mardi 27 octobre 2009

Eric Besson et la désinformation sur l'identité nationale à l'émission Mots Croisés

Le ministre met le nez d'Y. Calvi dans la désinformation sur le service public

Plus que des escarmouches
Très vaillant, précis et incisif, seul contre trois contradicteurs à la fois (voire 4), Eric Besson ne s'en laisse pas compter et Pierre Moscovici s'est senti inconfortable, malgré un plateau politiquement déséquilibré à son avantage, intervenant après intervenant.

Les débateurs:
- Eric Besson, ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire;
- Pierre Moscovici, député PS du Doubs;
- Christine Boutin, ancienne ministre du Logement et de la Ville, présidente du Parti Chrétien-Démocrate;
- Brice Teinturier, ancien journaliste de France 2 et directeur général adjoint de TNS Sofres;
- Sylvie Pierre-Brossolette, rédactrice en chef du service de politique intérieure au Point;
-Yves Michaud, philosophe, directeur de l'Université de tous les savoirs et sorte de miroir de l'idéologie dominante;
- Pierre Henry, directeur général de l'association « France terre d'asile » qui est financée aux 3/4 par l'Etat, mais reproche au ministre l'insuffisance des crédits à l'immigration pourtant en hausse constante à mi-mandat.

Le sujet du débat : turbulences à mi-mandat

Nous nous limiterons aux dénonciations de manipulation de l'opinion lors de la partie consacrée à l'identité nationale.
  • Illustration du climat
    Lorsque l'ancien socialiste observe que le PS a un problème avec la nation, le représentant du PS de service se sent piqué au vif et rappelle ses origines roumaines, mais se garde de fustiger les attaques de l'opposition contre Sarkozy dont la famille est d'origine hongroise.
    Il n'est pas davantage intolérable pour Moscovici d'affirmer en revanche que le ministre mettrait en oeuvre la politique raciste et xénophobe du FN. En avril 2007, Le Pen avait attaqué Sarkozy sur ses origines, le qualifiant de «candidat de l'immigration», tandis que lui était le «candidat du terroir». (lien Libération)



    Eric Besson éprouva le besoin de « vérifier que les règles du jeu étaient bien acceptées » au cours de ce débat sur France 2, « s'inclinant avec déférence devant le quatrième pouvoir ».
    Le reportage présenté par France 2 est tendancieux, et Besson le démontre. Truffé de contre-vérités, il n'en retient que quatre.

  • 1 - La journaliste parle de prison lorsqu'il s'agit de centres de rétention, lesquels furent créés par ...Mitterrand !

  • 2- Le reportage accuse les CRS d'avoir empêché les trois Afghans reconduits à la frontière de récupérer leurs affaires et le ministre doit s'inscrire en faux et préciser que les CRS ont en réalité donné des sacs aux clandestins de la « jungle »...
    Concernant les reconduits Afghans à la frontière, ils étaient d'ailleurs 27 venus du Royaume Uni socialiste et trois de France. Or, les reconduits le sont depuis 10 ans, et donc à l'époque Jospin, alors que le régime des Taliban sévissait encore officiellement et cruellement...
    Ce que les media d'opposition taisent volontiers, c'est que de nombreux pays européens attractifs effectuent des retours à la frontière. Ainsi, le Royaume Uni (socialiste) ou les Pays Bas et la Suede ou la Norvège (deux modèles absolus du PS).

  • 3- Le ministre dénonce aussi ce que Calvi qualifie lui-même de « double langage » (défi ou/et menace de polémique ?) de la journaliste engagée du service public, car les reconduites ne sont possibles qu'avec l'accord du gouvernement afghan, en l'occurence. Ces retours sont donc légaux, quoi qu'en dise la désinformatrice militante...

  • 4- De même que le philosophe ne parvient pas à comprendre que des forces de l'ordre puisse légitimement protéger leur identité contre les réprésailles, le haut fonctionnaire est décrit dans le reportage militant comme soucieux de dissimuler son identité. Or, le ministre doit retablir la vérité et l'honorabilité des acteurs condamnés. Ainsi, le haut fonctionnaire ne cherche nullement à être « discret », et le ministre indique que ce personnel n'est pas piégé et que le financement du retour des clandestins n'est ni honteuse ni secrète, mais revendiquée. Ce pécule accordé par les Français -généreux parmi les généreux- est destiné à les aider à s'installer (2000 euros). Le délégué général de Terre d'asile, on l'imagine, s'est retenu d'applaudir...

    Enfin et en prime, le sondage CSA sur le sujet est contesté par le ministre qui souligne que sa formulation était de nature à induire jusqu'à l'approbation personnelle du ministre contesté...
  • Combien d'exemples de cette nature ne sont pas relevés ?

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