samedi 1 décembre 2012

Hollande et Ayrault ont berné les syndicats de Florange

"Les mensonges de Montebourg sont accablants"

L'exécutif socialiste a mené les salariés de Florange en pédalo

Mercredi, le ministre avait annoncé un repreneur

Les méthodes du ministre du Redressement productif "relèvent du chantage et des menaces". Montebourg se disait "prêt" à aller jusqu'à l'expropriation de Mittal si  le  bras de fer, baptisé "négociations", avec ArcelorMittal n'aboutissait pas d'ici vendredi, veille de la date-butoir fixée par le groupe pour la fin des négociations. Pour crédibliser cette expropriation définitive, Arnaud Montebourg avait annoncé mercredi avoir trouvé un repreneur pour la totalité du site ArcelorMittal de Florange. 


En officialisant le 1er octobre dernier l'arrêt des hauts-fourneaux de Florange, ArcelorMittal avait fixé un délai de deux mois, qui prend fin samedi, pour permettre au gouvernement de trouver un investisseur pour la phase à chaud non rentable.
Mais, faute de repreneur pour les seuls hauts-fourneaux, le gouvernement a émis l'hypothèse de nationaliser l'intégralité du site, donc également la rentable et stratégique "phase à froid" dont ArcelorMittal n'entend pas être dépossédé.Le gouvernement a légalement la possibilité de faire voter une loi pour nationaliser Florange -contre une indemnisation-, puis de revendre le site à un autre groupe sidérurgique qui maintiendrait les hauts-fourneaux en activité.
ArcelorMittal pouvait aussi proposer au gouvernement de nouveaux projets ou des alternatives pour maintenir l'emploi et pérenniser le site.

Le ministre avait même trompé les députés

Il les avait assurés que  
"nous sommes prêts parce que nous avons un repreneur qui est un aciériste, un industriel, qui n'est pas un financier, qui, par ailleurs, souhaite investir son argent personnel, et, excusez du peu, est disposé à investir jusqu'à près de 400 millions", avait raconté Arnaud Montebourg à l'Assemblée nationale. Le ministre socialiste avait tu l'identité de ce mystérieux repreneur,  russe pour les uns, belge pour les autres.

La presse aux ordres n'avait émis aucun doute, malgré le nombre de ses experts, analystes et décrypteurs patentés.

Des complices de gauche avaient joué à ce jeu

Philippe Verbeke, responsable CGT, a déclaré à l'issue d'une réunion à Bercy entre le ministre, des élus de Moselle et des responsables syndicaux du site qu'il "semblerait" que le repreneur annoncé "soit quelqu'un de la partie".
Michel Liebgott, député socialiste de Moselle, a ajouté sur BFM-TV qu'il s'agissait d'un "industriel crédible".

Le ministre de Hollande avait promis un  financement

Arnaud Montebourg avait précisé que le gouvernement pourrait mobiliser des participations "dormantes" de l'Etat pour financer une éventuelle nationalisation, sans coût pour le budget.L'Etat français aurait vendu 1% de GDF Suez pour financer une éventuelle nationalisation du site de Florange.
C'est ce qu'avaient assuré plusieurs syndicalistes de la CFDT et de FO, après leur rencontre avec le ministre du Redressement productif.
Par la suite, Arnaud Montebourg avait dû démentir par communiqué. "Arnaud Montebourg tient à préciser que la cession de titres GDF Suez n'est pas à l'étude", a-t-il écrit, indiquant, sans plus de précisions, avoir "explicité" à l'intersyndicale, c'est-à-dire reculé sur son projet d'un éventuel financement d'une opération de contrôle publique temporaire du site "par la cession de participations de l'Etat". L'Etat détient 36% du groupe énergétique et 1% du capital représentait au cours de mercredi 408 millions d'euros.
L'exécutif avait alimenté la haine de Mittal
La fermeté affichée par le ministre du Redressement productif, voire son agressivité, avaient été salués par Edouard Martin, responsable CFDT d'ArcelorMittal Florange, qui, avec une délégation de syndicalistes, avait entrepris de camper sous les fenêtres du ministère de l'Economie jusqu'à l'expiration du délai. "Il attend que M. Mittal fasse des propositions autres que celle de la fermeture, sinon le gouvernement (est) bien décidé à nationaliser temporairement le site", avait lancé le leader syndical complice.

La CFDT se retourne contre Montebourg

Quand Montebourg osa
le V de la victoire


ArcelorMittal pouvait proposer de nouveaux projets ou des alternatives pour maintenir l'emploi et pérenniser le site.
La confrontation entre le gouvernement et ArcelorMittal a déclenché un début de polémique sur la politique économique du gouvernement, mais le soutien apporté par de nombreux responsables de l'opposition lui a permis de faire croire à une "unité nationale" de façade sur la question.
Le débat sur l'avenir de Florange avait pris un tour polémique en début de semaine, après l'agression verbale d'Arnaud Montebourg sur la famille Mittal, actionnaire majoritaire d'ArcelorMittal, qui n'est pas la bienvenue en France, avait-il lancé: "nous ne voulons pas de Mittal en France"déclaration qui avait "choqué" le groupe.
Devant le Sénat, le haut-fourneau du gouvernement avaitégalement affirmé que "leproblème des hauts-fourneaux de Florange, ce n'est pas les hauts-fourneaux de Florange, c'est Mittal."
Et, dans Les Echos, son support-media privilégié, le ministre de l "effondrement productif" avait dénoncé "les mensonges de Mittal depuis 2006 sont accablants", estimantant malgré la crise qu'il "n'a jamais tenu ses engagements" vis-à-vis de l'État français.
En Inde, les media dénoncèrent du racisme chez Montebourg et une menace de boycottage pesait sur nos produits.
De nombreux économistes estimaient toutefois qu'une nationalisation pourrait dégrader le climat des affaires en France et décourager les investisseurs étrangers.
Mercredi, avant de passer le relais à son successeur, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a estimé qu'Arnaud Montebourg a fait "un pas de trop". "Quand on a 23.000 salariés (en cause) et qu'on n'a pas les moyens de reprendre toute la branche, c'est une erreur", a-t-il déclaré en marge d'une assemblée générale des cadres de la CFDT. "C'est toujours Montebourg, c'est toujours un pas de trop."


2 commentaires:

  1. Que vont dire ces menteurs patentés « on a gagné on a gagné »………..

    Je ne sais si Montebourg va oser aller encore partager la merguez et leur apporter des croissants……………………

    Mais comme disait Audiard……………. » les c..s ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait »……

    Ce gouvernement de clowns qui fait des contours et des allez retours et des bourdes a désavoué montebourg qui boude puisque le repreneur n'a même pas été cité pas plus que Montebourg par zéro....................Alors pour consoler Arnaud qui fait du boudin,, Zero s'en fendu d'un communiqué .............

    "Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a salué l'action du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, "qui n'a pas ménagé sa peine" pour tenter de trouver une solution pour le site sidérurgique de Florange, "comme il le fait sur de nombreux dossiers". Dans un communiqué, le chef du gouvernement souligne que les efforts d'Arnaud Montebourg ont contribué "à créer un rapport de forces favorable à la conclusion de l'accord" entre le gouvernement et ArcelorMittal."

    Il n'y a pas à dire, double zéro est une c...lle molle, s'aplatir ainsi devant un Montebourg............ni normal ni zéro n'ont la stature d'hommes d'état.

    Copé et fillon non plus, a les voir se chamailler comme des gosses, c'est moi, non c'est pas toi c'est moi...........
    Qui nous reste t il pour sauver le paquebot france............

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  2. Mais qui vous a dit que la situation était récupérable et qui vous a dit qu'ils étaient là pour nous sauver ? Désolé du cynisme, mais il faut regarder les choses en face: Quand la gauche aura fini son numéro de clown, soit les français seront suffisamment lobotomisés pour revoter Normal Ier, soit comme c'est souvent le cas ils feront un vote d'opposition-protestation (sport national) et rendront le pouvoir à Sarko-Coppé-Fillon. Dans les deux cas si vous avez un gramme d'espoir sur le fait que le pays va se redresser (selon l'expression tendance) que l'économie va s'équilibrer entre une mondialisation impérative et une crise sociale importante, que la société elle-même va s’apaiser, que la sécurité va être rétablie en profondeur (dans nos écoles, nos transports, nos rues, nos banlieues), que la majorité des citoyens se lèveront le matin en sachant pourquoi ils vont bosser... et bien tant mieux, mais personnellement je crois que la France (celle qui a un potentiel faramineux, avec des côtes magnifiques, une agriculture variée, un climat potable (surtout au sud de la Loire ;-)), une culture riche et une histoire passionnante) est bien trop malmenée et amochée pour se redresser au prochain quinquennat. Ce qui est effrayant par dessus tout, c'est de commencer à entrevoir que notre démocratie, qui d'ailleurs n'en est plus vraiment une, ne saura probablement pas résister à des dérives graves qui sont celles qui installent les dictatures... Petite remarque en passant, les gens qui ont des moyens et des idées (voire les deux) ne sont déjà plus, l'art est ailleurs, la création d'entreprises est ailleurs, la recherche est ailleurs, comment espérez-vous rebâtir quoi que ce soit avec un effectif composé de chômeurs, de RMIstes, de fonctionnaires, de grévistes et de politicards à la noix ? Sérieusement, c'est bien plus qu'un classe politique renouvelée qu'il va nous falloir...

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