lundi 16 août 2010

Boubakeur fustige Obama pour son projet de mosquée à Ground Zéro

La mosquée de Paris ne souhaite pas entretenir le souvenir des attentats musulmans
Le Recteur n'est pas toujours amateur de "devoir de mémoire"

France Soir publie les propos Dalil Boubakeur recueillis par Jean-Claude Galli le 16/08/10,
au lendemain de la fausse alerte à la bombe sur le site de Lourdes, le jour même de la célébration de l'Assomption, temps fort de la foi des Catholiques, le 15 août :

“On ne construit pas une mosquée à Ground Zero comme ça”

Le soutien apporté par Barack Hussein Obama à la construction d’une mosquée, pour le 10e anniversaire prochain des attentats du 11 septembre 2001, à proximité du site, provoque une vive polémique aux Etats-Unis, où une large majorité d'Américains y est hostile (lien Le Figaro).
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, comprend l’émotion que suscite le projet parmi les Américains.

Ground Zéro


France-Soir - Quel regard portez-vous sur ce projet de mosquée à Ground Zero ?
Dalil Boubakeur - Cette affaire ravive les affres dans lesquels était plongée l’Amérique au moment du 11 septembre 2001. A cause du terrorisme, l’islam était devenu, pour elle, potentiellement dangereux. Cet attentat nous a coûté cher. Il a été commis au détriment de l’islam modéré.

F.-S. 68 % des Américains se disent opposés à ce projet…

D. B. Cela touche à un point sensible de l’Amérique. C’est un événement qui a suscité beaucoup de douleurs, une plaie qui demeure ouverte. On peut comprendre que la construction d’un lieu de culte musulman à cet endroit puisse rencontrer des réactions d’hostilités. Il y a des lieux symboliques qui réveillent la mémoire, qu’on le veuille ou non. Et il n’est pas très bon de réveiller les souvenirs. Rappelez-vous l’histoire du couvent d’Auschwitz, c’est un peu la même chose.

F.-S. Vous comprenez donc cette opposition.
D. B.
On ne construit pas une mosquée comme ça, dans un site aussi symbolique. Il faut qu’elle ait une fonction d’apaisement, qu’il s’agisse d’un lieu de réconciliation, pour justifier qu’elle soit présente, là. Si cet édifice religieux peut apaiser la sensibilité des Américains, alors c’est bien. Si c’est le contraire, il apparaîtra comme une provocation. Cela doit s’accompagner d’une explication formelle. Apparemment, les promoteurs de cette mosquée n’ont pas assez communiqué sur le sens de ce projet. Peut-être pourrait-on trouver un autre emplacement dans Manhattan ?

F.-S. Obama lui-même semble désormais reculer sur la question.
D. B. Oui, Obama a fait un pas en arrière. Il dit maintenant qu’il ne parlait pas « du bien-fondé » de l’installation d’une mosquée à Ground Zero, mais, de façon générale, « du droit » à construire une mosquée. Le recul d’Obama s’explique sans doute par le fait qu’il tient compte de la résonance de l’opinion américaine. D’un autre côté, la bonne volonté du président américain, qui a des sympathies pour l’islam, ne peut être remise en cause. (Lire PaSiDupes sur un parallèle avec Sarkozy) Ces derniers mois, il a insufflé une marque nouvelle à la politique classique américaine, celle de ses prédécesseurs, celle de Bush notamment.

Reculade
Décidement bien léger, le frère Barack Hussein ...
Lire PaSiDupes sur Obama, prix Nobel de la Paix pour son ...potentiel

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