mardi 25 octobre 2011

Lybie: après la dictature politique, la dictature religieuse

Douce ou molle, la charia reste la charia

" La charia sera la principale source de législation dans la nouvelle Libye "

Cette affirmation de Moustapha Abdeljalil, chef du Conseil national de transition, a suscité de nombreuses inquiétudes, dimanche, notamment parmi les femmes et à l'étranger.

VOIR et ENTENDRE(prochainement)

L'intox est européenne autant qu'islamiste

Les humanistes éclairés ne voient jamais rien venir
Les théories pacifistes nous ont valu de payer le prix fort à Hitler. A la montée du nazisme, l'Europe libre lui a opposé la vertu.
Lien PaSiDupes - "Négationnisme: pacifisme et collaborationnisme de la gauche;la gauche a-t-elle fait le lit de la collaboration ?"

Le "printemps arabe" promettait des jours meilleurs aux peuples opprimés et l'unanimisme occidental ne laissait place à aucun doute sur l'avènement de la démocratie. Les beaux esprits se sont exprimés, péremptoires. Les peuples vivent d'espoirs... Mais les responsables politiques, comme les "décrypteurs" et experts de tout poil, ont manqué de clairvoyance: l'idéologie aveugle !
Où nous ont-ils tous encore menés, à commencer par le Proche Orient, cette fois ?
Lien PaSiDupes: Les réseaux islamistes, du Royaume Uni à la France

Dernière nouvelle: il y a charia et charia

Des interprétations très différentes d'un pays à l'autre


Derrière le terme charia, qui n'est ni un livre, ni un code, se cachent des interprétations et des applications de l'islam très différentes, d'un pays à l'autre. Ainsi, la façon dont elle règle à la fois les aspects publics et privés de la vie d'un musulman n'est pas la même en Égypte qu'en Iran...

Coupera-t-on bientôt les mains des voleurs à Tripoli ? Lapidera-t-on la femme adultère à Misrata ? Depuis que Moustapha Abdeljalil, président du CNT, a déclaré que la principale source de la législation libyenne serait la charia, l'Occident n'est plus qu'interrogations et inquiétude. Les spécialistes du droit musulman contemporain tempèrent, sur le site d'information Rue89, cette crainte.
Ainsi, Saïd Haddad, chercheur en sciences politiques, rappelle que la législation libyenne est déjà basée, depuis 1994, sur la charia et que le risque d'une application maximaliste de ses principes n'est pas certain : «Les islamistes font et feront partie de la scène politique libyenne; les Frères musulmans étaient une force d'opposition mais pour l'instant rien ne présage une dérive islamiste.»

Un «référent normatif» pour les musulmans
Pour l'islamologue Éric Chaumont, cette «concession faite aux islamistes» ne sera pas forcément appliquée. D'autant que le terme charia - littéralement la «voie», en arabe - n'est ni un livre, ni un code, ni un ensemble de règles figées. Il n'existe pas un contenu ou un guide écrit. «La charia, c'est la normativité, le référent normatif pour les croyants musulmans. C'est une source d'inspiration de laquelle peuvent découler des choses différentes», explique ainsi Baudouin Dupret, directeur du centre de recherches Jacques-Berque, à Rabat, au Maroc. Ainsi, si c'est un code très restrictif et particulièrement répressif au Soudan, en Iran et dans certaines monarchies du Golfe, par contre, en Égypte, il s'agit de suivre des principes généraux.»

Contenu rétrograde ... ou progressiste
Cela signifie que, selon l'interprétation qu'on fait des textes coraniques et de la Sunna (la tradition, une des sources de la charia), on peut, certes, lapider une femme au nom de la charia mais aussi, à l'inverse, avoir un code pénal progressiste.
Concrètement, si la charia devient la source de la législation libyenne, il faudra que les lois qui seront adoptées par le parlement libyen soient en conformité avec la loi islamique. Jusqu'à quel point ? Pour Baudouin Dupret, il est impossible de prévoir le contenu que donneront les dirigeants libyens à la charia: «Il pourra être rétrograde comme progressiste... La composition du CNT ne donne pas d'indication sur la direction idéologique qu'ils vont prendre».

La supercherie n'est déjà plus à l'"humanisme": les esprits forts sont passés au progressisme, tant il est vrai que le peuple tunisien, dictateur mort ou pas, est éclairé... Le jasmin embaume !
Le respectable Rached Ghannouchi,
leader du non moins respectable
parti islamiste tunisien Ennahda



"A Benghazi comme à Paris, les politiques savent ce qu'ils disent,"
assure ce phare breton, Jean Guisnel, dans Le Télégramme de ce matin.
Et le président du Conseil national de transition libyen, Moustapha Abdeljalil, était conscient de ce qu'il faisait, dimanche, en annonçant que la loi de la nouvelle Libye serait basée sur la charia. Celle-ci n'est autre que la transposition littérale du Coran-le livre sacré des musulmans-dans la loi, mais aussi dans la vie quotidienne et personnelle de chaque citoyen.
Moustapha Abdeljalil n'a, certes, jamais été un défenseur des droits de l'Homme!Du temps où il était magistrat, c'est lui qui a condamné à mort, à deux reprises, les infirmières bulgares prises en otages par Kadhafi, avant que ce dernier le nomme ministre de la Justice !

Musulman ultra pieux
Ce musulman ultra-pieux arbore au front la zebiba, gros cal provoqué par le frottement du crâne sur le tapis de prière.
Ceux qui juraient que la Libye débarrassée de Kadhafi deviendrait le paradis des droits de l'Homme n'ont plus qu'à se mordre les doigts ! Car Abdeljalil n'a pas choisi par hasard d'annoncer que deux des plus visibles symboles de la charia auraient désormais toute leur place en Libye : la polygamie et l'interdiction du divorce.
Pays déchiré en de multiples composantes dont jouait le tyran, la Libye ne s'est réunie qu'avec un fort soutien extérieur, de l'Otan, certes, mais aussi des Frères musulmans égyptiens et autres salafistes, ainsi que des rigides pétromonarchies du Golfe.
Alain Juppé a recours au voeu pieux quand il affirme qu'il est«absolument essentiel» que les grands principes soient respectés, en citant«l'alternance démocratique, le respect de la personne humaine, l'égalité des droits entre les hommes et les femmes.»Avant d'ajouter qu'il voit Moustapha Abdeljalil en partisan d'un«islam modéré».

"Les islamistes modérés n'existent pas !"

Alain Chouet, qui fut durant trente ans, à la DGSE, le spécialiste des mondes arabes et musulmans, ne croit pas à cette formule : " À mes yeux, il n'existe pas d'islamistes modérés, mais seulement des islamistes calculateurs. "
Il note qu'en Tunisie, où les islamistes d'Ennahda sortent largement vainqueurs des élections de l'assemblée constituante, " ceux qui ont de l'argent l'ont reçu de l'Arabie saoudite et du Qatar ".
Il a beau jeu de rappeler que les Tunisiens ont, certes, chassé Ben Ali lors d'une révolte populaire que l'armée n'a pas réprimée, mais que le pouvoir honni avait cherché, depuis l'indépendance, à renforcer la laïcité et la liberté des femmes. Dans une assemblée qu'ils domineront, les islamistes tunisiens feront sans aucun doute valoir des principes opposés. Il serait malvenu de leur faire des procès d'intention, à tout le moins tant que la nouvelle constitution n'est pas discutée. Mais en Tunisie comme en Libye, la disparition des dictatures n'est pas nécessairement synonyme de liberté retrouvée.

2 commentaires:

  1. Hé bien voilà.......Nos gauchos BHL en tête et autres idiots utiles ont permis et favorisés la mise en place de républiques islamiques aux portes de la France et de l'europe.

    Vu le nombre d'immigrés issus de ces régions en Europe, je suis en droit de me poser des questions. Je rappelle que le vote des tunisiens à l'étranger a été en faveur des islamistes.....

    Les petites gens comme moi et d'autres avec leur bon sens et leur sagesse n'ont surtout pas été ni écouté ni entendu parce que nous nous ne savons rien.............

    Aprés le primtemps ils vont connaitre l'enfer et nous avec.
    Ce sont les islamistes qui ont fromentés ces fausses révolutions avec l'assentiment et la complicité de tous gouvernements y compris le gouvernement europeen et les grandes organisations comme l'onu............

    Entendre par exemple Juppé dire "nous allons veiller au respect des droits de l'homme" est une vaste fumisterie.......et BHL qu'en pense t il de tout cela?
    Même Gerard Longuet a flatté bhl en direct au journal de TF1.......Il parait que l'on a besoin de philosophes tel que BHL.....Celui ci n'en pouvait plus.
    Mais bon BHL n'est pas le seul responsable.

    Peu de gens osent dire la réalité et se cache derriere des pretextes vaseux et hypocrites.

    L'islam est un parti politique totalitaire qui se cache derriere une religion. Les islamistes hommes de pouvoir l'ont assimillés depuis bien longtemps et l'appliquent dans ce sens.

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  2. L'Islam n'est pas soluble dans la démocratie et ne peut régner que dans les sociétés ethniques et tribales d'Afrique et d'Asie

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