mercredi 17 août 2011

Pourquoi Merkel mettrait-elle donc la pression sur le PS avec la "règle d'or"?


La presse, en campagne socialiste, fait un procès d'intention à Sarkozy


Angela Merkel, avec Nicolas Sarkozy, a proposé mardi que les pays de l'euro adoptent des engagements de bonne gestion de leurs finances publiques du type "règle d'or". La chancelière allemande aurait-elle cherché à mettre la pression sur les adversaires socialistes de Nicolas Sarkozy ?

La gauche ramène la crise au niveau de la campagne de la primaire

En dénonçant des desseins électoralistes
, la presse alignée sur le PS se montre petite et mesquine. Jusqu'à plus ample informé, les dirigeants français et allemand ne se sont pas réunis pour mettre en exergue les reculades des candidats socialistes sur la réduction des déficits à 3% en 2013.
Après deux heures de travail à l'Elysée, ils ont proposé la
création - attendue- d'un gouvernement économique de la zone euro
et l'amorce d'une coordination des politiques budgétaires de ses pays, via un engagement commun à remettre leurs finances d'aplomb. C'est plus responsable que de polémiquer...

Nicolas Sarkozy a parlé d'une "règle de bon sens" qui s'inspirerait du "frein à la dette" inscrit dans la Loi fondamentale allemande et de la "règle d'or" de retour progressif à l'équilibre budgétaire, qu'il souhaite voir inscrite dans la Constitution française.

Angela Merkel, qui s'exprimait avec le chef de l'Etat au cours d'une conférence de presse commune, a évoqué pour sa part une règle par laquelle les Etats s'engagent dans la durée en matière de discipline budgétaire, "au-delà des soubresauts du quotidien", et qui permettra d'inspirer de la confiance dans l'euro.

Les deux dirigeants ont proposé son entrée en vigueur à la mi-2012 .

Le gouvernement français a déjà fait voter le principe d'une "règle d'or", mais a besoin des deux tiers des voix des deux chambres du Parlement réunies en Congrès, pour qu'elle puisse être inscrite dans la Constitution.

Le PS soumet la crise à sa campagne de la primaire socialiste

Davantage préoccupés de leur choix d'un candidat à la présidentielle que des déficits publics, les dirigeants du PS ont dénoncé une manoeuvre électoraliste de l'Elysée à l'approche de 2012. Les irresponsables n'ont rien trouvé de mieux à faire que de polémiquer en mettant au défi Nicolas Sarkozy d'accélérer la baisse des déficits sans attendre l'an prochain, alors qu'ils ont déjà approuvé son calendrier et la date de 2013...

Le chef de l'Etat a en revanche le souci de l'équilibre des finances publiques
Il a indiqué mardi que le Premier ministre François Fillon prendrait contact avec l'ensemble des partis politiques, majorité et opposition, "pour que chacun, face à ses responsabilités, décide en son âme et conscience de ce qu'il doit faire face à cet objectif de retour à l'équilibre budgétaire".

"Si un consensus est possible, je convoquerai à l'automne la réunion du Congrès. Si un consensus n'est pas possible, c'est les Français qui seront juges lors de l'élection présidentielle des forces politiques qui souhaitent le retour à l'équilibre budgétaire", a-t-il dit.

Les Français décideront dans un climat nauséabond de petite cuisine de campagne au PS.

1 commentaire:

  1. Il y a une autre solution pour inscrire la "règle d'or" dans la constitution: Le référendum...

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