vendredi 30 juillet 2010

Le consensus, carte truquée d'André Vallini (PS)

De Grenoble, Vallini appelle à l'union nationale

Le double-jeu d'un socialiste ambigu.



Vallini, cheveux bruns, puis couleur 'queue de vache'


Quand l'Isère s'enflamme, pyromane comme les autres socialistes, il enfile l'uniforme de pompier et lance un appel à l'union nationale: la gauche et la droite devraient faire "un pas vers l'autre"

Pacificateur ambigu

Le Point nous présente André Vallini comme député PS de base. Il est vrai qu'à la suite de Mediapart ce magazine a publié les enregistrements volés au domicile des Bettencourt... (lien LePoint) Or, si il était complèt et vrai, l'article ne dissimulerait pas maintenant qu'il n'est pas seulement élu de l'Isère, mais aussi président du Conseil général de l'Isère. Il est donc pleinement responsable de la politique de prévention et de son échec à Grenoble-La Villeneuve.
A Vitry-sur-Seine, les tergiversations du PS et du PCF ont conduit à la mort d'un lycéen. Lire PaSiDupes

Le socialiste vertueux se donne le beau rôle

Une image édifiante
"Aimez-vous les uns les autres", avait crié Sa Cynique Majesté Royal dans le désert. Et ça recommence !
Dans la situation de crise qui le frappe directement, le président du CG d'Isère estime donc depuis dimanche que la "gauche et la droite devaient déposer les armes" dans le domaine de la sécurité en recommandant que "chacun (fasse) un pas vers l'autre". Aveu voilé d'impuissance et habile appel à l'aide.

Dans une entretien au Journal du Dimanche, « le président du Conseil général de l'Isère (Le Point ne le précise pas, mais c'est bien lui) s'exprimait sur le limogeage du préfet de ce département (le sien !), Albert Dupuy, après les violences survenues à Grenoble. » « Survenue », comme par surprise: un élu cumulard pourrait être informé des tensions en Isère s'il n'avait pas davantage d'intérêt pour sa carrière nationale.

Demandeur mais dénonciateur

« Comme 'on' lui demande si le nouveau préfet, Eric Le Douaron, un ancien policier, pouvait "calmer la situation", M. Vallini répond que "s'il suffisait de changer de préfet pour que les problèmes soient résolus, ce serait simple" », éludant le fait qu'un préfet de formation policière n'est pas équivalent à un préfet administrateur et niant que le nouveau préfet est adapté à la situation : le laxisme socialiste et le refus du PS de Grenoble d'installer des caméras de video-surveillance ont favorisé les violences urbaines récentes avec tir à balle sur des policiers.

En apparence conciliant, en fait partisan

Le député socialiste se préoccupe du sort du préfet pour s'en prendre au Chef de l'Etat
"En venant lui-même introniser ce préfet (vendredi prochain), Nicolas Sarkozy lui met une pression considérable et risque de rendre son travail encore plus difficile".
Vallini donne le signal de la contestation
"Dans les quartiers, la population ne pourra s'empêcher de penser qu'il est en opération commando", ajoute-t-il, participant à l'amalgame de la gauche entre policiers relevant du ministère de l'Intérieur et militaires dépendant du ministère de la Défense. Dans son parti-pris, le socialiste prend le parti d'ignorer que l'armée n'est plus en guère depuis longtemps. Elle n'est engagée que dans des actions de pacification, actuellement en Afghanistan. La mission du préfet est d'éviter que Grenoble (ou la Seine-Saint-Denis) soit livré à des taliban ou au banditisme.

L'entremetteur dramatise
Prévoyant que "le moindre fait divers peut faire basculer la situation à tout moment" dans les quartiers sensibles, il estime que face à ce problème "il faut cesser de faire de la sécurité un enjeu électoral, car personne n'a de solution miracle". Or, cette critique s'adresse aussi bien au PS.
"La gauche et la droite doivent 'déposer les armes'. Chacun devrait faire un pas vers l'autre: la gauche doit accepter sous condition la vidéosurveillance et la droite doit relancer la police de proximité", préconise-t-il. Tous responsables, sauf ce proche de François Hollande, André Vallini, président du Conseil général de l'Isère et décideur. Lire un prochain article de PaSiDupes sur les villes qui refusent la videosurveillance, parmi lesquelles Lille (maire Martine Aubry, PS) et ...Grenoble (maire Michel Destot, PS)


Vallini, socialiste critique mais soumis à son Bureau national, fait ainsi la démonstration de l'inutilité d'un conseil général, niveau d'administration territoriale contesté.

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La critique est aisée
Destot accuse le pouvoir d'une réduction des effectifs policiers (200 depuis 2006), mais à Villiers-le-Bel, la gauche radicale dénonce la présence policière qualifiée de "force d'occupation". Lire PaSiDupes

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