jeudi 4 mars 2010

L'agence de presse qui fait campagne pour Marie Bové, fille de Joseph

L'UMP Xavier Darcos bénéficie-t-il du même régime de faveur ?
La liste UMP boycottée par la presse
libre jusqu'à l' "impertinence"


La tête de liste d'Europe Ecologie en Gironde pour les régionales a les faveurs de l'A*P

Les militants l'avaient chassée par la porte; la revoilà par la fenêtre - Lire PaSiDupes

Pour commencer, l'agence nous assure complaisament que Marie, fille de Joseph, arpente les marchés "pour sa première campagne électorale". La petite en fait d'ailleurs beaucoup et renchérit docilement: "ce sont mes premiers marchés, mais pas les derniers", promet Marie Bové, la fille de... , organisme génétiquement non modifié, puisqu'elle est tête de liste d'Europe Ecologie en Gironde aux régionales. Or, le tractage est loin d'être pour elle un premier emploi: c'est même tout ce qu'en vérité elle sait faire et la presse raconte vraiment n'importe quoi (Lire PaSiDupes). Si la distribution de tracts lui tient de lettres de noblesse , les militants avaient d'abord estimé qu'en fait elle est inexpérimentée...
La légende veut aussi qu'elle ait entendu des voix; celles du député-maire Verts de Bègles (Gironde) Nono Mamère, qui l'aurait convaincue de plonger dans le grand bain de la politique. Les Verts ne sont pas une secte, pas même une mafia: on se co-opte démocratiquement, un point c'est tout !
La fulgurante carrière de Marie Bové, 34 ans et fille du célèbre altermondialiste et syndicaliste paysan aujourd'hui député européen, commença toutefois dans la douleur avec la contestation par des "citoyens vigilants" extomaqués et souffrit début octobre d'un lynchage des "fils de" qui, à l'origine, ne la visait pas spécialement: ce qu'on appelle un "dommage collatéral", un retour de bâton !... Mise en cause jusque chez les Verts, qui ne voyaient pas tous d'un très bon oeil cette inconnue - même pas encartée- propulsée, à peine débarquée, tête de liste régionale pour le scrutin des 14 et 21 mars en Aquitaine, Marie Bové est parvenue -toute seule- à se faire une place en se repliant, après moult tractations, sur la Gironde, comme tête de liste départementale (il ne pouvait en être autrement pour une Bové), sous la bienveillante protection de Pascal Durand, coordinateur national d'EE, et de Jean-Vincent Placé, secrétaire national adjoint des Verts.


Difficile d'être fille de...

"Mon nom me donne des responsabilités.
Je ne veux pas être juste un label [rouge] sur une liste", disait-elle alors pour justifier ses prétentions. Quelques mois plus tard, l'heure n'est plus aux coups de griffes internes ou aux justifications médiatiques --sur le mode "Je relève un défi, je n'hérite pas d'un fief"-- mais à la campagne. L'héritière... a de ces mots ! Ne dénoteraient-ils en effet une certaine idée d'elle-même et de sa noble lignée de casseurs altermondialistes ?


Pour la manante De Marco
, c'est en tout état de cause plus difficile d'être sortante désignée, puis rejetée au 3e rang au profit d'une trentenaire inexpérimentée
, alors que la conseillère sortie a beaucoup perdu de sa verdeur depuis plusieurs élections.
Mais la conseillère régionale sortante, Monique de Marco (Confédération écologiste), se déclare ravie d'une troisième place en Gironde. Et elle le dit, c'est mieux d'être derrière: en présence de Durand et Placé qui, à tout hasard, s'étaient déplacés, elle a même librement choisi d'apporter son soutien à Marie Bové. «Je suis très contente», a renchéri cette dernière.

C'est ça ou rien: « Je suis une candidate qui passe le balai et fait les courses », sourit amèrement cette prof de technologie qui est pourtant conseillère municipale de Talence. Combattue par Monique de Marco, la ligne à grande vitesse le sera-t-elle aussi par plus jeune qu'elle ? L'archaïsme des Verts n'a pas d'âge.
Ce vendredi matin, entre deux averses, sur le marché de Langon, Marie B. joue la proximité: "Je suis née à côté d'ici, à Saint-Maixant", glisse-t-elle finement, en même temps que son tract à une passante, quand d'autres lui lancent: "Ah ! Mais on connaît votre soeur !", laquelle vit effectivement dans la commune...

Parachute Verts de Marseille à Bordeaux

Une réponse aux procès en parachutage intenté à la diplômée de fac d'histoire de Bordeaux (diplômée ou inscrite ?), mais installée dix ans à Marseille, où elle a notamment travaillé sept ans au Comité catholique contre la faim (CCCF) et pour le développement. Proximité également dans les thèmes de campagne: "Nous demandons la réouverture de la ligne Langon-Bazas", explique-t-elle devant les étals, en distribuant des tracts empruntant la forme de billets de train, pour revendiquer le développement du réseau TER, confié à la région. Le Front de gauche promet la gratuité du TER: la petite Marie a déjà un train de retard !

Europe Ecologie en est resté au XIXe siècle
Le transport ferroviaire constitue d'ailleurs l'un des débats majeurs pour l'avenir de la région. Or, Europe Ecologie en Aquitaine s'oppose de plus en plus frontalement au PS sur les projets de nouvelles lignes à grande vitesse au sud de Bordeaux. Sujet qui a d'ailleurs donné lieu à une première "boulette" de Marie Bové, qui avait, avant d'être candidate, signé une pétition favorable à la LGV. Elle a depuis demandé par courrier recommandé, et obtenu, le retrait de son paraphe.
Bon courage aux Bordelais !

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