samedi 14 janvier 2012

Standard and Poor's est-il suspect de malveillance politique ?

Le jeu de massacre semble en effet programmé par les agences


... mais pour Hollande, et à point nommé,
alors qu'il se faisait remonter dans les sondages !


Un vendredi 13, à 100 jours de l'échéance présidentielle...

Des agences de notation suspectes de complot

Depuis le début de la crise de la dette, le calendrier des annonces des agences de notation financière suscite régulièrement la colère des dirigeants de la zone euro, dont certains n'hésitent pas à parler de "complot".
La décision de Standard & Poor's (SP) de dégrader la note de sept (et non neuf pays) de la zone euro, dont la France privée de son triple A, est venue des Etats-Unis, ce vendredi 13, au moment où l'Union monétaire voyait poindre une accalmie, avec des Bourses stabilisées et une détente sur les taux obligataires.

"
Je reste étonné du moment choisi par l'agence Standard and Poor's et sur le fond, de son évaluation qui ne prend pas en compte les progrès actuels", a pointé samedi dans une déclaration le très modéré commissaire européen aux Services financiers, Michel Barnier.

Le Premier ministre François Fillon est également perplexe
Il estime en effet que la dégradation de la note de la France arrive "à contre-temps au regard des efforts engagés par la zone euro, des efforts que les investisseurs d'ailleurs commencent à reconnaître".

Un commissaire européen exprime de sérieux doutes, le premier
Chargé des Affaires économiques, Olli Rehn avait été le premier à monter au créneau dès vendredi pour "regretter la décision aberrante" de S&P. Ironique, il a assuré avoir auparavant "vérifié que le moment n'a pas été choisi au hasard", vendredi 13 oblige ! Pour l'anecdote, le calendrier 2012 en compte deux autres à venir, en juillet, mais dès avril, justement, au profit de François Hollande.


Ces agences sont-elles inféodées à l'administration démocrate d'Obama ?

Dès 2008, les agences de notation furent critiquées pour leur manque d'indépendance et leur incapacité à anticiper la crise.


S'il y a rarement de bons moments pour annoncer les mauvaises nouvelles, le fait est que les annonces de S&P, ou de ses rivales Moody's (américaine) et Fitch (sous le contrôle du holding français Fimalac, à Londres) sont particulièrement mal tombées pour la zone euro au cours des derniers mois.

Standard & Poor's avait déjà jeté un froid le 5 décembre, en annonçant la mise sous surveillance de 15 des 17 pays membres de la zone euro (qui a abouti à a décision de vendredi) à trois jours d'un sommet européen présenté par de nombreux observateurs comme vital pour la survie de la monnaie unique.

Après cette annonce, plusieurs personnalités politiques avaient d'ailleurs évoqué un "complot" contre la zone euro.
A la différence de Aubry et Hollande, le chef de file des socialistes au Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz, avait jugé en décembre "étonnant que de tels avertissements soient toujours publiés avant les sommets européens et semblent rendus publics de manière calculée". "Cela est très suspect", avait-il jugé.

Une dizaine de jours plus tard, le 16 décembre, Fitch a menacé d'abaisser la note des dettes souveraines de six pays, dont l'Italie, au moment même où Rome remportait un important vote de confiance ouvrant la voie à un plan d'austérité drastique pour tenter de redresser ses finances publiques.
En France, l'annonce de la perte du triple A de S&P est tombée à 100 jours pile du premier tour de l'élection présidentielle, le 22 avril.
Moody's, Standard & Poor's et Fitch, les trois grandes agences de notation mondiales surnommées les "Big Three", ont à de nombreuses reprises été conspuées pour leur rôle dans les crises économiques à travers le monde depuis leur création au début du siècle dernier.


Cette succession de semonces est-elle le fait de l'internationale socialiste ?
Etrangement, les suspicieux de l'opposition n'expriment aucun soupçon...

Le milliardaire Marc de Lacharrière qui détient la société financière Fimalac et par conséquent Fitch est serein.

Or, il a versé son bonus Fimalac d'un million d'euros à sa fondation Culture et Diversité (2006), gérée par sa fille, Eléonore.
Aux soirées de la fondation au Théâtre du Rond-Point (dont il est partenaire), Ladreit de Lacharrière rayonne. Quant à Jamel Debbouze et les slammeurs, ils sont à l'abri du besoin.

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