mercredi 10 août 2011

PS dépité: les notes française et britannique restent stables

Standard & Poor's juge stable la perspective des notes souveraines de la France



Les gouvernements sous le joug des agences de notation
, des experts sortis de nulle part et des observateurs véreux




S&P a déclassé les Etats-Unis de son triple A à AA+

Vendredi, cette agence de notation a assorti leur baisse de note souveraine d' une perspective négative , a déclaré Moritz Kraemer, cité par le quotidien économique allemand Handelsblatt.
" Nous signalons les risques que nous percevons par la perspective que nous attribuons ", a-t-il souligné. " Les agences de notation se voient en effet reprocher de ne pas avoir vu venir la crise économique et financière internationale. Les agences de notation ont d'ailleurs fait mieux en maintenant le niveau de notes des banques qui, dès 2007, avaient présenté comme sûrs leurs produits financiers à risques (subprimes).

Moritz Kraemer souligne en outre que "les Etats-Unis sont sous surveillance négative, et nous avons une perspective stable tant pour la France que pour la Grande-Bretagne, ce qui signale que du point de vue présent nous n'anticipons pas un abaissement dans les deux prochaines années. ".
Premier créancier des Etats-Unis, la Chine en profite pour fustiger la politique budgétaire inconsidérée d'Obama.

Le PS participe allégrement à la psychose

La délectation morose de l'opposition
Face à la panique des derniers jours, déclenchée par l'abaissement de la note de la dette américaine en fin de semaine dernière, le président français Comme les autres chefs d'Etat européens, avait envoyé un signal de sérénité, en poursuivant ses vacances tout en restant en alerte. Cédant en revanche à cette panique, mais affectant un soudain sens des responsabilités, les candidats en campagne pour la primaire de la prochaine présidentielle se sont exprimés avec gravité. Dans le public, le pire trouve toujours un meilleur écho que la sérénité.

=> La décadence américaine ouvre la voie à tous les amalgames

Réactions du PCF et du PRG à la dégradation du "tigre de papier"
=> Observateur passif, le PCF a livré une réaction pessimiste et aigre à cette dégradation par l'agence Standard and Poor's . " Il s'agit certes d'une première dans l'histoire des USA et la manoeuvre vise aussi à accréditer l'idée qu'aucune nation, pas même une des premières puissances mondiales n'est à l'abri. C'est surtout la confirmation que ce sont les marchés financiers qui commandent (...) Les répercussions sur l'économie mondiale vont être terribles et ce n'est pas une réunion du G7 qui mettra un terme à cette danse macabre, car plus les gouvernements et les Etats se plient à la loi des marchés et plus ces derniers en exigent. Il faut donc regarder ailleurs ! Vers une refonte complète des institutions financières internationales, une monnaie commune mondiale pour briser les reins de la spéculation financière, la taxation des transactions de capitaux et profits financiers et le pouvoir aux citoyens et pas aux marchés !"

-> Pour le commentateur Jean-Michel Baylet, président du PRG, candidat à la primaire socialiste, cette décision de Standard and Poor's frappant la dette à long terme des Etats-Unis " est un véritable défi lancé par les marchés financiers à la première puissance mondiale. Face à cette situation, inimaginable il y a encore quelques mois, les Etats doivent prendre la mesure du danger et réagir contre des spéculateurs qui n'attendent que de faire du profit sur leur faillite".

Les socialistes s'amusent à nous faire peur

Chacun défile devant les caméras pour ajouter une épaisse couche
Ils ont en commun de nous certifier qu'ils savent ce qu'ils faut faire, mieux que quiconque. Même qu'ils feraient, à la différence donc de leurs camarades socialistes européens aux affaires... -les peuples rappelleront à ceux de leurs dirigeants qui n’auront pas su maintenir l’Europe comme la région économique la plus riche et la plus prospère du monde la dimension tragique de l’Histoire.

=> Côté jardin, avec sa mine d'enterrement des mauvais jours, l'ancien Premier ministre Laurent Fabius a assuré que " les socialistes sont des gens budgétairement sérieux ". A cela près que les dernières dévaluations françaises leur sont imputables

=> Très limité, le mono-maniaque Harlem Désir, patron par intérim du PS, a demandé mardi 9 août au gouvernement " des mesures immédiates de lutte contre les déficits", appelant à la suppression de " tous les cadeaux fiscaux aux plus favorisés" dès le projet de loi de finances (PLF) 2012. "

Du côté cour des candidats à la primaire
=> Si François Hollande est hostile à la "règle d'or", c'est aussi parce qu'il veut des actes immédiats: cette réforme "telle qu'elle a été votée par la majorité, est factice, puisque son application n'est pas prévue avant 2013", estime-t-il, suggérant que le gouvernement ne fait donc rien et que les déficits publics baissent, si peu soit-t-il au lieu d'augmenter, par l'action de Fillon du saint esprit. Il a proposé que le PLF 2012 comporte l'engagement de la France "à respecter sa trajectoire de retour sous la barre des 3% (de déficit public) en 2013".

=> Idem pour Ségol'haine Royal. Avec Manuel Valls, elle réclame des engagements dans le prochain budget. Ils se disent "prêts à discuter " avec le chef de l'Etat, mais à la condition que Nicolas Sarkozy ajoute notamment un volet à la règle d'or, celui d'une meilleure justice fiscale, en supprimant ...les niches fiscales, comme si leur nombre n'avait pas été déjà sensiblement réduit. Le gouvernement a d'ailleurs laissé entendre qu'il pourrait en supprimer de nouvelles, auquel cas les deux lascars s'en attribueraient le mérite.

=> Pour Martine Aubry, "
si on tient ses engagements en matière de désendettement, il n'y a pas besoin d'inscrire une 'règle d'or' dans la Constitution. Il vaut mieux faire, que dire
," polémique l'un de ses nombreux petits porte-parole, Olivier Dussopt, l'Ardéchois aux dents longues.

strong>=> Thuriféraire socialiste, Elie Cohen, économiste au CNRS, incarne à lui seul les postures politiciennes socialistes, pour l'heure particulièrement déplacées. Il juge que " les socialistes ont fait preuve de responsabilité en déclarant d'emblée que s'ils venaient au pouvoir ils tiendrait l'engagement de 3% (de déficit public) en 2013". Pour agir, il suffit pour lui de parler...

Jacques Attali, économiste, écrivain, éditorialiste, est un des fondateurs de Slate.fr dont il préside le conseil de surveillance. 'Gravement' sombre parmi les sinistres, il assure que si les hommes politiques se conduisent enfin en hommes d'Etat et prennent la mesure de la gravité de la situation, les solutions existent pour sortir l'Europe de la crise. Cette affirmation est reprise en boucle au PS.
Ainsi la morosité socialiste a-t-elle de beaux jours devant elle: quand ils sont Français, les socialistes la cultivent, tandis que leurs homologues grecs et espagnols basculent dans l'insolvabilité et peut-être aussi aux Etats-Unis, où la gestion des Démocrates a amené les agences de notation à dégrader leurs notes. Vont-ils se conduire "enfin en hommes d'Etat" ?...

On comprend dès lors que l'internationale socialiste unanime mettent maintenant les agences en cause.
En septembre 2010, la Communauté urbaine de Lille a manifesté sa crainte d'être notée par Standard & Poor's en refusant son évaluation financière. Le premier secrétaire du Parti socialiste a affirmé que ce retrait n'a en rien altéré sa capacité d'emprunt, précisant que la communauté urbaine a désormais recours à l'emprunt bancaire.

Après le complot contre DSK et la rumeur contre la Ch'tite, le catastrophisme

=> < Aubry refuse l'évaluation financière de sa communauté urbaine
Dès juin, dans une tribune publiée sur le site internet de ...Libération, la candidate Aubry à la primaire socialiste pour 2012 jugeait que la Banque centrale européenne (BCE) "doit intervenir massivement sur le marché de la dette pour éviter l'implosion de la zone" euro. Pour elle, "la situation européenne prend aujourd'hui un tour extrêmement préoccupant".

=> Attali sape le moral des Français.
" Les marchés ne laissent aucun répit aux peuples aussi longtemps que les hommes politiques ne se conduisent pas en hommes d’Etat," assène le militant socialiste. Jacques-le-fataliste va jusqu'à poser la question qui alarme les populations: "Tous ruinés dans dix mois ?" Le pire trouve toujours plus d'écho que la sérénité dans le public.
A tout hasard, Attali met en garde
Dans sa version littéraire du "vent de révolte" attendu par la coquecigrue picto-charentaise, le dramaturge mitterrandien prévient: " Les peuples rappelleront à ceux de leurs dirigeants qui n’auront pas su maintenir l’Europe comme la région économique la plus riche et la plus prospère du monde la dimension tragique de l’Histoire
".

Jean-Michel Baylet, radical de gauche, fils de... et homme de presse lui-même, a encore pris la parole ce matin pour dire que ses alliés ont tous bien parlé, mais à cette différence près que Nicolas Sarkozy a fait. Et même qu'il a fait pour le mieux dans l'adversité. Le vilain petit canard va prendre un coup de bec de l'une ou l'autre des canes dominantes.

Les agences de notation ne prévoient pas de déclasser la France

Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, appelle les gouvernements européens à agir sur les déficits budgétaires et la dette, notamment l'Espagne et la Grèce. En France, la situation mensuelle budgétaire s'est légèrement améliorée à fin juin.

L'intox ou info ? Les agences soufflent le chaud et le froid
Les bourses internationales font les montagnes russes. Les notes de la France et de la Grande Bretagne ne devraient pas être baissées au cours des deux prochaines années, a déclaré mardi 10 août le directeur des notations de l'agence Standard and Poor's en Europe. Paris et Londres bénéficient toujours d'une perspective stable sur leur triple A, a déclaré Moritz Kraemer.
Mais, concurrente de Standard & Poor's, l'agence de notation Fitch a d'abord maintenu la pression et estimé que l'incertitude en Europe affecte beaucoup la France. Mais aujourd'hui, en milieu d'après midi, Fitch a réaffirmé le triple A français avec perspective stable. Sur quelles bases nouvelles dont elle n'avait pas eu connaissance ?
Quant à Gary Jenkins, économiste à la banque d'investissement Evolution Securities, un brin amer que la France réussisse mieux que les USA, pourtant à l'origine de la crise des subprimes en 2007, il estimait mardi qu' "il est difficile d'imaginer qu'ayant dégradé les Etats-Unis, S&P ne dégrade pas aussi au moins un des autres membres du club triple A".

Concernant la France, Standard & Poor's reste positif

N'en déplaise au PS, la France tiendra ses engagements pour conserver cette note qui lui permet de se financer aux meilleures conditions sur les marchés financiers, a déclaré mardi matin la ministre du Budget Valérie Pécresse.
Mais la presse d'opposition évoque de moins bons ratios budgétaires de la France dans le groupe des "triple A" de la zone euro (France, Allemagne, Pays-Bas, Autriche, Finlande et Luxembourg).
Or, cette presse militante évite de souligner quelle est la tendance , car la courbe de la dette française est la plus favorable. Le déficit du budget de l'Etat français s'établit en effet à 61,3 milliards d'euros à fin juin contre 61,7 milliards un an plus tôt, selon les données publiées mardi par le ministère du Budget.


La France prépare déjà la rentrée

Le gouvernement a maintenant choisi de se réunir autour du président Nicolas Sarkozy et du Premier ministre
, François Fillon: outre les ministres concernés, François Baroin, Valérie Pécresse et Jean Léonetti, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, est convié. La présence du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, souligne bien que la France n'envisage pas une réaction purement franco-française.
Paris veut montrer qu'il fera tout pour maintenir sa note « triple A », quitte à donner un nouveau tour de vis aux finances publiques. En ligne de mire, notamment, les quelques 500 niches fiscales. « Les arbitrages ne sont pas encore rendus à cette heure», assurait-on dans l'entourage du ministre du Budget, Valérie Pécresse. Le gouvernement, qui s'est engagé à les réduire de quelque 3 milliards d'euros par an en 2012 et 2013 après les avoir déjà rabotées de 11 milliards cette année, devrait aller au-delà encore. Sans entrer dans les détails, Valérie Pécresse a admis mardi sur RTL que l'exécutif était prêt à consentir «davantage d'efforts» pour contenir les déficits.

Les candidats socialistes en campagne "have a dream"

Ils rêvent que la note de la France soit abaissée avant l'ouverture de la campagne présidentielle ...

Et ils s'y emploient !
Ainsi, Arnaud Montebourg, candidat à la primaire PS, refuse le dialogue.
Le mardi 9 août, il a en effet affirmé son opposition de fond à l'adoption de la "règle d'or" budgétaire. Le projet de loi qui l'institue a été adopté par l'Assemblée et le Sénat avec les seules voix de la majorité. Sans le PS, le gouvernement ne pourra donc pas réunir la majorité des 3/5e requise au Congrès pour faire inscrire cette réforme dans la Constitution.
Radical (ou borné), le malfaisant Nono Montebourg argue que la règle d'or constituerait "la fin de la politique". "Approuver la règle d'or, c'est la victoire des marchés et la fin de la politique : les peuples perdent la liberté de faire autre chose que ce que les marchés ont décidé", a jugé le député de Saône-et-Loire. S'inscrivant dans une logique de conflit politique, l'aspirant président oppose une fin de non-recevoir au gouvernement. Dans l'intérêt de la France et des Français.


2 commentaires:

  1. Harlem Desir veut d'un seul coup que l'on s'attaque aux déficits? Bonne idée! Mais sait il combien coûtent chaque année à la France:
    - Le regroupement familial?
    - Le droit du sol?
    - L'immigration clandestine?
    - La CMU, l'AME?
    - Les fraudes à la sécu et aux prestations sociales( où son parti refuse tout fichier centralisé)?
    - Les subventions aux diverses associations comme celle qu'il a longtemps présidée?
    Si vous ne savez pas, Monsieur Désir, allez donc consulter les réponses sur le site de contribuables associés, cela vous permettra peut être de proposer des solutions intelligentes et pérennes. Mais c'est vrai qu'à l'impossible nul n'est tenu...

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  2. Anonyme a entièrement raison. Mais rendons à César ce qui lui appartient : les socialistes ont bel et bien une solution pour régler le problème de la dette : augmentation massive des impôts de toute nature pour maintenir à n'importe quel prix les aides aux Roms, clandestins etc...etc... Et tant pis pour les cochons payeurs de Français !

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