samedi 19 janvier 2013

La pilule de 3e génération reste un sujet de préoccupation

Les ventes de pilules de 2e génération ont bondi début janvier, les autres chutent

Les doutes sur l'innocuité des pilules contraceptives de troisième et quatrième générations ont des effets sur les prescriptions. 
Les ventes de pilules de deuxième génération ont en effet bondi de 20% sur les premiers jours de janvier par rapport à la même période en 2012, a annoncé vendredi le ministère de la Santé. Selon ces chiffres, fournis par l'Ordre national des pharmaciens, les ventes de pilules de troisième génération ont, elles, reculé de 6%.
• Le contexte 
Déjà pointées du doigt par plusieurs spécialistes et quelques rares gendarmes du secteur, dont la Haute Autorité sanitaire, les pilules "nouvelle génération" se retrouvent au banc des accusés depuis mi-décembre et la plainte d’une jeune femme de 25 ans, Marion Larat. Cette dernière attribue l'accident vasculaire cérébral (AVC) dont elle a été victime à la prise d'une pilule de 3e génération, Meliane.
• Quel est le problème ? 
Mutuelles étudiantes : carton rouge

Ces contraceptifs de 3e et 4e génération, qui associent deux types d’hormones, présentent
des risques de thrombose veineuse deux fois plus importants que les versions précédentes. Autre souci : elles coûtent en moyenne de six à dix fois plus cher que leurs aînées. Quelque 2,5 millions de femmes prennent actuellement ce type de pilule, soit la moitié des femmes sous pilule en France.
• Les nouvelles pilules à bannir ? 
50% des médicaments sont inutiles






Aucun médicament n’offre un risque zéro, c’est pourquoi il doit être utilisé à bon escient. Ainsi, ces nouvelles pilules ne doivent être prescrites qu’aux patientes ne supportant pas les anciennes versions. Une recommandation qui n’a pas été respectée, les laboratoires mettant en avant que ces nouvelles générations de pilules permettaient de limiter certains effets secondaires (prise de poids, poussées d’acné, maux de tête).

• Les mesures prises
Le ministère de la Santé a déjà décidé de dérembourser les contraceptifs de 3e génération à partir de fin mars.
Marisol Touraine a aussi rappelé que "la pilule de 3e génération doit, dès maintenant, être uniquement prescrite en deuxième intention", uniquement si celle de 2e génération pose problème. 

Enfin, une ligne d'appel, animée par des sages-femmes et destinée à informer le grand public, a été mise en place, accessible par un numéro azur (le 0810 57 54 00).

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