samedi 26 novembre 2011

Le droit de vote des étrangers non communautaires, c'est non

L'UMP s'oppose à la gauche républicaine ou non




Caricature du problème:
c'est NON aussi
pour un Suisse ou une Norvégienne...




Les sénateurs se prononceront le 8 décembre prochain sur le droit de vote des étrangers

L'UMP manifeste son opposition au vote des non communautaires aux élections municipales.
Une campagne d’affiches et de tracts de l’UMP est prévue pour les jours à venir.

" Cela va être aussi important que l’épisode nucléaire Verts-PS " dans la campagne présidentielle, prédit un conseiller de Nicolas Sarkozy, qui anticipe l’affrontement avec détermination. " C’est ça l’urgence pour le PS en période de crise ? ", interroge un ministre, convaincu que " François Hollande ne gagnera aucune voix avec ça dans les masses populaires ", malgré les efforts de Jamel Debbouze dans les quartiers et la campagne de l'Ami Molette en direction des jeunes, comme l'avait fait sa concubine Royal, lors de sa brillante campagne 2007.

Le PS excite la xénophobie

La gauche cherche à cliver l'opinion

L’entourage du chef de l’Etat est convaincu que la proposition de loi que compte défendre la nouvelle majorité sénatoriale de gauche est une nouvelle " bêtise " du camp Hollande.
Mais il y voit surtout une provocation de la gauche pour réactiver le clivage droite-gauche en suscitant un tir de barrage de l'UMP et du FN.

La méthode n'est pas neuve mais la stratégie risquée

Le droit de vote des étrangers est un vieux serpent de mer à gauche. Il figurait déjà dans les 110 propositions de François Mitterrand en 1981 , et le projet du PS pour 2012 promet, sans surprise, le droit aux étrangers non-communautaires pour les " élections locales ". Mais Mitterrand n'avait pas tenu cette promesse non plus...
Lors d’un des débats de la primaire, le 12 octobre 2011, François Hollande a clairement fait miroiter cet engagement. " Dès notre arrivée aux responsabilités en 2012, nous aurons à faire cette évolution ", a-t-il encore promis, avant de préciser que ce droit serait valable " uniquement pour les municipales ".

La gauche a donc repris la même stratégie politicienne à l'occasion du changement de majorité au Sénat en septembre pour mettre à l’ordre du jour une proposition de loi en ce sens, déjà adoptée le 3 mai 2000 par l’Assemblée nationale, lorsque Lionel Jospin était Premier ministre, mais que les sénateurs avaient laissé depuis dormir dans les cartons. Le texte a d'ailleurs encore peu de chances d’être adopté, l’Assemblée nationale où la majorité UMP a la dernière lecture.

Mais le garant des institutions ne reste pas les "bras ballants"

Devant environ 2.000 maires reçus à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a tout naturellement abordé le sujet mercredi. Le chef de l'Etat a dénoncé une proposition " hasardeuse "
. " Si une personnalité de nationalité étrangère qui réside dans notre pays, qui respecte nos lois et nos valeurs, veut participer aux choix politiques de notre nation, alors […] une voie lui est ouverte, cette voie c’est l’accès à la nationalité française ", a-t-il fait valoir.

Nicolas Sarkozy distingue les communautaires des étrangers à l'U.E.
En 2005, il se disait ainsi " favorable " au droit de vote des étrangers aux élections locales. " Il ne serait pas anormal qu’un étranger en situation régulière qui travaille, paie des impôts et réside depuis au moins dix ans en France, puisse voter aux élections municipales ", expliquait-il alors.

L’idée avait déjà disparu de son programme présidentiel de 2007.
Et en 2008 , il nuançait sa pensée en se déclarant " favorable à titre intellectuel ", tout en soulignant " ne pas avoir de majorité pour faire passer cette mesure ".

Le PS caricature au niveau de pensée d'un Hamon

Le PS n'est attentif qu'à une portion de l'électorat
Alors que François Hollande dégringole dans les sondages, le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a soutenu le 24 novembre que "le président de la République agit en fonction de l’air du temps et surtout de l’élection présidentielle" pour qui Sarkozy choisit ses positions " en regardant les sondages ". Il prétend qu'" il a Marine Le Pen qui lui colle aux basques, eh bien, il est contre le droit de vote des étrangers ! ", a-t-il ironisé, tandis que, au contraire de ce qu'il affirme, Nicolas Sarkozy enregistre une remontée -sensible et confirmée- dans les intentions de vote.

La présidente du FN et la candidate altermondialiste bi-nationale tiennent le même discours
Marine Le Pen considère que " c’est toujours au gré des stratégies électorales et des sondages que Sarkozy se détermine " et Gro Eva Joly estime que " les engagements de Nicolas Sarkozy sont à géométrie variable ".
N.B. Gro Eva est députée européenne, mais la Norvège, son pays de naissance, n'est pas membre de l'Union européenne.

Qui sont les propagandistes du collectif pour le oui ?

La presse qui publie le sondage Louis Harris précise qu'il est commandé par " la lettre de la citoyenneté ", mais il faut savoir que celle-ci est publiée six fois par an par l'ASECA, une association loi 1901 dont l'objectif est de promouvoir les échanges entre la France et le Maroc. Et c'est le collectif Votation citoyenne qui se cache derrière.

=> Membres du collectif " Votation citoyenne ":

=> Associations/Syndicats : AC !, ACER, ACORT, Accueil Goutte d’Or,
AMICALE (Association pour une meilleure identification des citoyens à leurs élus), AMF (Association des Marocains en France), APCV (Agence de promotion des cultures et du voyage), APSR (Accueil des personnels de santé réfugiés en France), ASECA (Lettre de la citoyenneté), Association des amis de la Commune de Paris (1871), Association d’étudiants et créateurs colombiens en France (COLCREA), Association des Tunisiens en France (ATF), ASTI-Pessac, ATMF, ATTAC, Autremonde, CAC 93, CECEDEF (Collectif européen contre l’extrême droite et le fascisme), Cedetim, CGT, Centre d’information inter-peuples, Centre social "Les eaux claires", Cercle Gaston Crémieux, CFDT, Ch’faid, Collectif antiraciste de Corse " Avà Basta ! ", Collectif pour l’Avenir des Foyers (COPAF), Collectif SDF Alsace, Communauté chrétienne de Base, Confédération paysanne, Conseil national des associations familiales laïques (CNAFAL), Conseil régional des clubs Unesco Paris-Ile de France, Coordination nationale des collectifs pour une alternative au libéralisme, Coviam, Croisée des chemins, Diolattica, Diversi-T 37, Ensemble nous sommes le 10e, Espoir, Fédération AEFTI, Fédération pour alternative sociale et écologique (Fase), FCPE, Fédération des centres sociaux du Rhône, Fédération des étudiants maghrébins, Fédération Ifafe, Fédération Léo Lagrange, Fédération Nationale des Musulmans de France (FNMF), Fédération des Tunisien(ne)s pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), France au cœur, FORIM, FSU, Gisti, IDD (Immigration Développement Démocratie), Initiatives et actions citoyennes pour la démocratie et le développement, Ipam, Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), Les Oranges, Ligue des droits de l’Homme, Ligue de l’enseignement, Maison du Monde d’Evry, Marches européennes/Euromarches, MCA, MDNV/VIMA, Mouvement Altermondialiste Toulouse et Agglomération, Mouvement de la paix, MRAP, Naturo partage, Organisation alternative d’architectes, Peuple et Culture, RACORT, Refondations 71, Réseau euro-maghrébin citoyenneté et culture, Réseau féministe " Ruptures ", Ritimo, Sajada, SGEN-CFDT, Solidarité-expulsions (SOLEX), Syndicat de la magistrature (SM), SNPMPI – La pastorale des migrants, Trait d’union France-Maghreb, UNEF, Union d’associations latino-américaines en France (UNION), Union nationale lycéenne (UNL), UNSA (Union syndicale solidaires et UNSA Education)

=> Partis politiques : Les Alternatifs, Alternative libertaire, Europe écologie – les Verts, JRG, La Voie démocratique, MJCF (Mouvement jeunes communistes de France), MJS (jeunes socialistes), PCF (Parti communiste), PS (Parti socialiste), Parti de Gauche (Mélenchon), NPA (Besancenot/Poutou).

Les estimations des 28 et 29 octobre
56 % des Français se disent favorables au droit de vote des étrangers aux élections locales.

Le débat sur le vote étranger ouvert par le PS profite au FN

Si le " peuple de gauche " est très majoritairement pour (67 % pour les électeurs de gauche et d’extrême gauche), celui de droite y reste profondément hostile : 61 % des électeurs de l’UMP sont contre et 62 % de ceux du Front national. Pour ces derniers, le sujet a même tout du chiffon rouge. Or, dans l’entourage du chef de l’Etat, on a sorti la calculette. A l’heure actuelle, seuls 40 % des électeurs FN disent avoir l’intention de voter au second tour pour Sarkozy. " Il faut qu’on monte à 75 % ", décrypte un anonyme. Dans ce contexte, le débat sur le droit de vote des étrangers est inespéré, souligne-t-il : " Ça va nous permettre de dire aux électeurs du FN : la droite et la gauche, c’est pas pareil. " Dans ces conditions, le débat s’annonce passionné.
Le total des personnes favorables " correspond à une hausse de neuf points par rapport à la dernière mesure réalisée en 2009 et constitue la proportion la plus élevée recueillie depuis le début de ce baromètre en 1994 ″, précise BVA. Le collectif et la 'Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives' affirment ensemble qu' " une majorité des sénatrices et sénateurs est désormais favorable au droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers extra-communautaires aux élections locales en France."

Une pétition Internet de la Droite populaire pour le NON a recueilli 26.000 signatures en un mois.

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