Hollande, président prisonnier des quartiers "radicaux" ?

Le "printemps arabe" français sera-t-il républicain ?

Les quartiers l'attendent au tournant

Les banlieues ont mis le grappin sur Hollande:
ici, le 7 avril 2012 à Clichy-sous-Bois

Le collectif AC Le Feu a commencé le chantage en donnant le signal des réclamations. 

Après avoir énergiquement mobilisé les habitants dans cette présidentielle, le collectif, qui a vu le jour à Clichy-sous-Bois au lendemain des "révoltes sociales" de novembre 2005,  demande une "bouffée d'oxygène" pour ces quartiers. Le nouveau chef de l'Etat "devra envoyer des signes forts en direction des quartiers populaires de l'ensemble des territoires de France, notamment en ce qui concerne la représentativité qui devra transparaître dès la mise en place de son gouvernement provisoire", a mis en garde lundi le collectif basé en Seine-Saint-Denis. 

Lors des présidentielles 2007, le PS (avec la LCR, le PCF, Les Verts, Cap 21 et LO) s'était engagé par sa signature sur le " contrat social et citoyen " du collectif, largement rédigé à partir des cahiers de doléances.
 


Le président Hollande est-il l'otage de la France "radicale" et binationale ?


Dans le département de Cl. Bartolone, la Seine-Saint-Denis, qui abrite l'une des plus fortes communautés d’origine maghrébine et africaine, F. Hollande fait mieux que dans son fief de Corrèze en l'emportant avec 65,32% des suffrages et certaines villes d'Ile-de-France lui ont accordé plus de suffrages que sa commune de Tulle (75,70%). 

Le candidat socialiste est redevable à plus de 70% des voix dans 13 communes de Seine-Saint-Denis sur 40, dont Saint-Denis (PCF, 77,78%) et Bobigny (PCF, 76,74%).


Dans les Yvelines, Trappes (PS) lui donne 77,01%, Les Mureaux (DVG) 70,47%, Mantes-la-Jolie (UMP) 67,05%, avec même 89,04% dans le quartier sensible du Val-Fourré.
La "banlieue rouge" du Val-de-Marne lui offre sans surprise de très bons reports de voix venues du Front de Gauche, comme à Ivry-sur-Seine (PCF, 73,63%) et Villejuif (PCF, 68,30%).

Hollande lâchera-t-il tout ?

Le droit de vote aux élections municipales que  Hollande entend donner aux étrangers non communautaires fait partie des revendications, à l'heure des bilans d'une campagne communautariste sans précédent."Il faudra conserver des liens avec les quartiers et donner des preuves sur le long terme", suggère Antoine Jardin, doctorant (sous la direction de Nonna Mayer, membre du  réseau RAXEN, Racism and Xenophobia European Network, et expert en  militantisme associatif, au racisme et à l’antisémitisme) et  lui-même allocataire de la région socialiste d'Ile-de-France, présidée par Jean-Paul Huchon ( PS), et expert en participation électorale à Sciences Po.

Le candidat du PS a reçu un soutien massif des binationaux qui revendiquent sans délai le respect des promesses. 

Hollande est face à ses promesses de privilèges hors du droit commun
Le candidat de la ""cohérence et du "respect" est maintenant tenu de faire du "ministère de l'Egalité territoriale" promis durant sa campagne "un ministère puissant avec des leviers institutionnels" qui vont lui permettre "d'obtenir l'argent des ministères de droit commun". Autrement, "la situation ne changera pas" car "les institutions publiques, telles qu'elles fonctionnent, ne permettent pas de régler les problèmes des quartiers".


Les "niches territoriales" sont en gestation.
Sans raison, puisque le taux d'abstention dans les quartiers a été massif.