samedi 28 août 2010

Université d’été socialiste sous le signe de la paranoïa

Sévèrement « abîmée », Martine Aubry voit des pièges partout
Aubry, complètement « abîmée »

  • Août 2008 : la maire de Lille assure déjà « très simplement » dans un entretien à L’Express que le président a "abîmé" l'idée de réforme, et que son échec économique et social est patent.
  • Novembre 2008 : alors qu’elle accède à la direction du PS avec 42 voix d'avance seulement et qu’elle est contestée par le camp de sa rivale Ségol’haine Royal, elle lance « très simplement » : "Notre parti n'appartient à personne, à personne. Il nous appartient à tous. » Et d’ajouter : « Il traverse des heures cruciales et je dirais que ceux qui traversent des heures difficiles ce sont surtout les Français, donc faisons tout pour ne pas l'abîmer davantage".
  • Septembre 2009 : Alors que les conditions de son élection font l'objet d'une vive polémique, le premier secrétaire Aubry parle du « grand livre... celui de notre projet" de rénovation de fond en comble du PS, lors du conseil national du parti socialiste à la Mutualité pour, au bout du compte, exprimer encore la même obsession: "Je ne laisserai pas abîmer le parti, ni à l'intérieur ni à l'extérieur".

    Le PS craint de tomber dans le piège sécuritaire tendu par Nicolas Sarkozy
  • Le 1er août 2010, par communiqué, elle trahit à nouveau son mal. "Les dernières déclarations du ministre de l'Intérieur et de sa majorité après celles du président de la République à Grenoble (...) marquent un pas de plus dans l'outrance verbale et une dérive antirépublicaine qui abîme la France et ses valeurs par des lois d'exception aussi iniques que vraisemblablement anticonstitutionnelles", se déchaîne Mme Aubry, dans un nouvel accès de paranoïa.

    Mais quel moustique l’a donc piquée ?

    Parce qu’elle-même à l’évidence apte à maîtriser l’outrance, elle affirme - « très simplement » comme à son habitude et sans violence verbale aucune - : "La dureté des mots et la dérive des propositions n'ont d'égal que l'ampleur des échecs de Nicolas Sarkozy en matière économique et sociale comme en matière de sécurité. Il ne faut pas chercher ailleurs cet affolement de la droite".

    La dengue est-elle arrivée dans l’hexagone ?

    La patronne du Parti socialiste est clairement à l’origine des dérives langagières de la presse et de la contamination de la vie politique française
    .
    "Mais nous le disons avec force: nous ne laisserons pas masquer ces échecs comme les affaires qui touchent aujourd'hui la droite par un écran de fumée jouant sur les peurs", affirme aussi la maire de Lille, dominée par la peur que Marianne lui a instillée au temps de la campagne présidentielle de 2007.
  • Après un silence d’un mois sur l'offensive sécuritaire de Nicolas Sarkozy, d’aucuns pensait qu’elle se soigne, mais dès l’ouverture de l’université d'été à La Rochelle, la maire de Lille fait une rechute sévère, dénonçant en termes virulents "l'été de la honte", une "vaste opération de manipulation qui bafoue les valeurs de la République, qui abîme notre République, qui salit notre pays à l'étranger".

    Elle avoue « très simplement » ne pas être en état

    "La France va mal, elle n'est pas sortie de la crise (...) et vous me demandez si je vais prendre ma décision de candidature en décembre ou en janvier '", a lancé l’abîmée de la vie socialiste, avant d'ajouter: "Les Français s'en foutent",(...) "ce qu'ils veulent, c'est que la gauche soit là pour remonter la France, sortir du déclin". Pour faire remonter la France, réduire les déficits publics et mener les réformes que Jospin a eu peur d'engager, les Français ont-ils fait appel à la gauche ? La Ch'tite Aubry doit avoir des absences...

    N’est-elle pas assez perturbée pour la gauche ?

  • Se serait-elle finalement convaincue qu'à force de proférer des accusations, de vomir ses injures et de se faire sur elle, la gauche vindicative autant que la patronne paranoïaque du PS se sont irrémédiablement "abimées" et salies ?

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