jeudi 12 novembre 2009

Horreur ! L'UMP veut responsabiliser les parents

Chacun son métier et les veaux seront bien gardés

Visiblement, la majorité ne pense pas qu'aux élections !

Trois ans après l'adoption du contrat de responsabilité parentale (lien), la majorité entend relancer ce dispositif aujourd'hui quelque peu oublié.

Remisé dans les tiroirs depuis son adoption très controversée au printemps 2006, le contrat de responsabilité parentale ressurgit. Le député et président du Conseil Général des Alpes-Maritimes (ci-contre), Éric Ciotti est chargé des questions de sécurité à l'UMP. Il entend donc donner une nouvelle vie à ce dispositif à l'occasion de l'examen de la loi pour la sécurité intérieure, en 2010. Car cette mesure visant à accompagner psychologiquement les parents en difficulté, et dont le non-respect peut être sanctionné par une suspension des allocations familiales, n'a pas été appliquée : en trois ans, seuls 23 contrats ont été signés en France.
«Il faut pousser les départements à mettre cet outil au centre de leurs dispositifs de prévention de la délinquance», assure aujourd'hui Éric Ciotti, également président du conseil général des Alpes-Maritimes, qui vient de mettre la mesure en place. Le secrétariat d'État à la Famille, qui mise beaucoup sur «l'accompagnement à la parentalité», y est également favorable.

Éric Ciotti n'est manifestement pas soixante-huitard

La politique de prévention trouve ses limites face aux troubles scolaires graves.

Le contrat de responsa-
bilité parentale est proposé aux parents d'enfants scolarisés, âgés de 6 à 16 ans, et présentant des troubles scolaires graves : absentéisme, indiscipline, violence ou «toute autre difficulté liée à une carence parentale». Ces difficultés peuvent être signalées par le directeur d'école, l'inspecteur d'académie ou le maire. «Aujourd'hui, la famille peut refuser la signature du contrat, constate Éric Ciotti, né en 1965. Je vais proposer de rendre obligatoire ce plan de restauration de l'autorité parentale : à l'avenir, il faudra pouvoir l'imposer.»

L'école des parents

S'ils signent, les parents et l'élève sont reçus par un psychologue, ensemble ou séparément, pendant six mois. Les entretiens sont confidentiels. «L'absentéisme signale souvent une détresse familiale, explique le président d'une association chargée de ce soutien social. L'objectif est d'aider les parents à retrouver les repères éducatifs perdus. C'est sur eux que le travail se centre. Mais il faut aussi comprendre le désintérêt de l'enfant pour l'école et lui redonner confiance.» Les difficultés peuvent être liées à la structure familiale, monoparentale ou recomposée. Pour ce directeur d'association, le contrat «n'est pas un contrôle ni une coercition exercée sur les parents. La plupart du temps, ils sont d'ailleurs très demandeurs. Et les résultats sont là».
Si les rendez-vous ne sont pas honorés, le versement des allocations familiales peut toutefois être temporairement suspendu. C'est cette sanction, appliquée à des familles souvent en proie à des difficultés financières, qui avait déclenché une vive polémique en 2006.
«Si le texte n'a pas été appliqué, ce n'est pas seulement une question de sensibilité politique, constate de son côté un porte-parole de l'Assemblée des départements de France. De droite ou de gauche, les conseils généraux estiment simplement qu'ils n'ont pas à s'occuper de l'absentéisme, qui relève de l'Éducation nationale


Et les professeurs maso de la FSU n'approuveront même pas !

1 commentaire:

  1. La seule psychologie qui vaille est celle de couper les allocs aux parents défaillants. L'experience a déja été tentée et s'est révélée concluante .

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