vendredi 2 juillet 2010

PS: soviétisation ou nationalisation des primaires par la gauche du parti ?

Moscovici dénonce le retour à la candidature unique
Se soumettre ou se démettre

Le député PS Pierre Moscovici a mis en garde jeudi contre de "fausses primaires sans candidat" pour 2012
, qui seraient une "ratification soviétique", alors que Désirdavenir Royal a annoncé qu'elle ne se présenterait pas à ce scrutin contre Martine Aubry ou Dominique Strauss-Kahn.


Ségol'haine Royal, effacée de la photo ?

"C'est une décision personnelle qui signifie que Ségolène Royal, aujourd'hui, pense ne plus être en situation d'être candidate à la présidentielle" et "remporter la primaire", a affirmé sur RTL le député du Doubs qui dit "respecter" le choix de l'ex-candidate à la présidentielle.

Moscovici décide ainsi de laisser la présidente de région sur le banc de touche, mais la picto-charentaise y voit plutôt un banc des remplaçants. Binaire, elle a compris qu'elle s'était prématurément échauffée en 2006-2007 et son fiasco lui a inspiré d'aborder la présidentielle 2012 à l'inverse. Sa Cynique Majesté Royal se pare donc de la légitimité que lui confère son expérience passée, fût-elle un fiasco, et se flatterait d'être le recours de la gauche.

Que Chevènement se déclare également prêt à entrer sur le terrain montre, si besoin était, que la pléthore de candidats favoriserait la montée en puissance de Ségol'haine, jusqu'à faire d'elle le personnage providentiel attendu par un PS.

Retour de la candidature unique

Mais, "si nous faisons des primaires et qu'en même temps nous organisions tout pour qu'il n'y ait pas de candidat, ce sera simulacre". "Avec un seul candidat aux primaires, ce serait un processus de ratification soviétique", "pas digne d'un grand parti", a-t-il prévenu.
"Le pire ce serait une fausse primaire sans candidat", a insisté le député strauss-kahnien.


Combinazione
Les trois ont-ils passé un accord secret ?
"Non, je ne le crois pas" mais "il y a une démarche qui peut être commune", pour essayer "de réduire l'espace, l'incertitude", a-t-il estimé.

Moscovici: plus on est de fous, plus on rit

Selon lui, "il ne faut pas avoir peur des primaires" mais être dans l'état d'esprit "de pas se gêner les uns les autres".
"Si on estime qu'on a quelque chose à dire dans la primaire, qu'on représente une ligne politique différente, une génération différente, il ne faut pas hésiter à se présenter", a-t-il déclaré en se rasant devant la glace.


Or, pour lui, "François Hollande et Manuel Valls ont des choses à dire dans ces primaires".
Et "moi aussi, je peux dire des choses", a insisté Moscovici qui a réaffirmé qu'il participerait aux primaires "si Dominique Strauss-Kahn n'est pas candidat".

Il a motivé son choix de soutenir le directeur général du FMI "parce que nous avons un long parcours commun, que sa façon de voir la politique est aussi la mienne, et qu'il est mieux placé que moi".
Cette insistance de Moscovici à se mettre en scène laisse-t-elle entrevoir que DSK puisse rester au vestiaire ?

Au total, Moscovici donne à penser que « le groupe » des Roses est mené par des « voyous », des spoliateurs de ce bien précieux qu'est le droit à candidature, il n'y a qu'un pas que nous nous refusons de franchir...

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