samedi 19 mai 2012

Valls-la-bavure: le ministre choisit ses invités à Noisy-le-Sec

Pour répondre au malaise policier, Valls blesse le maire

Le gouvernement Ayrault s'est précipité sur la banlieue

La France est d'ores et déjà fracturée

L'élément de langage, assigné par le  président du "peuple de gauche" aux membres du gouvernement comme aux media aux ordres, est que le gouvernement est "au travail". Les plus zélés, l'exorbitée Marisol Touraine et le ténébreux Valls, se sont présentés aux  micros et aux flashes, à peine le premier Conseil des ministres terminé. Ils ont évité à  la presse de faire des  kilomètres, car ils ont tous donné la préférence aux banlieues et, parmi elles, à la ...Seine-Saint-Denis.

D'emblée, les quartiers focalisent donc l'attention du gouvernement socialiste et l'ouest, Bretagne et Sud-Ouest, est très inéquitablement sur-représenté au gouvernement, puisque  seuls 4 sur 34 ministres ou ministres délégués (A. Filippetti, Pierre Moscovici, G. Fioraso et M.-A. Carlotti) sont originaires de l'est d'une ligne Boulogne-sur-Mer-Montauban. Cécile Duflot qui est en charge de "l'égalité des territoires" peut déjà s'attaquer à ce nouveau déséquilibre.

Bien qu'élue d'Indre-et-Loire Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a réservé jeudi soir sa première visite au centre hospitalier de Saint-Denis en Seine-Saint-Denis pour flatter le personnel. Elle souhaitait "rendre hommage à la place de l'hôpital public dans notre système de santé". Même si "évidemment l'hôpital public n'est pas tout le système de santé", s'est-elle reprise...

Mais la ministre en campagne continue de polémiquer

Elle profite de ses fonctions pour préparer les législatives, mélangeant les genres sans vergogne. C'est ainsi qu'elle a visité les urgences et salué quelques patients et personnels, en compagnie notamment du directeur de l'Agence régionale de santé Claude Evin et du député (ex-PCF) de Seine-Saint-Denis Patrick Braouzec, mais la nouvelle ministre n'a pas manqué de tacler le gouvernement sortant.
"Pendant des années, on a voulu faire comme si le service public hospitalier, c'était la même chose que les établissement privés", a-t-elle affirmé, soulignant que le service public fonctionnait "24 heures sur 24, 365 jours par an".

En cohérence avec l'autre élément de langage du moment, le frêle Manuel Valls a annoncé jeudi soir une mission de réflexion pour répondre aux questions soulevées au sein de la police par la mise en examen, pour homicide volontaire, d'un policier ayant tué un malfaiteur en fuite. Un message plutôt bien reçu par des syndicats qui ont jugé leur ministre "à l'écoute".


Langue de bois et démagogie politiciennes 

"J'ai entendu et compris l'émotion qui traverse les rangs de la police".
Par ces mots, prononcés jeudi soir lors d'une visite symbolique au commissariat de Noisy-le-Sec, Manuel Valls a montré qu'il entend prendre toute la mesure du malaise soulevé parmi les policiers par la mise en examen d'un des leurs. Il doit répondre du chef d'homicide volontaire, après avoir tué un malfaiteur en fuite. 
Cette affaire avait été le point de départ de manifestations de policiers, inquiets du risque encouru par les agents de perdre leur salaire en cas d'interdiction d'exercer pendant une procédure judiciaire. 


Concertation, mais secrète


Après s'être entretenu à huis clos avec des fonctionnaires et des syndicalistes policiers, Manuel Valls a annoncé une mission de réflexion sur leur protection juridique, l'un des problèmes soulevés par la mise en examen du gardien de la paix. "Dans les prochaines heures, les prochains jours, je demanderai à des experts reconnus et incontestables et, pour certains d'entre eux indépendants vis-à-vis du ministère (...) de conduire une mission de réflexion pour formuler des propositions concrètes et réalistes sur ce sujet", a-t-il promis. 
Il a précisé que "cette réflexion doit porter sur les conséquences juridiques et matérielles des décisions judiciaires d'interdiction d'exercer et des décisions de suspension administratives conservatoires".

Une concertation également limitée 

Coup de canif à l'élément de langage de la "concertation", Manuel Valls a écarté d'autorité la solution de la présomption de légitime défense pour les policiers, puisqu'elle avait été proposée par Marine Le Pen et par Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle... "Si nous lançons cette réflexion, c'est que cette piste, incontestablement, n'est pas celle qu'il faut prendre", a-t-il décidé, sans concertation !

Avant cette visite à Noisy-le-Sec, le nouveau ministre de l'Intérieur, qui avait pris ses fonctions place Beauvau à la mi-journée, s'était d'abord rendu à la gendarmerie de Mormant, en Seine-et-Marne, entre champs de blé et pavillons de banlieue, où il avait adressé un "message de confiance et de soutien aux gendarmes", mais aussi "à la sécurité civile et la police nationale". Il s'était également rendu auprès des pompiers de Pontault-Combault où il avait délivré, tantôt tout sourire, tantôt grave, le même message consensuel.


Valls franchit  la ligne blanche

La concertation mais entre soi

Manuel Valls, qui s'est rendu en Seine-Saint-Denis pour parler sécurité et respect des institutions....sans en informer le 1er magistrat de la ville: le Maire ! 

VOIR et ENTENDRE une présentation du manque de courtoisie républicaine du ministre:

Seuls des élus et militants PS avaient été conviés en nombre pour accueillir leur nouveau ministre socialiste de l'intérieur... 


Visite politique ? 

Le Maire entend faire entendre sa désapprobation à l'égard de cette attitude partisane du ministre! Pendant ce temps là, l'opposition socialiste savoure ce coup politique du maire socialiste  voisin d'Evry (Essonne),  à moins d'un mois des législatives.

A partir d'un témoignage choisi, celui du 
syndicat de gardiens de la paix Unité police SGP-FO (classé à gauche), le message de Valls aurait été plutôt bien reçu par les représentants syndicaux, selon la presse. Devant le commissariat de Noisy, Nicolas Comte, secrétaire général de ce syndicat, a bien évidemment salué la proposition du ministre . "Le ministre de l'Intérieur nous paraît être à l'écoute de notre profession", s'est-il félicité. "Il a apporté à nos collègues une réponse" car "ils ont le sentiment de travailler sans filet". Aucune réponse n'a en fait été apportée, puisqu'il a seulement annoncé "une mission de réflexion
A l'inverse, le syndicat Alliance demande d'ailleurs un droit à la présomption de légitime défense, comme les gendarmes.

4 commentaires:

  1. Je pense qu'à l'avenir, les élus de droite devront se méfier, car on veut les écarter de toutes les interventions médiatiques orchestrées par le nouveau gouvernement. On a tous vu le nombre de journalistes invités, les badauds(de gauche) conviés à applaudir... une belle mise en scène ! Et tout cela afin de montrer au bon peuple que les ministres hollandais sont efficaces dès le premier jour. Du bel enfumage, des paroles creuses qui ne veulent rien dire, du vent, du vent... Il faut dénoncer ce sectarisme de gauche (pléonasme) !

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  2. Bien dit anonyme

    Et la presse est toujours aussi gauchisante

    Il n'y a que les élections législatives qui peuvent nous aider et faire que l'autre moitié des français ( à si peu de voix de différence) aient encore voix au chapitre .

    Non seulement , toujours du blablabla , mais écarter la moitié des français pour un président qui voulait être le président de tous ,
    c'est le démenti total de tous les propos de la campagne et la garantie de n'avoir que des menteurs et des fourbes élus au pouvoir par leurs semblables .( nous n'étions pas dupes il est vrai , hélas )

    Décidément les socialos communistes sont tous identiques , sortis du même moule .

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  3. La réalité dépasse la fiction

    nous sommes dans un beau bourbier et il n'y a que quelque jours que nous y sommes plongés , je n'ose songer à la suite car Flamby le Patapouf ne commande rien .

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  4. r.solidairemai 19, 2012

    Encore 1821 jours à tenir.Courage la France.

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