Le Z-ayrault de Hollande, sous la menace du "syndrome Edith Cresson"
Edith Cresson, à gauche,
premier ministre de Tonton,
avec Z-ayrault, à droite,
Premier ministre de la "gauche molle"
Après le cafouillage de Jean-Marc Ayrault sur les 35 heures, dernier en date d'une série, la presse observe que le Premier ministre est menacé du "syndrome Edith Cresson", qui n'a pas fait long feu à Matignon (dix mois en 1991-1992), pour cause d'incompétence tapageuse.
En affirmant que le débat sur la durée légale du travail n'est pas "tabou", "Jean-Marc Ayrault a donc ouvert la boîte de Pandore", avant de revenir sur ses déclarations, constate François Ernenwein dans La Croix qui parle des 35 heures comme d'une "vieille passion française".
"Sitôt évoqué, le débat sur les 35 heures a été promptement rangé dans la couacothèque - déjà fournie - du gouvernement", raille Gaëtan de Capèle dans Le Figaro.
Embarrassé, Jean-Francis Pécresse dit avoir entrevu "une brève lueur" mais admet dans Les Echos qu'elle s'est dissipée "et, avec elle, l'espoir d'un discours de vérité sur les freins structurels à la compétitivité".
Tout en proclamant à sa Une "Touche pas à mes 35 heures", l'indulgent quotidien socialiste Libération juge en revanche qu'"il faut pourtant se garder de faire un faux procès à Jean-Marc Ayrault". "Si le Premier ministre a voulu dire hier que le politique se devait plus que jamais de favoriser partout la négociation, alors il n'a pas tort d'affirmer qu'il n'y a pas de tabou", écrit le cire-pompes Vincent Giret, qui a en revanche abandonné l'élément de langage des cinq mois dérisoires sur cinq ans d'un mandat, nécessaires au gouvernement pour se retourner.
VOIR et ENTENDRE Son Eminence Ayrault, pathétique premier ministre de F. Hollande, sur la défensive:
Pour Daniel Ruiz (La Montagne), "Jean-Marc Ayrault n'est pas dans le personnage" du Premier ministre et "François Hollande doit rapidement taper du poing sur la table".
"Ce gouvernement a bel et bien un problème de lisibilité", estime Didier Louis dans Le Courrier picard. Quant au Premier ministre, "à force de rétropédaler, il finira par s'aplatir".
"C'en devient presque gênant de devoir parler d'une nouvelle boulette de Jean-Marc Ayrault (...) qui vit son séjour rue de Varenne comme un véritable chemin de croix", commente Philippe Waucampt dans Le Républicain lorrain, un brin empathique.
"Le Premier ministre, c'est, en somme, le Sisyphe de Matignon. Il n'en finit pas d'essayer de remonter la pente en repoussant le poids sans cesse croissant de ses boulettes", se gausse Jacques Camus dans La République du Centre. Sauf que Sisyphe s'est montré assez malin pour déjouer Thanatos soi-même et que la nécrologie politique du pensionnaire de Matignon est déjà sous presse. Sisyphe fut châtié pour avoir osé défier les dieux: le peuple de France doit-il condamner Z-ayrault-pointé ?
Hubert Coudurier (Le Télégramme) estime que "Jean-Marc Ayrault risque de subir le syndrome Édith Cresson dont le passage à Matignon fut un long calvaire", du 15 mai 1991 au 2 avril 1992.
"Parti comme il est parti, comme le prouve sa glissade dans les sondages, il risque de prendre sous peu le mauvais toboggan qu'avait emprunté Edith Cresson", prédit Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne.
En lynchant allègrement Ayrault, la presse démontre qu'elle a besoin de brûler ses idoles pour vivre.
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