mercredi 7 novembre 2012

Hollande ne devait pas augmenter la TVA, mais Ayrault le fait

Les salariés devront payer pour conserver leurs emplois et ...leur pouvoir d'achat

Ayrault annonce une hausse de la TVA


Jean-Marc Ayrault a annoncé mardi des mesures pour relancer la compétitivité: des crédits d'impôts de 20 milliards d'euros pour les entreprises, mais des hausses de TVA pour les consommateurs. 

Le Premier ministre a assuré dans la soirée que le crédit d'impôt aux entreprises permettrait de soutenir la croissance à hauteur de 0,5 point et de créer "autour de 300 à 400.000 emplois" à l'horizon 2017.



Le Premier ministre socialiste a défendu ces mesures comme si de rien n'était.

"C'est un plan cohérent, complet (...) qui provoque un signe fort comme vous n'avez jamais eu le courage de le faire", a-t-il soutenu à l'Assemblée nationale.

La pilule de l'augmentation de TVA est pourtant restée en travers



"Il y a effectivement un appel à la TVA mais seulement pour un tiers du financement, c'est-à-dire par une modulation à partir du 1er janvier 2014, et non pas au 1er octobre 2012 comme vous l'aviez décidé, où 12 milliards d'euros pesaient sur le pouvoir d'achat des ménages", a-t-il polémiqué.



Ayrault rétablit ce que son gouvernement a abrogé, dès cet été, dans la foulée de l'alternance: il faisait en effet allusion à son rétropédalage sur la "TVA sociale" votée par l'ancienne majorité . 




Le sournois a requalifié la TVA sociale en "restructuration de la TVA"

Alors que le gouvernement et le président "normal" soi-même avaient à maintes reprises écarté une hausse globale de la TVA, Jean-Marc Ayrault a annoncé que le taux dit normal" (sic !) à 19,6% sera porté à 20% et le taux intermédiaire de 7% (applicable notamment à la restauration) passera à 10%, rien que 3 points...

Côté évolution à la baisse, le taux minimal de 5,5%, appliqué aux produits de première nécessité (produits alimentaires de base, cantines scolaires etc..), sera ramené à 5%: un gain somptueux de 0,5%.

Ayrault se défausse en assurant avoir repris la "quasi-totalité" des "préconisations" du commissaire général à l'Investissement. C'est ce que jusqu'ici il appelait pompeusement "arbitrage".   "Le gouvernement a pris la mesure du problème", s'est-il félicité auprès de Louis Gallois, qui sera associé au suivi de la mise en oeuvre des mesures retenues.

Des thuriféraires ont enfumé la presse
"Oui, nous avons été entendus", a claironné la présidente des patrons ( MEDEF), Laurence Parisot, à la Grand messe du 20 heures de France 2, sur le service décidément plus que jamais public.
Et le numéro un de la CFDT, François Chérèque, a joint sa voix au concert des ravis de la crèche, saluant des mesures allant "dans le bon sens", malgré des réserves sur les relèvements de TVA: un détail de l'histoire, selon le syndicat le plus proche du PS.

Mais des couacs ont gâté l'harmonie
Le mécréant du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, associé au PCF a qualifié les mesures de "lamentables".
Les deux candidats à la présidence de l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé, ont pointé du doigt une "usine à gaz", pour le côté "complexe" ou "technocratique" du système de crédit d'impôt (6%) en faveur des entreprises, un "arbitrage" surprise puisqu'on s'attendait à une baisse des cotisations sociales sur les salaires de 1 à 2,5 Smic, alors que les plus faibles sont déjà aidés.

Envolées les promesses socialistes

Le 23 octobre, le sous ministre du gouvernement Benoît Hamon certifiait: "Nous n'allons pas augmenter la TVA".
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Les économistes et la presse -qui a remisé insolence et esprit critique- ont réservé un accueil plutôt favorable aux mesures. Ce qui ne manque pas de sel, c'est que la majorité socialo-écolo se flatte que les patrons du MEDEF applaudissent, tout comme Jean-François Roubaud, le patron de la CGPME, même s'ils voyaient d'un mauvais oeil que rien ne tombe dans l'escarcelle des entreprises avant 2014.

Que Z-ayrault, le "Chef", ait lui-aussi oublié ses engagements, passe encore, puisque plus personne ne sait plus ce qu'il a dit, qu'il n'a pas démenti dans l'heure, comme le retour aux 39 heures, ou ce qu'il évoque sans l'avoir jamais annoncé. Mais que les décrypteurs auto-proclamés et les analystes et 
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François Fillon souligne que le gouvernement "renonce au choc de compétitivité". 
Comme lui, J.-F. Copé raille les hausses de TVA. "Il vaut mieux sourire en constatant que François Hollande a fait campagne auprès des Français en disant qu'il n'augmenterait absolument pas la TVA", a-t-il déclaré.


Voici une vidéo regroupant les principales réactions politiques à la TVA anti-délocalisation, dont celles de Filippetti, Moscovici, Fabius, des minsitres de Hollande, et Aubry:

Outre Benoît Hamon, Filippetti, Moscovici, Fabius, tous ministres de Hollande, et Aubry, "ferment leurs gueules" plutôt que de démissionner...


1 commentaire:

  1. MDR

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/nicolas-sarkozy-detrone-jean-marc-ayrault-dans-le-classement-pol-story_1185253.html

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