA sur les ventes via un vecteur électronique à un particulier est celle du pays du vendeur; cela jusqu'en 2015. C'est pourquoi les vendeurs sur internet sont installés dans des pays à TVA plus faible qu'en France. Cette disposition est une anomalie. Mais,  dès lors, comment se fait-il qu'Amazon soit un cas particulier et se développe en France, pays à taxation lourde ? C'est que la société bénéficie d'une zone protégée en Bourgogne, celle d'Arnaud Montebourg, ex-député PS de Saöne-et-Loire et ministre du Redressement productif de Ayrault et Hollande. 

De là à parler de conflit d'intérêts socialistes...
Visée par le fisc qui lui réclame près de 200 millions d'euros, la société Amazon va toucher 1,125 million d'euros d'aides pour la création de 250 emplois à Chalon-sur-Saône lors de la création de son troisième entrepôt en France, d'après le rapport du Conseil régional de Bourgogne établi le 26 novembre. Le Conseil général de Saône-et-Loire participera en outre au versement de ce montant, sans que les contribuables n'aient été consultés: ils paieront sous la contrainte ! 
Cette aide pourrait être abondée par l'Etat d'un montant de 1.000 à 2.000 euros au titre de la ...prime d'aménagement du territoire. Et c'est Cécile Duflot qui est en charge du ministère de l'Égalité des territoires...
Dans cette nouvelle république des copains et des coquins, l'implantation d'Amazon également dans le très socialiste Nord Pas-de-Calais n'a pas manqué de faire polémique sur l'attribution des aides publiques. En novembre dernier, le Conseil régional grondait lors de l'examen du budget 2013, alors que le groupe américain doit notamment arriver dans la région de Douai (Nord).

Autre incohérence, celle des divergences entre ministres

Amazon est une entreprise américaine qui fait du tort aux librairies traditionnelles et détruit du lien social dans nos centres-villes. En réaction à l'inéquité de l'action de soutien régional à la création d'emplois de son camarade socialiste, la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a donc logiquement dénoncé la concurrence déloyale d'Amazon, dont a souffert Virgin en France, notamment parce que l'entreprise de commerce électronique est établie en Europe au paradis fiscal luxembourgeois. Pour tout dire toutefois, depuis décembre 2007, les magasins Virgin Megastore en France sont la propriété d'un ...fonds d'investissement, certes français, Butler Capital Partners. 
C'est de surcroît avoir des oeillères que de se détourner de la chaîne française de magasins spécialisés dans la distribution de produits culturels, la FNAC,  qui se meurt, étranglée par Amazon et ses complices. Mensonges de ministres, incompétence gouvernementale ou conflits d'intérêts politiciens ?

Comment diable imaginer qu'Arnaud Montebourg aurait pu introduire le Cheval de Troie du néo-nazisme dans le "Parc" d'activités Actisud de Sevrey à Chalons-sur-Saône ?





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