mercredi 4 juillet 2012

Menaces sur ArcelorMittal de Fos-sur-Mer, selon la CGT

Le flamboyant Montebourg saura-t-il maintenir la flamme allumée ?



Février 2012: interpellé par les leaders CFDT, CGT, FO, CGC, le candidat F. Hollande s'était dit heureux d'être parmi ces sidérurgistes. L'un d'eux avait salué le "courage" du candidat PS d'être venu sur place.

L'un des hauts fourneaux de l'aciérie ArcelorMittal de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) est menacé d'une mise à l'arrêt de plus d'un an, a dit mardi le syndicat CGT, qui craint pour l'avenir d'un site employant plus de 2.800 personnes.

Alain Audier, secrétaire général de la CGT d'ArcelorMittal Fos-sur-Mer, a tenu une conférence de presse pour annoncer de futurs problèmes supplémentaires et promettre des actions.

"Des cadres et des ingénieurs ont été convoqués par la direction pour leur demander une réduction des coûts fixes de 50 euros par tonne d'acier d'ici octobre, faute de quoi l'un des hauts fourneaux du site serait arrêté pour une période de 12 à 15 mois", a-t-il expliqué.

"Le site produit actuellement plus de 4,5 millions de tonnes d'acier annuellement. Si l'un des hauts fourneaux est à l'arrêt, nous ne pourrons pas faire plus de 2,5 millions de tonnes. Le site de Fos-sur-Mer ne serait alors plus rentable. L'arrêt du haut fourneau conduira à la fermeture de l'usine", a-t-il ajouté.

La direction conteste cette interprétation 

"
Contrairement à ce qui a pu être dit, aucune annonce de mise à l'arrêt d'une installation de fabrication n'a été faite", a-t-elle déclaré.

Mais la presse belge fait également état d'un plan de réduction d'effectifs dans ses fonctions administratives en Europe, qui pourrait concerner un poste sur trois. L'objectif est d'économiser 25% supplémentaires dans la zone. Le plan, baptisé "Lean" (qui pourrait se traduire par "allégé", ou "maigre") devrait concerner les branches aciers plats au carbone dans plusieurs pays européens, dont la France, la Belgique, le Luxembourg et l'Espagne. 

La CGT va demander la réunion d'un comité central d'entreprise extraordinaire pour y faire valoir un droit d'alerte.

Le syndicat entend saisir le gouvernement sur l'avenir de cette aciérie, inaugurée en 1974.

ArcelorMittal a déjà annoncé le 1er juin que
les deux hauts fourneaux de son usine lorraine de Florange (Moselle) resteraient éteints au moins jusqu'à la fin de l'année, et on craint aussi pour le maintien de l'activité en Lorraine.
L'aciérie de Fos-sur-Mer emploie 2.600 personnes en CDI et 250 intérimaires.

Dans les entreprises sous-traitantes, plus de 2.000 foyers pourraient être en outre frappés par les destructions d'emplois.
On arrive à 4.600 menaces de suppressions d'emplois en région socialo-communiste (Fos, Port-de-Bouc et Martigues).


Vers un nouveau Florange ?

Depuis février, à Florange (Moselle), les  d'ArcelorMittal demandent le rallumage des deux hauts-fourneaux, à l'arrêt depuis l'automne 2011. 

La direction, qui assure qu'il s'agit, comme à Fos-sur-Mer, d'une mise en veille temporaire imposée par une demande insuffisante, a annoncé le 1er juin une prolongation de six mois de l'arrêt.

Selon Sébastien Thomas, délégué CGT du site de Fos, les coûts de production du site sont élevés en raison de l'état de "délabrement de l'usine".

La direction a demandé à tous les salariés de prendre l'intégralité de leurs congés cet été, mais "cela ne permet une réduction des coûts que de deux euros", a encore précisé le syndicaliste, qui a ajouté qu'un tel "chantage" avait déjà été fait à l'encontre des sous-traitants de l'usine, avec le même objectif de réduction des coûts.




1 commentaire:

  1. Aller sur place, était à ce moment là pour Flamby, une pure stratégie de racolage de voix, ce que les ouvriers n'ont pas compris.

    Quand à ce qui se passe, il ne faut pas sortir de l'ENA, pour le comprendre à l'heure actuelle.

    ArcelorMittal : famille de milliardaires indienne qui a construit et continue de construire, à bas prix, des aciéries en Inde et de ce fait ne désire pas de concurrence, va fermer à plus ou moins loin terme toutes celles qu'ils ont racheté (et piquer ainsi la technologie sans vergogne).

    Alors hélas, je crains le pire.

    N. Sarkozy a bien essayé de racheter celle de Florange mais les indiens ont refusé.

    Cela m'étonnerait que ce gouvernement arrive à faire mieux, même si pour tous ces emplois qui vont se perdre, je le souhaite de tout coeur.

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