Alarmer les parents inutilement
Octobre 2009 – Amalgame et désinformation politicienneLe collectif « pas de bébés à la consigne ! »
Il se mobilise une nouvelle fois pour le maintien de bonnes conditions d’accueil des « tout-petits »: le mot « bébé » ne suffirait-il plus à provoquer la compassion ? Rappelons que les crèches sont des lieux d'accueil des « jeunes enfants » âgés de deux ou trois mois jusqu'à 3 ou 4 ans.
L'amalgame de ce collectif radical
Il milite contre le projet du gouvernement, qui souhaite placer, dans les crèches et maternelles, des personnes titulaires d’un BEP et CAP petite enfance, au même niveau que les auxiliaires de puéricultrice. Bien que ce ne soit pas pour accomplir les mêmes tâches, il pointe du doigt la déqualification du personnel et révèle son parti-pris politique en dénonçant dans cette mesure un intérêt économique.
11 mars 2010 – Désinformation et dramatisation
« On n'aura plus le temps d'être disponibles pour l'enfant, de le materner et de participer à son éveil. On deviendra de simples gardiennes si cette réforme passe », martelait hier Véronique Piouceau, 43 ans, auxiliaire de puériculture à Bordeaux. Un bon raccourci de l'inquiétude des milliers de professionnels de la petite enfance véhiculé par les organisations syndicales.
Les auxiliaires de puériculture n'ont ni « materné ni participé à l'éveil des tout petits »
L'amalgame de ce collectif radical
Il milite contre le projet du gouvernement, qui souhaite placer, dans les crèches et maternelles, des personnes titulaires d’un BEP et CAP petite enfance, au même niveau que les auxiliaires de puéricultrice. Bien que ce ne soit pas pour accomplir les mêmes tâches, il pointe du doigt la déqualification du personnel et révèle son parti-pris politique en dénonçant dans cette mesure un intérêt économique.
11 mars 2010 – Désinformation et dramatisation
« On n'aura plus le temps d'être disponibles pour l'enfant, de le materner et de participer à son éveil. On deviendra de simples gardiennes si cette réforme passe », martelait hier Véronique Piouceau, 43 ans, auxiliaire de puériculture à Bordeaux. Un bon raccourci de l'inquiétude des milliers de professionnels de la petite enfance véhiculé par les organisations syndicales.
Les auxiliaires de puériculture n'ont ni « materné ni participé à l'éveil des tout petits »
Ils ont déserté les crèches pour manifester partout en France.
En ligne de mire, un projet de décret qui « Les bébés ne sont pas des sardines et les crèches ne sont pas des usines », ont scandé les protestataires. Selon eux, les projets pédagogiques, notamment les sorties, seraient compromis.
Les grévistes prétendent pourtant que la présence de personnels qualifiés et d'augmenter serait réduite jusqu'à « douze enfants par adulte, contre quatre à six aujourd'hui ». Le secrétariat d'Etat à la Famille a reçu hier une délégation du collectif « Pas de bébés à la consigne », mais n'était pas en mesure de fournir de données chiffrées sur les crèches fermées ou le taux de grévistes.
Le pire est toujours sûr:
le gouvernement vient d’annoncer le 2 avril 2009, par la voix du directeur de cabinet de Madame Morano, secrétaire d’Etat à la famille, que les taux d’encadrement des enfants dans les établissements et services d’accueil ne seraient pas modifiés (un adulte pour 5 bébés et un adulte pour 8 enfants qui marchent).
Cependant d’autres dispositions pourraient être prises :
Diminution de la qualification du personnel : la proportion des professionnels les plus qualifiés (éducateurs de jeunes enfants, puéricultrices et auxiliaires de puériculture) serait revue à la baisse.
Projet de jardin d’éveil confirmé mais demeurant extrêmement vague, sauf pour le taux d’encadrement des enfants qui serait également réduit : un adulte pour 12 enfants de 2 à 3 ans au lieu d’un adulte pour 8 enfants aujourd’hui.
Augmentation des capacités d’accueil en surnombre portées à 20% au lieu de 10% actuellement.
Ainsi, les grévistes étaient-ils rassurés avant le 8 mars, date à laquelle ils ont néanmoins maintenu leur grève. Il s'agissait donc bien d'une action purement politique d'affolement des foules: une prise d'otage bien inutile des parents et des « tout-petits ».
8 avril 2010 -Certaines crèches sont néanmoins restées fermées aujourd'hui
Les grévistes prétendent pourtant que la présence de personnels qualifiés et d'augmenter serait réduite jusqu'à « douze enfants par adulte, contre quatre à six aujourd'hui ». Le secrétariat d'Etat à la Famille a reçu hier une délégation du collectif « Pas de bébés à la consigne », mais n'était pas en mesure de fournir de données chiffrées sur les crèches fermées ou le taux de grévistes.
Le pire est toujours sûr:
le gouvernement vient d’annoncer le 2 avril 2009, par la voix du directeur de cabinet de Madame Morano, secrétaire d’Etat à la famille, que les taux d’encadrement des enfants dans les établissements et services d’accueil ne seraient pas modifiés (un adulte pour 5 bébés et un adulte pour 8 enfants qui marchent).
Cependant d’autres dispositions pourraient être prises :
Diminution de la qualification du personnel : la proportion des professionnels les plus qualifiés (éducateurs de jeunes enfants, puéricultrices et auxiliaires de puériculture) serait revue à la baisse.
Projet de jardin d’éveil confirmé mais demeurant extrêmement vague, sauf pour le taux d’encadrement des enfants qui serait également réduit : un adulte pour 12 enfants de 2 à 3 ans au lieu d’un adulte pour 8 enfants aujourd’hui.
Augmentation des capacités d’accueil en surnombre portées à 20% au lieu de 10% actuellement.
Ainsi, les grévistes étaient-ils rassurés avant le 8 mars, date à laquelle ils ont néanmoins maintenu leur grève. Il s'agissait donc bien d'une action purement politique d'affolement des foules: une prise d'otage bien inutile des parents et des « tout-petits ».
8 avril 2010 -Certaines crèches sont néanmoins restées fermées aujourd'hui
Quelles que soient les garanties fournies par la ministre, des professionnels de la petite enfance sont une nouvelle fois appelés à manifester et à se mettre en grève, à l'appel de leur collectif "Pas de bébés à la consigne!", qui rassemble des syndicats, des professionnels et des parents FCPE. Il estime que le décret va faire exploser le nombre d'enfants dans les crèches où, assure-t-il a priori, les encadrants seront réduits et embauchés avec moins de compétences.
Ce collectif est opposé à un assouplissement des règles d'accueil.
Ce collectif est opposé à un assouplissement des règles d'accueil.
Après une grève bien suivie le 11 mars, et une rencontre avec la ministre, il exige toujours le retrait d'un décret qui, selon lui, permet d'augmenter ponctuellement les capacités d'accueil des crèches et de réduire le nombre de personnels diplômés (auxiliaire de puériculture, éducateur de jeunes enfants...) au profit de personnels moins qualifiés, comme les titulaires de CAP Petite enfance. De quoi faire peur aux papas et aux mamans...
Le collectif continue de répandre des informations que Mme Morano ne leur a pourtant pas confirmées en mars.
Ce décret, actuellement au Conseil d'Etat, doit être publié "prochainement", indique le secrétariat d'Etat à la Famille, qui a écrit la semaine dernière à quelque 10.000 établissements pour "expliquer" le texte et "rassurer" les professionnels. Mais pour ce collectif, qui cherche manifestement à alarmer les familles, ces mesures vont nuire à la qualité de l'accueil des « tout petits ». "Les professionnels savent que demain, ce décret, c'est la dégradation de leurs conditions de travail parce qu'ils ne pourront plus bien accueillir les enfants et leurs familles", a déclaré, au nom du collectif, Christophe Harnois (UNSA), éducateur de jeunes enfants.
"S'arc-bouter sur ce décret, c'est franchement faire preuve d'irresponsabilité", a-t-il continué à polémiquer, dans son déni des informations obtenues au ministère.
Les enfants, en plus "je ne sais pas où on va les mettre", s'inquiète Marie-Hélène Bleys, directrice d'une crèche municipale de 88 berceaux dans le XIème arrondissement de Paris, qui sera partiellement fermée jeudi. "On va les mettre tête-bêche dans les lits pendant la sieste...", s'amuse-t-elle.
Premiers signataires du mot d'ordre
Outre des syndicats professionnels:
AFORTS (Association Française des Organismes de formation et de Recherche en Travail Social) ANAP (Association Nationale des Auxiliaires de Puériculture), ANAPSYpe (Association Nationale des Psychologues Petite enfance), ANPDE (Association Nationale des Puéricultrices diplômées d’Etat), CADRESPE (Collectif d’Association de Directeurs et Responsables d’Etablissement et Services Petite Enfance), CEMEA (Centres d'Entraînement aux Méthodes d'Education Active), CEPAME (Comité d’Entente des Ecoles Préparant Aux Métiers de l’Enfance - Association regroupant des écoles d’auxiliaires de Puériculture et de Puéricultrices),
des centrales syndicales:
=> - l'UNSA (UNSA petite enfance ville de Paris, UNSA Territoriaux, SE UNSA);
- la FSU dans sa diversité (SNU CLIAS FSU, SUPAP FSU);
- le SNMPMI (Syndicat National des Médecins de PMI, adhérent de l’Union confédérale des médecins salariés de France, U.C.M.S.F.),
Union Syndicale Solidaires,
=> et celles qui appellent à la grève à la SNCF:
- SUD Santé Sociaux,
- et la CGT (CGT Petite Enfance des Services Publics Parisiens, CGT Crèches PMI 93, CGT Fédération des Services Publics, ainsi que la FNEJE et Passerelles EJE (Fédération Nationale des Educateurs de Jeunes Enfants))...
Et les adhérents de l'ANAS (Association Nationale des Assistants de Service Social), bénévoles et diplômés d’Etat ?
La FNEJE se positionne contre le Rapport Attali
La FNEFE succède en 1982 à l’Association des jardinières d’enfants très active depuis 1957. Elle regroupe des professionnels et étudiants éducateurs de jeunes enfants au sein de 32 associations départementales réparties sur l'ensemble du territoire.
Le journal communiste L'Humanité a appelé à la grève et au retrait du nouveau décret sur l’accueil collectif, en soutien à la FNEJE.
Nadine Morano dément: "On ne modifie pas le taux d'encadrement"
Quant aux CAP Petite enfance, appelés à être plus nombreux dans les crèches, "ils n'ont pas appris les techniques de soins du bébé, de psychologie ou les notions de travail en équipe" comme les auxiliaires de puériculture, explique la responsable, un brin idéaliste, qui ira manifester jeudi.
Le collectif continue de répandre des informations que Mme Morano ne leur a pourtant pas confirmées en mars.
Ce décret, actuellement au Conseil d'Etat, doit être publié "prochainement", indique le secrétariat d'Etat à la Famille, qui a écrit la semaine dernière à quelque 10.000 établissements pour "expliquer" le texte et "rassurer" les professionnels. Mais pour ce collectif, qui cherche manifestement à alarmer les familles, ces mesures vont nuire à la qualité de l'accueil des « tout petits ». "Les professionnels savent que demain, ce décret, c'est la dégradation de leurs conditions de travail parce qu'ils ne pourront plus bien accueillir les enfants et leurs familles", a déclaré, au nom du collectif, Christophe Harnois (UNSA), éducateur de jeunes enfants.
"S'arc-bouter sur ce décret, c'est franchement faire preuve d'irresponsabilité", a-t-il continué à polémiquer, dans son déni des informations obtenues au ministère.
Les enfants, en plus "je ne sais pas où on va les mettre", s'inquiète Marie-Hélène Bleys, directrice d'une crèche municipale de 88 berceaux dans le XIème arrondissement de Paris, qui sera partiellement fermée jeudi. "On va les mettre tête-bêche dans les lits pendant la sieste...", s'amuse-t-elle.
Premiers signataires du mot d'ordre
Outre des syndicats professionnels:
AFORTS (Association Française des Organismes de formation et de Recherche en Travail Social) ANAP (Association Nationale des Auxiliaires de Puériculture), ANAPSYpe (Association Nationale des Psychologues Petite enfance), ANPDE (Association Nationale des Puéricultrices diplômées d’Etat), CADRESPE (Collectif d’Association de Directeurs et Responsables d’Etablissement et Services Petite Enfance), CEMEA (Centres d'Entraînement aux Méthodes d'Education Active), CEPAME (Comité d’Entente des Ecoles Préparant Aux Métiers de l’Enfance - Association regroupant des écoles d’auxiliaires de Puériculture et de Puéricultrices),
des centrales syndicales:
=> - l'UNSA (UNSA petite enfance ville de Paris, UNSA Territoriaux, SE UNSA);
- la FSU dans sa diversité (SNU CLIAS FSU, SUPAP FSU);
- le SNMPMI (Syndicat National des Médecins de PMI, adhérent de l’Union confédérale des médecins salariés de France, U.C.M.S.F.),
Union Syndicale Solidaires,
=> et celles qui appellent à la grève à la SNCF:
- SUD Santé Sociaux,
- et la CGT (CGT Petite Enfance des Services Publics Parisiens, CGT Crèches PMI 93, CGT Fédération des Services Publics, ainsi que la FNEJE et Passerelles EJE (Fédération Nationale des Educateurs de Jeunes Enfants))...
Et les adhérents de l'ANAS (Association Nationale des Assistants de Service Social), bénévoles et diplômés d’Etat ?
La FNEJE se positionne contre le Rapport Attali
La FNEFE succède en 1982 à l’Association des jardinières d’enfants très active depuis 1957. Elle regroupe des professionnels et étudiants éducateurs de jeunes enfants au sein de 32 associations départementales réparties sur l'ensemble du territoire.
Le journal communiste L'Humanité a appelé à la grève et au retrait du nouveau décret sur l’accueil collectif, en soutien à la FNEJE.
Nadine Morano dément: "On ne modifie pas le taux d'encadrement"
Quant aux CAP Petite enfance, appelés à être plus nombreux dans les crèches, "ils n'ont pas appris les techniques de soins du bébé, de psychologie ou les notions de travail en équipe" comme les auxiliaires de puériculture, explique la responsable, un brin idéaliste, qui ira manifester jeudi.
La CGT et les trotskistes ne considèrent pas que les formations courtes doivent être destinées à ce type d'emploi gratifiant. Rappelons en outre que les psychologues (COP) de l'Education nationale ne sont pas, pour la plupart, davantage formés: ils ont le titre et la paie afférente...
"Ce sont des craintes qui sont infondées, qui ne reposent sur rien"
La secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano. Affirme: "On ne modifie pas le taux d'encadrement : un adulte pour cinq bébés et un adulte pour huit enfants qui marchent", a-t-elle aussi insisté. Quant au taux d'accueil en surnombre (les crèches peuvent ponctuellement accueillir plus d'enfants que leur capacité autorisée), il s'agit de "répondre avec pragmatisme aux demandes des parents", a aussi dit Mme Morano, rappelant qu'actuellement, le taux moyen d'occupation des crèches est de 67%, ce qui laisse "des marges de manoeuvre". Les grévistes auront ainsi réussi à faire connaître leurs conditions réelles de travail...
Quant aux CAP Petite enfance, Mme Morano a souligné que ces personnes devront avoir "trois ans d'expérience" et que leur recrutement est "aussi un moyen de pallier les difficultés de recrutement de personnel diplômé".
En conclusion, le collectif "Pas de bébés à la consigne" diffuse de "fausses informations et des mensonges", a réagi jeudi la secrétaire d'Etat chargée de la Famille, Nadine Morano.
Les mamans que les grévistes de la SNCF ne pénaliseront pas sur leur moyen de transport, seront prises en otage par les crèches: soit ce n'est pas de chance, soit c'est intentionnel.
"Ce sont des craintes qui sont infondées, qui ne reposent sur rien"
La secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano. Affirme: "On ne modifie pas le taux d'encadrement : un adulte pour cinq bébés et un adulte pour huit enfants qui marchent", a-t-elle aussi insisté. Quant au taux d'accueil en surnombre (les crèches peuvent ponctuellement accueillir plus d'enfants que leur capacité autorisée), il s'agit de "répondre avec pragmatisme aux demandes des parents", a aussi dit Mme Morano, rappelant qu'actuellement, le taux moyen d'occupation des crèches est de 67%, ce qui laisse "des marges de manoeuvre". Les grévistes auront ainsi réussi à faire connaître leurs conditions réelles de travail...
Quant aux CAP Petite enfance, Mme Morano a souligné que ces personnes devront avoir "trois ans d'expérience" et que leur recrutement est "aussi un moyen de pallier les difficultés de recrutement de personnel diplômé".
En conclusion, le collectif "Pas de bébés à la consigne" diffuse de "fausses informations et des mensonges", a réagi jeudi la secrétaire d'Etat chargée de la Famille, Nadine Morano.
Les mamans que les grévistes de la SNCF ne pénaliseront pas sur leur moyen de transport, seront prises en otage par les crèches: soit ce n'est pas de chance, soit c'est intentionnel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):