Maurice Lévy s'adapte au moment politique
Aujourd'hui, homme de convictions à 55 %
Le patron du groupe de communication Publicis, 71 ans, fut l'invité de France Info au Forum économique mondial de Davos en Suisse, dont il est un des membres directeurs. A cette occasion, Maurice Lévy livra son analyse sur la politique économique de la France et en particulier sur le projet de taxation à 75 % des plus riches.
Ce modeste patron progressiste dispose d'une fortune estimée en 2009 à 108 M€ (231e en France) et a perçu 3,6 millions € en 2008, en 2009 et en 2010 (5e patron le mieux payé de France en 2010).
"Ceux qui sont les mieux lotis doivent contribuer plus, dit-il, mais 75 % c'est excessif, l' excès de taxation pénalise l'effort et le succès."
Publicis Group, c'est la célèbre agence de publicité des Champs- Elysées, et c'est surtout le troisième groupe mondial de communication avec 60.000 collaborateurs et un chiffre d'affaires de près de six milliards en 2011.
VOIR et ENTENDRE ce modèle de socialisme sincère:
Maurice Lévy est le président du Directoire du groupe, propriété de la famille Marcel Bleustein-Blanchet, donc de sa fille Elisabeth Badinter, principale actionnaire et épouse de Me Robert Badinter, ancien ministre socialiste et 5e président du Conseil constitutionnel français.
Lévy est aussi membre de la Direction du Forum économique mondial de Davos.
Et d'après lui, Davos, ce n'est pas qu'un lieu où les grands patrons font des affaires, "c'est avant tout un lieu de débats, c'est même le principe de Davos, c'est un lieu de confrontation d'idées, entre des gens d'univers différents : les entreprises, les politiques, les organisations non gouvernementales et les universitaires".
Les grands patrons participant à ce forum suivent de très près les réformes économiques engagées par la France, "l'accord sur le marché du travail, ainsi que le pacte de compétitivité sont bien notés par les chefs d'entreprise" assure ce "Napoléon de la publicité".
Hier, homme solidaire à 75%
Or, le mercredi 28 mars 2011 au micro d'Europe 1, François Hollande avait promis "un effort de justice fiscale". Le candidat socialiste à la présidentielle jugeait "pas acceptable" la rémunération de 16 millions d'euros que s'apprêtait à toucher le patron de Publicis, Maurice Lévy.
Le candidat du PS souhaitait favoriser la "redistribution", "au moment où chacun doit faire des efforts". Les associations devaient être les premières bénéficiaires en qualité qu'interlocutrices privilégiées du débat gouvernemental, au détriment des citoyens lambdas, voire même des parlementaires rétifs, comme au Sénat.
VOIR et ENTENDRE
Et Lévy battit des mains jusqu'à ce que le magazine économique La Tribune dévoilât en mars 2012 que notre Momo Lévy allait recevoir un bonus de 16 millions d'euros de la part de Publicis. A "l'insu du plein gré" de la camarade actionnaire principale, la socialiste Badinter ?
Dans le Nouvel Observateur, ils s'insurgent contre les 13 millions de Ghosn (patron de Renault, dont l'Etat est l'actionnaire principal !)...
La politique fiscale du gouvernement français suscita dès lors beaucoup plus de doutes en lui
Dans le Nouvel Observateur, ils s'insurgent contre les 13 millions de Ghosn (patron de Renault, dont l'Etat est l'actionnaire principal !)...
La politique fiscale du gouvernement français suscita dès lors beaucoup plus de doutes en lui
En août 2011, Maurice Lévy avait pourtant signé une tribune dans la presse réclamant une contribution exceptionnelle des plus fortunés, " je ne change pas d'avis, j' écrirais le même article aujourd'hui" ...
À la tête de la puissante Association française des entreprises privées, outre qu'il préconisait en passant de "raboter ou supprimer des niches fiscales", dans une tribune au journal ... Le Monde, Maurice Lévy se disait favorable à une taxation exceptionnelle, afin de réduire le déficit budgétaire de la France. Le vertueux socialiste jugeait "indispensable que l'effort de solidarité passe d'abord par ceux que le sort a préservés".
Mais, depuis, évoquant une possible taxe à 75 %, il considère désormais, rappelons-le, qu' "il faut être modéré, l'excès de taxation nuit, ça produit une très mauvaise image et ça pénalise l'effort et le succès".
Le temps où Maurice Lévy adhérait aux propos de Hollande est révolu: la solidarité sociale, ça lui a passé !
Va pas se faire que des "amis"
RépondreSupprimerGérard Lanvin : «Depardieu, un ogre dingue et généreux»
"INTERVIEW - À l'occasion de la sortie d'Amitiés sincères, il dit ce qu'il pense de Hollande, Depardieu, du cinéma français et du parisianisme. Des oreilles vont siffler"...
la suite :
http://www.lefigaro.fr/cinema/2013/01/25/03002-20130125ARTFIG00379-gerard-lanvin-depardieu-un-ogre-dingue-et-genereux.php