lundi 31 janvier 2011

Egypte: notre presse est-elle complice des Frères musulmans ?

El Baradeï loue la modération des Frères musulmans sur CNN

La radicalisation islamiste est occultée


Directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de 1997 à 2009, Mohamed El Baradeï a fait une réapparition en Egypte pour tenter d'accéder au pouvoir suprême. Bien que ce prix Nobel de la paix 2005 au titre de l'AIEA soit un inconnu pour le peuple égyptien, notre presse nous assure qu'il représente une autorité morale.

Depuis son retour tardif, le 27 janvier, suite à l'agitation politicienne du peuple égyptien de 2011 sous l'effet d'une pseudo onde de choc en provenance de Tunisie, il revient opportunément de l'étranger pour se rallier les manifestants, exiger que le gouvernement « cesse d’utiliser la violence, d’emprisonner les gens et de les torturer » et se proposer en recours pour « mener la transition » vers la démocratie.
Le 30 janvier, les partis d’opposition de la « Coalition nationale pour le changement » le désignent comme leur porte-parole pour négocier avec Hosni Moubarak.

Un personnage controversé
Le bientôt septuagénaire Mohamed El Baradei remit en cause le rapport de l'administration américaine en 2003 et dénonça les failles du compte-rendu devant l'ONU. Il s'opposa également à la France et l'Europe en critiquant les sanctions potentielles contre l'Iran sur la question du nucléaire. Accusé de se ranger au côté de Mahmoud Ahmadinejad, Mohamed El Baradei va encore voir sa position suspectée du fait de son positionnement lors de l'intervention d'Israël en Syrie.

Aujourd’hui il minimise le danger que représentent les Frères musulmans, n’hésitant pas même, à louer leur modération.
A l'inverse, avec les Frères musulmans (des islamistes), il s'oppose à régime fort de Moubarack. L'année dernière, il n'a pas hésité à dénoncer la corruption et l'absence de développement économique.

El Baradeï se révèle
Il se montre encore plus véhément et exhorte les Egyptiens à se révolter. « Aujourd'hui, nous avons regagné notre droit à la vie et à la liberté. Ce que nous avons commencé ne reviendra jamais en arrière ».

Alors que les manifestants Egyptiens ne sont que quelques milliers sur 80 millions, il s'abandonne à un parallèle spécieux et populiste: « Si les Tunisiens l'ont fait, les Egyptiens devraient y arriver ».
Qu'ont fait les Tunisiens de plus ?

Mais un chef des Frères musulmans appelle déjà à la guerre

L'Egypte était jusqu'à présent une force de dialogue et de paix au Proche-Orient.

Mais les Frères musulmans n’auront pas tardé à contredire Elbaradeï qui s’ingéniait ce matin encore à se concilier les islamistes en présentant le mouvement comme modéré, voire inoffensif.

Or, ces islamistes radicaux appellent déjà à préparer l’armée égyptienne à une guerre contre son ennemi. Ainsi, l’un des leaders des Frères musulmans en Egypte, Mohamed Ghanem a appelé à couper l’approvisionnement en gaz d'Israël.

Parlant à la station de télévision iranienne Al-Alam, Mohamed Ghanem a accusé Israël de soutenir le régime de Hosni Moubarak.

Ghanem a également affirmé que la police égyptienne et l’armée ne seront pas en mesure d’arrêter le mouvement des Frères musulmans.

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