lundi 29 novembre 2010

Primaires: Peillon-la-honte mise sur le favori, D. Strauss-Kahn

Peillon, homme de convictions à parcours sinueux ?

L'eurodéputé PS Vincent Peillon a choisi son camp

Il misait dimanche sur Dominique Strauss-Kahn
Dans la course à 2012, DSK serait, selon lui, "une chance pour les socialistes comme pour la France". Il a en revanche fustigé, non pas France 2 (pour une fois: lien PaSiDupes).
Interrogé par Radio J sur une éventuelle candidature du directeur général du FMI aux primaires socialistes, l'ancien lieutenant de la peu 'crédible' Désirdavenir Royal a encore affirmé: "Nous avons quelqu'un de crédible, quelqu'un dont il semblerait que les uns et les autres, en tous cas une grande majorité aujourd'hui, espèrent qu'il revienne", a-t-il fait valoir, alors que les sondages portent DSK au pinacle. mais "l'irresponsabilité" de ceux qui le pressent de démissionner du Fonds monétaire international (FMI) pour s'engager.

L'eurodéputé plaide pour un régime de faveur...
Vincent-la-honte a aussi souhaité que soit laissé à D. Strauss-Kahn le temps d'achever sa mission au FMI.
Le calendrier des primaires (dépôt des candidatures en juin 2011, scrutin en octobre-novembre) "est le bon et ne peut être changé qu'à l'unanimité", a encore dit l'eurodéputé. "Ce serait tomber dans un piège grossier que de vouloir l'accélérer".

Vincent-la-honte méprise ses camarades et leurs électeurs
"On est quand même dans un monde de schtroumpfs! (...) Ca veut dire que ça n'est pas sérieux", a-t-il affirmé, saluant en DSK "quelqu'un qui se collette jour après jour (avec) une crise internationale profonde, qui essaie de transformer le FMI".
A-t-il la même analyse en faveur de Nicolas Sarkozy qui « se collette jour après jour (avec) une crise internationale profonde, qui essaie de transformer la France" ?

Vincent Peillon déteste pourtant les "bisbilles"

Pour V. Peillon, si DSK "est capable" d'amener ce pays "à se rendre compte des réalités", "avec évidemment un engagement à gauche qui a toujours été le sien et à proposer des solutions", ce sera "bien accueilli en France et ce n'est pas aux socialistes de commencer à lui mettre des peaux de banane".

Il sépare le bon socialiste des mauvais
"Je suis effrayé par l'irresponsabilité d'un certain nombre de gens qui ne mesurent pas, étant donné la gravité de la crise, la responsabilité qui est la sienne et qui, tout occupés à leurs petites joutes germano-pratines entre la rue de Solférino et l'Assemblée nationale, voudraient qu'il démissionne, pour annoncer une primaire qu'ils feraient avec Manuel Valls et Arnaud Montebourg !", a-t-il lancé.

"Nous nous tirons une balle dans le pied".
Selon lui, il y a "des gens qui s'occupent des vrais problèmes" et d'autres "qui s'occupent essentiellement d'eux mêmes". Ces "bisbilles", "querelles d'ego" ou "de calendrier", "il faut que cela cesse", a-t-il intimé. C'est non "seulement stupide", mais "assez indécent dans la période actuelle".

Devoir de mémoire

Peillon dérive à droite
L'ouvrier de la dernière heure est toujours du côté du manche
En 1992, il entre au cabinet d'Henri Emmanuelli, alors président de l’Assemblée nationale, et actuel mentor de Benoît Hamon, à l'aile gauche du PS.
De 1995 à 1997, il est membre du bureau national et délégué auprès du premier secrétaire, Lionel Jospin.
En 2000, il devient porte-parole du parti sous la direction de François Hollande.
En mai 2005, il défend le « non » lors du référendum sur la ratification du traité établissant une Constitution pour l’Europe: ce qui le prédetinait à collaborer avec DSK...
En 2009, candidat aux Européennes chassé de Picardie par les chasseurs et par Martine Aubry, il se réfugie aux antipodes, dans le Sud-Est.
=> En 2007, il accorde son précieux soutien à Désirdavenir Royal à l’investiture du parti pour la présidentielle et devient l’un des trois porte-parole de campagne. Elle prend une gamelle.

DSK devra réfléchir à deux fois avant qu'il ne lui porte la poisse
A peine Montebourg s'est-il déclaré candidat au primaires que son camarade Peillon passe à l'ennemi.
En octobre 2002, il était en effet accoquiné à Julien Dray et Arnaud Montebourg, le temps d'une tribune intitulée Pour un nouveau Parti socialiste, dans Libération.
Mais sur qui misera-t-il dimanche prochain ?

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